Après cette année tellement riche en émotions, la peur de ne plus rien avoir, de ne plus avoir de défis, de ne plus rien ressentir.

Pourtant, dans nos deux cas, il reste tant de choses. Toi et l’amour pour moi, c’est peut-être comme le cyclisme et la compétition pour toi. L’essentiel est là, même s’il manque le petit plus qui donne à la vie plus de savoir.

Cette peur du manque alors qu’au final, ce moins qu’on ressent car on se sent incomplets, c’est un plus pour vivre d’autres aventures, pour toi la possibilité de faire des défis qui ne seraient pas forcément compatibles avec la compétition, pour nous vivre une complicité et une plénitude, qu’en tant qu’handicapés du sentiment au quotient émotionnel de petites cuillères (merci « Maman » pour la description), on n’aurait sans doute pas pu vivre.

Maintenant, je n’ai plus peur de ce vide et je sais même que c’est à tes côtés que j’en comblerai une partie.

La naissance aussi de vraiment vouloir accompagner en tant que coach.

 

Combler cet immense vide
Celui que tu me laisses
Que faire de ma vie, qu’elle ne soit pas insipide,
Maintenant que tu m’as laissé en détresse

Je ne savais pas que sur mon chemin,
Je rencontrerais le grand amour
Si je pouvais je l’effacerais de mon destin
Tant il laisse une cicatrice sur mon parcours

Alors je fonce à 100 à l’heure, la tête baissée
Dans le brouillard, vers un mur ou vers le précipice
Peu m’importe, maintenant que j’ai le cœur et la tête blessée
Pour combler le vide, je m’accroche à tous les interstices

Je suis face à ce vide parce que j’ai eu trop peur
Alors je souffle un grand coup et je m’y jette
Je suis face à ce vide, je prends de la hauteur
Et je prends mes décisions sur des coups de tête

Combler cet immense vide,
Celui derrière lequel se sont refermées les portes
Que faire de ma vie, je me dois d’être intrépide
Trouver ce qui me fera vibrer, trouver ce qui me réconforte

M’asseoir sur mes principes
Qu’ils finissent un moment par céder
Que mes projets, mes rêves s’émancipent
Pour que le vide n’en vienne pas à me posséder

Alors j’écris tout ce qui peut me miner
J’écris pour ne pas que me bouffent mes émotions
Pour que le vide ne vienne pas à me dominer
Je donne à ma feuille mon temps et mes expiations

Je suis plein, alors je me vide
Et quand je suis vide, alors je me plains
De ce mal la vie en est avide
Alors je lui en donne, qu’il m’en reste le moins

Combler cet immense vide
Celui qui me fait peur, je ne m’y suis pas préparé
Alors je dois être lucide
Il en faudra du temps pour être réparé…

Alors je me relance dans mes défis
Ne plus me fixer ni horizon, ni limites
Tout donner et de mon côté sombre faire fi
Pour me libérer des démons que j’abrite

Faire exploser tout ce mal, tous ces secrets
J’ai la chance d’avoir le sport et la poésie en exutoires
Pour ne pas donner la part du lion aux regrets
Je dois avancer coûte que coûte dans la nuit noire

Je ne dois pas laisser ce vide me nourrir
Je dois cultiver bien du partage et des espoirs
Je ne dois pas laisser ce vide me pourrir
Je dois me libérer de ma rage et des idées noires

Combler cet immense vide
Celui qui dans ma tête bourdonne et vocifère
Que ce ne soit pas lui qui décide
Que je sache résister à la tentation de l’appel de Lucifer

La vie a été rude, la vie a été brute
C’est maintenant qu’il faut résister à l’impact
Dans le cœur j’ai pris un uppercut
Mon intégrité n’en restera pas intacte

Alors ce vide je me dois de la remplir
Car je me suis fait quelques promesses
De vivre pour le meilleur et pour le pire
De ne pas me laisser gagner par la faiblesse

Je n’ai plus de cœur mais j’ai cette force dans la poitrine
Celle de ne jamais abandonner
Je fais face au vide, mais un espoir se dessine
Celui de toujours accompagner

LE VIDE (13.10.2020)

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www.vincentmartins.fr

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