Extraterrestre

En itinérance à cette période, comme la sensation d’être dans un autre univers.

Je regarde le monde, mais ai-je perdu la vue
Je ne m’y reconnais pas, je ne m’y reconnais plus
Tellement vite il change que j’ai l’impression de déranger
Et aussi qu’il me dérange, même chez moi je me sens comme étranger

Je ne me reconnais ni dans les pro système, ni dans les anti
Je ne me reconnais pas plus dans les révolutionnaires que dans les nantis
Je regarde le monde comme si j’étais d’une autre planète
Plus je regarde le monde, plus je me dis qu’il n’est pas net

Comme si j’avais d’autres préoccupations que ses habitants
Comme si je n’étais pas d’ici, comme si je n’étais pas de maintenant
Non je ne suis pas décideur, non je ne suis pas dissident
Comme si la terre tournait d’un sens, et moi à contre-courant

Dixième nuit de suite dans mon camion
Au loin je regarde la lumière des maisons
Comme je scrute aussi le ciel et les étoiles
Chaque soir nouveau lieu, un besoin de mettre les voiles

Loin de tout, du monde et de ses informations
Je n’ai en tête que mes amis, mes projets, ma passion
Je zappe bien vite en passant sur les fils d’actualité
Comme si je ne me retrouvais dans aucun centre d’intérêt

Quel est ce monde où tout n’est que polémique
Moins de place pour l’amour que pour la critique
Et je vois ce monde comme si j’étais extraterrestre
A quoi bon que j’y retourne, à quoi bon que j’y reste

Quand je vois le monde, à quel point il va mal
Je me demande à quoi bon être humain, à quoi bon être normal
Quel est donc l’avenir sur cette planète qu’on nomme terre
Personne n’a la réponse, l’avenir a sa part de mystère

Quelque part il me fait peur, il ne me fait pas envie
Je repars sur mon vaisseau, je repars pour une autre vie
Partir sur une île ou partir sur l’Everest
Ou plus loin encore, je me sens comme extraterrestre

 

EXTRATERRESTRE (16.08.2020)

Sur un fil

Un texte pour Merryl, un an tout juste que nous avons eu ces discussions si intenses et salvatrices.

Pour une amie qui au fil des jours a pris une place de plus en plus essentielle dans ma vie.

C’était il y a un an, été dans le ciel, orage dans la tête
Si le corps est en vacances, l’esprit est en tempête
Si le jour est calme, la nuit se fait tonnerre
La connexion est fine, il n’y a plus que Messenger
Ton désespoir est là, je le sens qui m’oppresse
Et moi, je n’ai que mes mots, pour une amie en détresse
Il y a 600 km entre la Gironde et le Mesnil
Si loin, l’espoir est sur pause, la vie sur un fil

Que faire pour qu’il tienne, j’ai peur que le fil ne se coupe
A chacune de mes lignes, cette pensée, et si je me loupe ?
Que faire, que dire, pour ne pas rompre le contact
Entre compassion et mots forts, faire preuve de tact
A ton humeur, tes intentions, je sais ta tumeur maligne
Moi qui suis brut, je dois apprendre à lire entre tes lignes
Je suis le seul à qui tu parles, je dois être subtil
Je sais tes espoirs sur pause, je sais ta vie sur un fil

Ces soirs où j’essaie d’être lumière car ta vue se trouble
Je dois rayonner chaque soir, que ma force double
Avoir cette envie de se battre, se battre pour deux
Tu es la pluie, alors j’essaie d’être le feu
Je te sens t’éteindre, j’essaie d’entretenir ta flamme
Je te parle de mon passé, de ce soir où j’me suis planté une lame
Et je me retrouve en toi, je sais que tu es en péril
Que tes espoirs sont sur pause, que ta vie est sur un fil

Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir alors j’y crois
Je sais que rien ne vaut une vie et ça me donne la foi
Celle de ne pas lâcher, mon cœur en argumentaire
Fier d’être têtu, ne rien lâcher dans ce bras de fer
Pourtant tu me pousses, et je dois affronter mes limites
Faire aimer la vie, c’était jusque-là zone interdite
Mais il est de ces combats où le cerveau se fait reptile
Remettre tes espoirs en marche, quand ta vie est sur un fil

