Hypersensibles

Le premier des 2 deux textes écrits en collaboration avec mon amie Merryl, avec qui je partage cet aspect hypersensible.

 

Est-ce un don, une grâce qui nous vient du ciel,
Ou la vie qui nous a fait franchir ces barrières superficielles
Est-ce notre vécu qui nous a fait autant comprendre
Est-ce la vie qui nous a destinés à ainsi prendre

D’où vient-elle donc cette fameuse hypersensibilité
Cette empreinte au fond de nous qui fait notre singularité
Car ce qui vous effleure, nous ça nous percute
Ce qui est votre douleur, on le prend comme un uppercut

Tu nous diras qu’il suffirait que l’on se détache
Notre nature est faite de ce lien, c’est notre attache
Notre existence faite de hauts et de bas, phases lunatiques
Mais on n’apporte que notre meilleur, face empathique

On nous dit trop à l’écoute de notre instinct, qu’il parle à l’infini
Nous, on lui fait confiance, on sait qu’il a sauvé des vies
C’est notre identité, alors inutile de vouloir nous changer
On a déjà essayé, ça ne nous a pas vraiment arrangés

C’est ce qu’on a en commun
Nos émotions à fleur de peau
Ce besoin de suivre notre instinct
Charge mentale qu’on se met sur le dos

Ce naturel, quand on le chasse, il revient au galop,
Vrai que souvent, ce serait plus simple d’être des salauds
C’est ainsi on sera toujours attentifs, toujours au petit soin
Si on est comme ça, c’est peut-être juste notre besoin

Mais pourquoi faut-il que nos cœurs soient si écorchés
Au risque qu’un jour notre pureté vienne à en être amochée
Pourquoi nos esprits se complaisent-ils à être si intuitifs
Pourquoi sommes-nous ainsi, excessifs et impulsifs

On entend les mots sans même chercher à écouter
Vous âmes nous dévorent, sans même qu’on cherche à y goûter
Attentifs aux moindres petits signes, à la gestuelle du corps
Ressentir les émotions sans même être à la conquête de vos fors

Mais pourquoi, comment sommes-nous capables de lire en vous ?
Même ça on veut comprendre, c’est notre approche rationnelle
Car ça nous bouffe aussi, ça nous prend par tous les trous
Et on aimerait parfois pouvoir sortir de cette souffrance émotionnelle

Ces émotions noires que l’on encaisse
Que l’on transforme pour renvoyer de la tendresse
Peu importe que ton vécu soit lourd
On t’accueille avec bienveillance, on t’écoute avec amour

Décodeurs, on sait lire et déchiffrer, on ressent comme une sonde
Bienveillants, on accueille vite les inconnus dans notre monde
Vos maux et vos doutes, on se mue en éponges
Votre souffrance est aussi ce mal qui nous ronge

Comme si on avait ce don de transformer la matière
On va au-delà des apparences, bien au-delà des manières
On considère chaque histoire comme propre et unique
On n’hésite pas à se mettre à nu, nos sens comme seule tunique

Elle peut nous faire mal cette sensibilité
Elle nous élève autant qu’elle nous détruit
Elle nous fait gagner ce qu’elle nous fait aussi regretter
Elle nous apporte réponse, la douleur en guise de fruit

Parfois elle est si lourde, tel un fardeau à porter
Au-delà ce qu’elle peut nous ou vous apporter
Elle est notre épée, elle est notre glaive
Elle est notre paix comme elle est ce qui nous crève

Nos âmes s’y consument, on brûle de l’intérieur
De toutes ces flammes qui dévorent notre cœur
Ce qui fait qu’on ne peut vivre qu’à plein
De ce besoin profond qu’on a de faire du bien

Votre souffrance, on la ressent, jusqu’au plus profond de nos âmes
Elle nous transperce comme une aiguille, nous déchire comme une lame
Et de nos atouts, on place toujours l’amour en tête de liste
Elle est notre moteur, c’est ce qui fait de nous des garagistes.

