Alors que je viens de me remettre sérieusement à l’écriture et que je vais « encrer » cette identité en moi, le pourquoi j’écris transparaît dans ce texte.

Nos plumes sont des voyageurs, avides de traquer
Tout ce qu’il peut y avoir en nous de vide et détraqué
C’est là qu’elles trouveront et ça bien plus qu’ailleurs
On ne pourra y échapper on sera grillés comme des resquilleurs
Et ce même si on dévale les pistes comme de vrais skieurs
On ne pourra plus se camoufler derrière notre masque rieur
Elles se baladent, se promènent en nous et en nos songes
Elles savent déceler tout ce qui s’apparente à du mensonge
Elles n’abandonnent jamais leur parcours, crois nous qu’elles persévèrent
Comme des marteaux et même fines comme des clous elles percent les vers
Du plus profond de nous-même elles seraient une escorte
Qui mènent nos pensées du grenier à ses portes
De la tête au cœur, elles nous parcourent de la cave à l’aorte
Même si ce dernier ne bat plus, une plume elle n’est jamais morte
Nos plumes sont un duvet quand elles caressent avec douceur,
Sensualité quand elles titillent de leurs vestilles, jeu des mots lisses
Nos plumes sont une massue quand elles tapent avec douleur
Quand de la pointe du calamus, elles piquent pour qu’on démolisse
Nos plumes sont une épée, pointe d’un glaive qui portent nos idées haut
Nos plumes sont une armure quand il s’agit de défendre nos idéaux
Nos plumes sont des éponges quand nos maux deviennent larmes,
quand nos âmes sont maux
Nos plumes s’allongent quand nos mots deviennent l’arme,
que nos lames sont mots
Nos plumes sont une bouée de sauvetage qui nous guident dans la tempête
On s’accroche à nos plumes comme à une branche
Elles noircissent les feuilles dans nos nuits blanches
Quand on sombre au plus clair de la nuit noire
Elles reflètent l’ombre de nos ennuis dans nos miroirs
Elles sont des écoutilles par lesquelles sortent tant de flow de nos têtes
Nos plumes sont notre moyen d’expression comme il y en a tant d’autres
Chacun son issue de secours, à vous de trouver la vôtre
Si les sons ne sortent pas alors sur papier écrivez les
Mais si vous êtes plus bavard que buvard, levez-vous et criez les
Peu importe la façon la plus facile de faire passer son message
Faites le sortir de vous, ce sera dur quel qu’en soit le ton, mais sage
Car si on garde ce feu en nous, nos cerveaux finiront par s’enfumer
Comme il n’y a point fumée sans feu nos âmes et nos corps qui finiront par se consumer

 

NOS PLUMES (18.12.2018 + 26.07.2019)

 

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