J’ai souvent peur que tu craques sous le poids de mes clics
Certains mots sont claques pour provoquer un déclic
Il y a des mots apaisants et des mots plus durs
De mes mots je suis confiant, merci à l’écriture
Celle qui a fait que tu viennes me parler et échanger
Mes mots comme seule arme, mais qui peuvent tout changer
Les phrases fusent, les phrases filent
Et le désespoir s’abuse, même si ta vie reste sur un fil

Je ne lâche rien mais je suis souvent dans l’impuissance
Je me dis souvent ce sont les maux de la dernière chance
Mais je sens qu’une nuit la situation se décante
A l’heure des premières lueurs, là où les oiseaux chantent
Et doucement ta vie reprend son cours, ces échanges nous auront liés
Même si ton cœur reste lourd, ton soleil continue de briller
Conscient que ton cœur est d’or mais reste si fragile
L’espoir se relance mais ta vie reste sur un fil

Ces moments intenses, je m’en souviendrai toujours
De ces nuits noires à te montrer la lumière du jour
Je pensais qu’après ça, la vie me laisserait paisible
Mais non elle me préparait juste à devenir invincible
A affronter des tempêtes que je n’aurais jamais soupçonnées
La vie fait ce qu’elle veut et ce qu’elle veut bien nous donner
Il est ainsi une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie fertile
Sa valeur et ses espoirs, la vie est encore plus belle sur un fil

 

SUR UN FIL (16/08/2020)

Ma Providence

En réalité, c’est un texte un peu prétentieux dans lequel je m’offre moi-même des louanges, conscient quelque part que c’est moi qui aie pu être cette providence.

Comme si, recevant insuffisamment de reconnaissance, je m’en accordais moi-même.

Un besoin d’être reconnu pour le bien que j’ai fait, mais surtout pour moi-même, l’acceptation que j’ai pu faire le bien auprès de mes amis.

Cette première quinzaine de mai n’est-elle finalement pas l’apogée de mon état de grâce, sa pleine maturité, au beau milieu du printemps.

Son physique, fort, sec et affûté comme jamais, mon mental, libre et libéré sont simplement au sommet de la montagne…

Que serai-je si la vie ne t’avait pas mis sur mon chemin
Qu’en aurait-il été de moi si tu ne m’avais pas donné la main
Je ne sais pas si c’est le destin mais c’est une évidence
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

A ne pas me juger, à chercher les clefs pour me comprendre
Tu as ouvert la serrure, c’est mon armure que tu as su fendre
Tu m’as fait accepter que je n’avais pas de comptes à te rendre
Mis en confiance, que tu n’avais pas de pièges à me tendre
Tu as été si patient, me montrer que tu serais là à m’attendre
Que même dans mes silences, tu es capable de m’entendre
Tu guides ma vie, tu as tant de choses à m’apprendre
Et parfois je doute de pouvoir un jour te le rendre

Qu’en aurait-il été si tu n’avais pas eu cette persévérance
D’être ainsi mon guide tant tu perces mes errances
Je te livre mes secrets, tu es ma bulle de confiance
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

Qu’en aurait-il été de-moi si tu ne m’avais pardonné
Si tu avais fini par te lasser, si tu m’avais abandonné
Qu’en aurait-il été de moi si ta haine avait dominé l’amour
Si je t’avais donné trop de peine, rendu le cœur trop lourd
Quand aurait-il été de moi si tu n’avais pas une âme neuve
Si tu n’avais pas eu la force de surmonter tes épreuves
Qu’en aurait-il été si tu avais gardé ton cœur de pierre
Qu’aurait été ma vie si tu étais juste resté fier

Pour mon passé, mes fautes, tu as tant d’indulgence
Pour mon présent, mes espoirs, tu as la juste exigence
Pour mon futur, mes rêves, tu as tant d’espérance
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

MA PROVIDENCE (08/05/2020)

Complicité

Une complicité unique avec mon amie.

Parce que nous sommes des doubles, parce qu’on se reconnaît dans nos douleurs, parce qu’on a cette passion en commun, parce qu’on a cette aventure qui nous a réunis.