Hypersensibles, c’est souvent le nom qu’on nous donne
Elle est notre nature, c’est à nos yeux notre part d’homme
Hypersensibles, c’est ce qui fait qu’on écoute, qu’on pardonne
Une qualité ou un défaut, c’est simplement qui nous sommes

HYPERSENSIBLES (26.10.2020 + 16/11/2020)

Puzzle

On prend des lettres et on en fait des mots,
Partie de scrabble
On prend des mots, on en fait un tableau,
Comme on fait un puzzle
Mais un puzzle qu’on crée de toutes pièces
On assemble des mots à l’envers, à l’envie

On sort des mots d’ailleurs, des maux de sous le tapis
Ce n’est pas du travail à l’emporte pièces
C’est un dessin, c’est l’histoire de nos vies
On fait de l’artisanat, on fait de l’orfèvrerie

Comme un dessin, on met des formes et de la couleur
Comme un film, on met des joies et de la douleur
Un assemblage d’émotions, c’est ça notre puzzle
Ce n’est pas une simple image, c’est ce qu’on crie, c’est ce qu’on gueule

Si tu n’y vois que de l’encre, fais appel à ta conscience
Nous, on clame nos doutes et nos expériences
Nous, on hurle nos larmes et nos espérances
C’est nos vies que l’on dessine, nos vides que l’on balance

Et quand je lis tes mots, je cherche ce qui vient te miner
Je ne vois pas une image, moi je vois un dessin animé
Ce qu’il y a quand tu écris, quand tu composes ton puzzle,
Là où tu n’es plus seul, là où tu n’es plus veule

A cet assemblage de mots, je regarde les joints
Je regarde ta tournure, tes virgules et tes points
Écrire c’est cuisiner, fondant et craquant comme un crumble
A la recherche des pensées qu’il y a derrière ton puzzle

Alors on dira que j’en fais trop, toujours à chercher la petite bête
Alors on dira qu’avec mes mots, je me donne mal à la tête
Mais écrire c’est mon calment, ma tisane au tilleul
Tu sais ce que je pense maintenant quand des mots je fais puzzle

 

La force des mots

Le deuxième texte écrit avec Merryl, celle qui a toujours su se retrouver dans mes mots, moi qui me suis toujours retrouvé des les siens, des correspondances de quelques milliers de pages, de l’émotion, deux cœurs ouverts, deux vies et des millions de mots.

Les mots sont tout,
les mots ne sont rien.
Les mots ont leur force comme atout,
quand ils sont pour le bien

Un mot, simple, pour dire bonjour
c’est rien mais ça fait tout pour quelqu’un
Un mot, un sourire au lever du jour,
se réveiller avec l’esprit serein

Un mot d’amour,
qui réchauffe un cœur trop lourd
Un mot d’humour,
quand le rire donne à l’âme du velours / qui égaie un cœur sourd

Un mot gentil qui va,
c’est mieux quand il vient
Un mot méchant qui t’abat,
qui t’écrase en un rien

Des mots pleins d’attention,
qui éveillent la curiosité
Des mots à haute tension,
qui viennent t’électriser

Des mots qui réparent,
des mots destructeurs
Des mots qui qui t’éclairent comme un phare
des mots qui t’enfoncent / te plongent dans la douleur

Un mot amical, qui répare quand on a mal
Un mot bienveillant, qui te fait aller de l’avant
Un mot qui te met en cendres,
qui te fait souffrir
Ou un mot tendre,
de ceux qui te donnent le sourire

Ces mots,
qui guérissent mille maux
qui torturent nos ego
qui libèrent nos fardeaux
qui rendent le monde plus beau
qui rêvent de nous rendre tous égaux.

