Quelques semaines après le 20 septembre, le temps a permis de prendre du recul et d’analyser ma réaction.
Comme une bête sauvage à l’état de tranquillité, j’ai flairé d’un coup le danger, j’ai agi sans réfléchir, juste me laissant guider par une sorte de 6e sens, comme si tout coulait naturellement, comme si mon instinct primaire avait été mis en éveil

Je vivais un après-midi peinard, comme un dernier jour d’été
Une belle liste de choses à faire, mais au final que des futilités
Un animal endormi dans son quotidien, loin de son utilité
Comme si je m’étais perdu dans l’idée de vivre en captivité
Et puis soudainement dans l’air, une secousse
La terre qui tremble comme un appel à la rescousse
Le flair s’active et le poil se hérisse
Je suis un gros félin dont on titille les vibrisses
Et c’est l’œil du tigre qui maintenant apparaît
Prêt au combat, contre tous les dangers il se sent paré
Comme un réflexe primitif, j’élève mon niveau de conscience
Comme si je devenais un animal, j’assiste au réveil de mes sens
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct
Une sorte de court-circuit intellectuel
Ce coup de tonnerre, cet atmosphère irréel
J’en ai eu des frissons, la chair de poule
Mais c’est de cette claque que depuis tout découle
Comme si j’avais refait toute l’installation, tous les branchements
Que tout s’était soudainement connecté, du culot au filament
Mon ampoule interne me guide dans la bonne direction
Fait que j’agis par mes pensées et que je pense en homme d’action
Comme si s’arrêtait le temps,
j’arrête surtout de réfléchir
Mon instinct dans l’instant,
c’est seulement ressentir
L’homme laisse place à l’animal
Une libération, un réveil brutal
Laisser aller la vie,
Laisser venir l’envie
Des autres peu importe l’avis
Je prends ce que m’apporte la vie
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct
Savoir débrancher le cerveau et accueillir l’instant présent
Comme si tout devenait naturel, comme un besoin pressant
D’écarter tout ce que je ressentais comme oppressant
Un lâcher prise, un focus sur uniquement ce que je ressens
Paradoxe d’un développement ultime de revenir à l’état primitif
Comme si je maîtrisais mes réflexes, tout devint alors intuitif
Touché par la fluidité, je laisse venir ce qui vient
L’instinct de survie, un élément que je fais mien
L’adaptation d’un caméléon, ce quelque chose de reptilien
Cet instinct animal, j’ai conscience que je le détiens
Cette libération, je me connecte enfin à mon côté sauvage
Je libère ma vraie nature pour pouvoir sortir de ma cage
Je m’encre dans mes racines, sauvetage et sauvage
Et, simple différence mais commune est cette rage
Elle me donne cette force de danser sous l’orage
Je cours à toute vitesse mais je maîtrise ce virage
De l’homme qui exprime son instinct animal, nouveau visage
Combinant le meilleur, alchimie entre le fou et puis le sage
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct

 

« L’INSTINCT ANIMAL » (05/11/2019)

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