Si tu as souvent envié celle que je peux avoir avec d’autres en général, c’est pour toi qu’était ce texte car même s’il y a peu de paroles, même s’il y a peu de gestes, cette complicité est forte, réelle.

Même si, chacun notre tour, nous nous sommes parfois détournés l’un de l’autre, nous savons que nous sommes et serons toujours présents l’un pour l’autre… toujours avec toi, liés à jamais.

 

Je suis cette âme qui va chercher à comprendre toute ta complexité
A l’accueillir et l’accepter, elle naît là la complicité

Quand ton ciel se couvre de nuages, je suis ton rayon de soleil
Et je me mue en oreiller quand tu ne trouves plus le sommeil
Quand tes larmes coulent, j’essaie de me faire éponge
Accueillant ce qui te fait mal, accueillant ce qui te ronge
Gardien muet de tes cauchemars et de tes songes
Quand il se fait tard, quand tes maux s’allongent
Parce que tu peux te confier à livre ouvert,
Que je suis l’ancre quand ta vie s’écrit à l’envers
Quand tu te fais un sang d’encre, loin d’être rose
Tu sais qu’avec moi les pages resteront closes
Que tu peux livrer tes pensées, même les plus intimes
Je suis là pour te redonner l’espoir, même le plus infime
Car je sais depuis longtemps que la vie est loin d’être lisse
Comme simple vertu de ne pas m’offusquer au moindre vice
Quand la vie s’emplit de doutes et que tu en pâtis
Qu’ai-je donc d’autre à offrir qu’écoute et empathie
Sans chercher d’emprise, je t’offre juste un peu de réconfort
T’aider à gérer les crises, faire que tout ton toi redevienne fort

Savoir t’écouter et échanger, et ce en toute simplicité
Te confier aussi sans tabou mes blessures, elle est là la complicité

Parce qu’une vie pleine est faite de hauts et de bas
Les vrais amis ont des idéaux mais pas peur des débats
Partager les tourments, la richesse est dans l’échange
Pour que l’espoir renaisse, pour que ta vision change
Celui qui va toujours essayer de te redonner la confiance
Derrière ton mal, de ta force te faire prendre conscience.
Sans tabou, tu sais que tu pourras aborder tous les sujets
La possibilité de parler de tout, loin des craintes d’être jugée
Car je préfère les vérités qui font mal aux mensonges qui rassurent
Aucune barrière n’est infranchissable et mon cœur perce les murs
Car il n’y a rien que je puisse avoir peur d’entendre,
Oui j’ai la tête dure mais j’ai d’abord le cœur tendre
Je me fais bras, cœur, pour libérer tes blocages
Car aucun de tes secrets ne méritent de rester en cage
Je sais lire dans tes yeux, les tourments, les complexes
Je te couvre d’amour comme si j’étais un accent circonflexe

Parce que je parle au naturel, je fais gage d’authenticité
Ne pas avoir peur d’être jugé, c’est ainsi qu’elle se dégage la complicité

Complice ou confident, peu importe le nom qu’on me donne
Toujours celui qui écoute, je suis parfois celui qui sermonne
Mais toujours bienveillant, quand je le fais c’est pour ton bien
Un coup de pied au cul a plus de valeur que la lâcheté qui ne vaut rien
Brut de décoffrage, toujours honnête dans mes réponses
Souvent je sais ce qui te blesse sans même que tu l’annonces
Je suis toujours là pour le pire, et jamais je ne renonce
Si ta vie est champ de bataille, je suis ton soldat, celui qui fonce
Alors je dois accepter que parfois ma franchise effraie
Et si mon cœur est chaud, sache que mon esprit est vrai
Sciemment, je sais que je suis présent plus pour le pire que le meilleur
Je me prends plus la tête entre les mains, je préfère les avoir sur le cœur
Car il est celui qui guide ma route et celui qui écrit ces lignes
Quand tu m’honores de ta confiance, j’essaie de m’en montrer digne

Juste écouter, il n’y a pas plus grande simplicité
Être juste soi-même, elle est là l’authenticité
Elle nous permet d’affronter la vie, sa complexité
Je suis juste heureux de la vivre avec toi, la complicité