Ces mots qu’on garde par pudeur,
ou qu’on lâche avec tant de froideur
Ces mots qui parfois font peur,
qui peuvent blesser, comme être guérisseurs
Ces mots synonymes de douleur,
ces mots synonymes de baume au cœur

Les mots, ou la force d’exprimer notre instinct,
Ils ont ce pouvoir de changer des destins
Les mots, ou cette force que l’on détient
Dont on peut choisir d’en faire le mal, d’en faire le bien

Ces mots, expression de nos pensées les plus profondes
Ils sont le bras armé de notre mental
Le prolongement de notre esprit, de nos intuitions que l’on sonde
Ils sont nous, notre identité, notre râle

Les mots frappent,
les mots bousculent,
Ils font leur travail de sape,
et mettent le vide en recul
Les mots sont parfois des tsunamis
quand il faut ébranler ses amis
Les mots, une arme pour faire réfléchir,
quand les mots ont la force de faire fléchir
les doutes, les peines, les lots de questions
quand la force des mots s’ajoute à celle de l’intuition

Les mots les plus forts sont ceux d’amour ou de haine,
enroule-les toujours d’un drap de soie ou de laine
Car autant que leur force, il y a leur intonation,
celle qui doit indiquer la nature de tes intentions

Des mots pour cette aventure partagée ensemble,
qui ont fait de nous des amis
Des mots qui à jamais nous rassemblent,
qui nous unissent pour la vie

 

LA FORCE DES MOTS (Merryl feat Vincent)

14. Les mots

Je prends conscience que l’écriture et que ces mots qui viennent à s’échapper de mon âme, de ma plume, comme une hémorragie sont en train de me changer, de libérer ces poisons émotionnels qui ne demandent qu’à jaillir.

Je prends conscience que ces mots sont libérateurs, qu’ils sont en train doucement de prendre de l’importance… pas encore la vraie importance qu’ils auront dans les jours et les semaines qui viendront.

Pour l’instant, ils me donnent confiance… Ils vont s’avérer salvateurs, pour moi mais aussi pour d’autres…

 

Les mots m’ont transporté et même porté en transe
Puis je vous ai retranscris mes mots en toute transparence
Les mots m’ont fait ouvrir des dictionnaires
Les mots m’ont fait voyager et dépasser les frontières
Les mots m’ont fait explorer les éléments, terre
Puis ciel, terre et eau, c’est élémentaire
Les mots m’ont permis d’enrichir mon vocabulaire
Et j’ai dû les articuler, j’ai aussi développé mes maxillaires
J’ai aussi développé mes mains quand je les ai assemblés comme Légo
Ça m’a permis de grandir et de m’élever l’égo
Ce fin assemblage de lettres qui donnent l’émot.ion
Des mots qu’on murmure, d’autres qu’on chante, des mots sons
Les mots m’ont permis de construire, un vrai petit maçon
Puis aussi de casser quand je suis en mode mots de démolition
Et dans la tête les mots/maux des gens, tant de situations
Même si c’est souvent du vécu, faut quand même une dose d’imagination
Les mots m’ont fait voyager dans le temps, présent, futur, passé
Des mots qui m’ont doublé et d’autres que j’ai dépassés
Les mots m’ont fait réfléchir, mot.eur de recherche
J’ai mis des mots codés, des mots de côté et d’autres qui tendent la perche
J’ai croisé beaucoup de mots et y a des mots que j’ai croisés
Des mots mineurs que j’ai dominés et d’autres qui m’ont toisé
Les mots m’ont cultivé et d’autres m’ont capturé
Y a même des mots, maux qui m’ont torturé
Le type de mots que j’ai maudit
Les mots que j’ai cachés et puis les mots dits
J’ai analysé les mots comme dans un laboratoire
Essayé de trouver l’alchimie, c’est de la chimie l’art oratoire
J’ai exploré des anagrammes et lu le dico des synonymes
J’ai cherché des mots connus et des mots anonymes
J’ai fait le canard avec des simagrées à chercher la bonne rime
J’ai posé des mots bruts puis je les ai taillés à la lime
J’ai trouvé des mots avec lesquels j’ai ri, d’autres qui m’ont mis l’humeur maligne
J’ai rencontré des mots durs, ceux qui mettent le poing à la ligne
Des mots ridicules avec lesquels on rit de mes posts
Et aussi des mots tranchants qui font office de riposte
J’ai même essayé d’avoir des mots moralistes
Mais je n’ai pas aimé l’idée alors motus je les ai rayés de ma liste
Des mots sobres, des mots discrets, la modestie née
Et des mots orientés, des mots destinés
Des mots nouveaux, des mots anciens et des mots démodés
Des mots violents et aussi des mots modérés
Je dois le confesser, j’ai écrit des mots débiles
Puis des mots qui marquent quand j’ai fessé des cons de mots indélébiles
Parfois j’ai écrit des mots d’amour,
Des mots avec lesquels j’ai fait la cour
Des mots que j’ai décuplés avec lesquels j’ai fait de beaux dis.x.cours
Des mots longs et aussi des mots courts
Des mots anodins et des mots clés
Des beaux mots comme des mots laids
Des mots dansants qui font de beaux ballets
Et des mots cadeaux que j’ai pris soin d’emballer
Des mots à l’endroit et des mots en verlan
Des mots rapides et aussi des mots qui font des vers lents
J’ai écrit des mots partisans, des mots politiques
Et des mots à contre-courant, des mots polémiques
Puis toujours à l’esprit, la base, des mots poétiques
Et j’ai butiné des mots mielleux, des mots polléniques
J’ai volé des mots et y a des mots que j’ai fait volés
Des mots que je tenais et qui ont fini par s’envoler
Alors pour ces moments, je dis merci les mots
Pour toutes ces émotions je vous dis merci les mots

