A ce moment-là, l’émotion brute des premiers jours post 20 septembre commence à retomber mais je cherche à tirer les enseignements de cette période, comment j’en suis arrivé à changer ainsi.
En réalité, je distingue 3 étapes :
– une étape longue, de préparation, environ 4 ans entre le 1er juin 2015 et le 11 mai 2019, 4 ans à travailler régulièrement avec une coach, à libérer doucement les rouages de mes émotions, à mettre des mots sur les maux, à analyser et comprendre mon fonctionnement, à parler de mes TCA. 4 ans pour 10% du résultat.

– une deuxième étape de 4 mois, de mai à septembre 2019, pour écrire des dizaines de textes (des textes positifs, des textes sur la force des mots, des textes sur les addictions, des textes sur mes passions et mes projets et ce « cœur de sportive » où je parle de Chloë, et où finalement ce sera aussi ton histoire), pour affronter des peurs (la mort, la précarité, l’infirmité) , pour écouter des dizaines et des centaines de vidéos sur le développement personnel, pour lire aussi plusieurs ouvrages sur la communication, la philosophie, pour accompagner Merryl, une période pour sentir que je vis, pour trouver une place et un équilibre. 4 mois pour 30% du résultat

– une troisième courte, intense avec le réveil de mon instinct animal, l’explosion de tout ce qui était remonté à la surface, comme un tremblement de terre ce 20 septembre, une secousse et un tsunami d’émotions qui déferle sur ma vie du départ de la course le 22 septembre à la soirée du 25 septembre chez toi. 4 jours pour 60% du résultat.

Tout ça n’a pas été le fruit du hasard, un long travail mental, que je t’invite toi aussi à réaliser, plutôt à poursuivre, aller au fond de ton âme, de ton cœur, briser ta carapace, tout faire remonter à la surface.
Crois-moi ça en vaut la peine, merci de ces mois, de ces années peut-être que tu m’as permis de gagner.

J’ai découvert un nouveau sport, une sorte de spéléologie
J’ai sorti ma lampe torche, m’éclairer comme idéologie
Un détour sous mon épiderme, soulever les couches profondes
Je m’en vais palper et sonder mon âme vagabonde
Labyrinthe dans lequel je me suis perdu de nombreuses années
A m’y perdre sans fin, avant qu’enfin, je m’y fasse accompagner
Maintenant je suis équipé, harnais et corde de rappel
Je m’attaque à mon cœur de pierre que je creuse à la pelle
Un soupir y fait écho et je réponds à l’appel
Se répand une onde de liberté et je la lape, elle
Quand l’été vivait son apogée, que le peuple faisait farniente
Moi je suivais mon trajet, sur mes feuilles alignant mes pensées
J’ai été affronté 3 peurs, la première, celle de l’après
Sur les routes de Charente, entre champs et près
Un texte qui s’appelle dernières volontés
J’y ai fait preuve d’une impudeur éhontée
M’imaginant devant elle, y faisant face
Je suis un mortel, je ne pourrai pas faire l’impasse
C’est de mon vivant que je dois laisser une trace
Conscient qu’avec le temps tout s’efface
J’en ai tiré une envie de vivre décuplée
Et j’ai enchaîné plus vite le rythme des couplets
Puis j’ai joué le sauvage, partant quelques jours en road trip
Une première journée de pluie, j’ai épaillé mes tripes
Je me suis séparé d’un truc qui me faisait mal au bide
Imaginer ma vie si d’un coup, tout devenait vide
A la belle étoile, j’ai mis à bas la peur de la précarité
Que ce ne serait qu’un mauvais passage avec la bonne mentalité
J’ai vécu à l’arrache, à la roots, à la nuit étoilée
Cette peur envolée aussi vite qu’elle s’était dévoilée
Alors que la rentrée s’approchait, j’ai été plus loin dans l’intimité
Peut-être trop, à m’imaginer tétra, face à la peur de l’infirmité
Avant je t’aurais dit cash de me débrancher
Et puis j’ai compris que même ainsi, je pourrais avoir une utilité
C’est dire qu’il y a un bien un processus qui s’enclenchait
Que ma vie s’ouvrait à un univers que je devinais illimité
Deux jours avant de remporter ma plus belle victoire sportive
Preuve que corps et esprit ont une belle relation coopérative
Entre temps j’avais dû faire face à la détresse d’une proche
Coincée sous les décombres, la débusquer à coups de pioche
Elle ne m’a pas aidé la bougresse, elle a fait preuve de défiance
Mais la force des mots a fini pour nous donner mutuelle confiance
Quelques semaines plus tard, après un choc émotionnel
J’ai fait le pas ultime du voyage, à mes yeux le plus essentiel
Apprenant à accueillir mes émotions, en premier lieu la colère
A élever mon niveau de conscience, à renforcer mon caractère
J’ai enfin pu poser les mots sur ce qui m’a fait le plus souffrir
Comprenant que la vie était ce qui me faisait le plus sourire
J’ai ouvert mes entrailles
Comme un ouvre un éventail
J’ai accepté mes entailles
J’ai enjambé mes cent failles
J’ai montré que j’étais de taille
J’ai ouvert mes veines, maintenant je veux ouvrir mes vannes.
A plein, profiter de la vie, avant que la fleur ne se fane
La vie c’est sauter le canyon du doute
La vie, c’est piétiné tout ce qui me déroute
La vie, une plongée dans cet océan de possibilités
La vie, c’est grimper une montagne d’opportunités
C’est naviguer face au vent, être une figure de proue
C’est trouver la liberté après 30 piges sous écrou
Ouvrir le champ des possibles pour ne rien exclure
Abandonner ses troubles et trouver sa vraie nature
Je suis parti dans un pèlerinage nommé introspection
Voyager avec un but mais sans connaître la destination
Un voyage sans fin, mais maintenant je sais quel cap suivre
Quelles futilités délaisser et quels rêves poursuivre
Je viens parler librement de mon introspection,
Tu peux me prendre pour un gamin
Mais ne viens pas me juger si dans ton évolution,
Tu n’as pas fait le même chemin.

Informations

www.vincentmartins.fr

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