COMPLICITE (12/04/2020)

8 Mars

8 MARS, JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME

Par mes amies, par mes rencontres, un sujet qui me touche particulièrement

8 mars on célèbre la femme ou plutôt ses droits
Pour des vies parfois plus a l’enfer qu’à l’endroit
Dans un monde où la femme doit chaque jour prouver
Montrer sa valeur au décuple, faire sa place et la trouver
Dans un monde où elle n’est reconnue que depuis deux générations
Une jungle et ses animaux préhistoriques qui freinent sa libération
Dans un monde où dans certains pays elle n’a le droit que d’être ventre
Là où sa place devrait être avec ses frères, dans un même centre
Dans un monde où l’homme règne par sa queue et son ego
Frères et sœurs naissent-ils, restent-ils libres et égaux
Dans un monde où l’homme oublie qu’il est sorti d’un utérus
Juste pour ce petit appendice que nous portons en plus
Dans toutes les mondes, mode, sport ou spectacle
Spartan, où quand vos vies deviennent un parcours d’obstacles
A ces femmes qu’on plaquent au sol
A tous ces rêves qui s’étiolent
A tous ces espoirs qui s’envolent
A tous ces corps qui se violent

La misogynie n’est qu’une forme de racisme ordinaire
Jugée car elle naît femme comme on naît d’une autre frontière
Parce que tu es femme, ta vie sera faite de douleurs
Comme si tu naissais pauvre, malade ou d’une autre couleur
Des violences verbales, humiliation et mépris
Qui brisent votre estime, qui brisent votre esprit
Des violences physiques qui brisent plus que vos corps
Qui amènent la détresse, qui mènent jusqu’à la mort

Message aux harceleurs
Ces femmes à qui vous faites du mal sont vos mères vos filles vos sœurs
Message à mes frères
Moi-même je reconnais ne pas toujours être exemplaire
Mais faisons preuve d’empathie et de compassion
Nos sœurs méritent mieux que toutes ces humiliations
Message aux femmes
Le combat sera long gardez la flamme
Gardez haut vos révoltes
Gardez espoir qu’un jour elle portent leur récolte

Car chaque femme doit pouvoir être libre de ses envies
Car chaque femme doit être libre de son choix de vie
Être forte, être libre, être elle-même au-delà du paraître
La place de la femme est juste là où elle veut être

Pleine Lune

J’avais écrit « face claire » et « face sombre », je suis devenu entier, avec ma lumière et ma pénombre.

L’homme est ainsi, telle une lune
Une face sombre, une face claire
Riche de ses forces, de ses lacunes
Tantôt dans l’ombre, tantôt dans la lumière
Joie et tristesse, des sentiments éphémères
Tournant comme la lune, tout est transitoire
Ce qui nous détruit, ce qu’on espère
Tourments et fortune, ni blanc ni noir
Comme il n’est pas de jours sans nuit
Chaque chance a son lot d’infortune
Comme il n’est pas de ciel sans pluie
Ombre et lumière, les 2 faces de la lune
N’espère pas que tout soit rose,
Mais dans ton regard, choisis les nuances
Garde l’espoir quand la vie est morose
Apprends à tes yeux d’y lire la chance
Comme il n’est pas de bonheur sans peine
Les secousses d’un désert, de ses dunes
Comme il n’est pas d’amour sans haine
Ombre et lumière, les 2 faces de la lune
Comme il n’est pas de victoire sans heurts
Chaque sommet a en reflet sa lagune
De joie et de peine, la vie miroite ses pleurs
Ombre et lumière, brille la pleine lune
Rappelle-toi ces moments qui brillent
Retrouve en toi tes espoirs, leurs traces
Rappelle toi l’espoir, tes yeux qui scintillent
Tu es comme la lune qui vit de ses 2 faces
Tu brillais encore, il n’y a pas si longtemps
Ces jours qui passent, temps d’une nouvelle lune
Laisse renaître ses quartiers, laisse-toi le temps
De renaître, que tout soit clair comme une pleine lune

 

PLEINE LUNE (16.02.2020)

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