LES MOTS (31.07.2019)

18. Nos plumes

Alors que je viens de me remettre sérieusement à l’écriture et que je vais « encrer » cette identité en moi, le pourquoi j’écris transparaît dans ce texte.

Nos plumes sont des voyageurs, avides de traquer
Tout ce qu’il peut y avoir en nous de vide et détraqué
C’est là qu’elles trouveront et ça bien plus qu’ailleurs
On ne pourra y échapper on sera grillés comme des resquilleurs
Et ce même si on dévale les pistes comme de vrais skieurs
On ne pourra plus se camoufler derrière notre masque rieur
Elles se baladent, se promènent en nous et en nos songes
Elles savent déceler tout ce qui s’apparente à du mensonge
Elles n’abandonnent jamais leur parcours, crois nous qu’elles persévèrent
Comme des marteaux et même fines comme des clous elles percent les vers
Du plus profond de nous-même elles seraient une escorte
Qui mènent nos pensées du grenier à ses portes
De la tête au cœur, elles nous parcourent de la cave à l’aorte
Même si ce dernier ne bat plus, une plume elle n’est jamais morte
Nos plumes sont un duvet quand elles caressent avec douceur,
Sensualité quand elles titillent de leurs vestilles, jeu des mots lisses
Nos plumes sont une massue quand elles tapent avec douleur
Quand de la pointe du calamus, elles piquent pour qu’on démolisse
Nos plumes sont une épée, pointe d’un glaive qui portent nos idées haut
Nos plumes sont une armure quand il s’agit de défendre nos idéaux
Nos plumes sont des éponges quand nos maux deviennent larmes,
quand nos âmes sont maux
Nos plumes s’allongent quand nos mots deviennent l’arme,
que nos lames sont mots
Nos plumes sont une bouée de sauvetage qui nous guident dans la tempête
On s’accroche à nos plumes comme à une branche
Elles noircissent les feuilles dans nos nuits blanches
Quand on sombre au plus clair de la nuit noire
Elles reflètent l’ombre de nos ennuis dans nos miroirs
Elles sont des écoutilles par lesquelles sortent tant de flow de nos têtes
Nos plumes sont notre moyen d’expression comme il y en a tant d’autres
Chacun son issue de secours, à vous de trouver la vôtre
Si les sons ne sortent pas alors sur papier écrivez les
Mais si vous êtes plus bavard que buvard, levez-vous et criez les
Peu importe la façon la plus facile de faire passer son message
Faites le sortir de vous, ce sera dur quel qu’en soit le ton, mais sage
Car si on garde ce feu en nous, nos cerveaux finiront par s’enfumer
Comme il n’y a point fumée sans feu nos âmes et nos corps qui finiront par se consumer

 

NOS PLUMES (18.12.2018 + 26.07.2019)

 

Informations

www.vincentmartins.fr

Restons connectés

Copyright © 2024. Tous droits réservés Vincent Martins

Write a review