Ultimatum

6 mois, c’est le temps que j’avais demandé… Je n’ai pas eu 4 semaines, il ne m’aurait fallu que 4 mois…

La vie ne laisse pas toujours le temps, mais j’ai fait de cet obstacle une opportunité, il restera pourtant à jamais cette pensée mélancolique, et si elle m’avait laissé ce temps…

Comme un ultimatum à échéance
Quand s’évanouit l’ultime chance
Dans le fracas des silences
La plus grande des violences

Quand s’envolent les promesses
D’où vient naître la détresse
Je ne l’ai pas laissée être maîtresse
Pour qu’un nouvel espoir naisse

Je n’ai pas compté les soirs
Où le ciel s’ancrait de noir
J’ai pleuré dans mon miroir
Mais je n’ai pas perdu l’espoir

Je ne fais que de mon mieux
Je n’ai pas laissé faire les cieux
Je suis allé chercher dans mes yeux
J’ai fait le choix d’en être heureux

Une tempête a emmené ma maison de bois
A terre je n’ai pas perdu ma foi
La force de me relever une nouvelle fois
Celle de me bâtir un nouveau toit

J’aurais pu refermer les portes
J’aurais pu m’ouvrir l’aorte
J’ai choisi une voie plus forte
Celle de renaître en quelque sorte

Comme faire demi-tour dans une impasse
Vivre avec des plaies que le temps efface
Le cœur saigne mais les battements passent
Il a appris la force de faire face

L’ultimatum est arrivé à échéance
La vie m’a offert la vérité en évidence
J’avais envie mais au final quelle importance
J’ai cru en la vie, elle m’offre une autre chance

 

ULTIMATUM (28/01/2021)

Guerrier

Le bilan de la guerre de ces 3 mois de 2ème confinement, oui j’ai réussi à trouver la paix et il a fallu passer par une guerre intense.

Le guerrier est celui qui choisit ses combats, qui sait être en paix avec lui-même aussi…

 

Il y a 3 mois j’écrivais en guerre
Époque où l’ombre dominait la lumière
Alors je suis parti croiser le fer
J’en suis revenu plus droit et fier

J’ai d’abord laisser mes plaies suppurer
C’est à vif que j’ai dû mon cœur suturer
A ma vie quelques lignes à raturer
Comme mon âme qu’il a fallu rassurer

Il a fallu naviguer, à la boussole et au compas
Apprendre à accepter, qu’il n’était que vain combat
Il a fallu du temps pour mettre le masque à bas
Pour que le cœur apprenne ce que la tête savait déjà

Il a fallu apprendre la sagesse à ma passion
Quand ma poitrine me consumait comme un tison
Il a fallu du temps à mon esprit d’amener l’âme à la raison
Mais ma tête a fini par mettre mon cœur au diapason

3 mois et près de 2000 pages
J’ai mis ma plume et mon cœur en ouvrage
J’ai tout posé, j’ai violé tous mes outrages
Pour accoucher de la vie et de sa rage

Je suis allé sur le champ de la sémantique
J’ai posé les bons mots en thématique
Bleu d’une fleur parfois un peu romantique
J’ai su être gladiateur, mode Rome antique

Je reviens sans armure superficielle,
Balafré, armé d’un bon tissu cicatriciel
Et une paire de couilles mode triple X-L
Car c’est dans la résurrection que j’excelle

Des hauts et débats, telle une fermeture éclair
Je suis venu j’ai vu et j’ai gagné ma guerre
Je sais que rien ne sera plus comme naguère
Je serai grand, je serai droit, je serai fier
Entre blanc et noir, je vois mon ciel en gris clair
Frais comme l’herbe j’ai le cœur en port ouvert

Ne confonds pas le soldat et le guerrier
Je reviens le poing brandi comme un destroyer
Je viens hurler mon cœur à gorge déployée
Paroles choisies, vocabulaire choyée
Maître de mon gouvernail, cap sur une profonde paix
Mots en champ de bataille et la plume comme épée

Pieds dans la terre, regard vers les sommets
Des racines bien ancrées et des ailes dépliées
Je me sens à ma place, de ma tête à mes pieds
Je suis libre et fier, comme peut l’être un guerrier

 

 

GUERRIER (23/01/2020)

L’ultime heure

S’imaginer le dernier jour de sa vie, avoir le moins de regrets possibles, avoir le sentiment d’avoir fait de mon mieux…

Un bon programme pour ce jour qui, inévitablement, arrivera.

Quand viendra l’ultime heure,
Quand mon histoire sera finie
Je m’en irai sans peur,
La fierté du devoir accompli

Peu importe ce qu’il y a derrière,
Le vide, la pénombre, la lumière
Je pourrai fermer les yeux le regard fier
J’aurai fait de mon mieux de mon hier

Tout n’aura pas été bien,
Tout n’aura pas été beau
Après tout je n’étais qu’un humain
Je n’emmènerai rien au tombeau

Si ce n’est pas dans ma mémoire
Souvenirs insaisissables d’espoir
De ces moments face au miroir
De ces instants qu’il fallait voir

Elle méritait bien de se vivre
Avec intensité, pleine existence
Elle méritait même un livre
Chaque vie mérite sa chance

Derniers moments comme une danse
Symbole de ce temps qui avance
Mon cœur vacille, mon âme balance
Ultime instant avec le grand silence

Il n’y aura ni plainte, ni peur
Et elle ne me laissera pas envieux
Je n’ai pas crainte de l’ultime heure
Car je saurai avoir fait de mon mieux

Paisible je serai l’âme en paix
Profonde comme une expiration
Je n’aurai pas le poids des regrets
Légèreté sera ma sensation

Qu’importe quand arrive ce moment
Comme la vie il n’est qu’un instant
N’en est-il pas d’ailleurs son pendant
Je prends la vie, elle rendra son temps

 

 

L’ULTIME HEURE (14/01/2021)

A-tout coeur

Un poème au titre de mon livre dont la première édition me sera livrée le lendemain.

Comme une forme de résumé et de programme à la fois

 

Ma vie, comme une envie de partage
Dans le coaching, dans le massage
Faire en sorte que compte mon passage
Maintenant que j’avance d’un pas sage

Libérer les corps, libérer les têtes
En face à face, ou l’cul sur une bicyclette
Devant moi, de l’autre côté de l’écran
Ou à me lire car j’aurai bientôt ce cran

Celui d’avoir posé mes mots sur ouvrage
Que quelques-uns le prennent comme outrage
J’ai évacué mes doutes, j’ai libéré ma rage
Témoigné de ma rédemption au fil des pages

Des souffrances d’une première vie,
Des espoirs d’une seconde, de mes envies
Ici, partout, nulle part et ailleurs
Juste l’envie de laisser parler mon cœur

Comme 600 jours vécus à mille à l’heure
De ce sentiment, d’avoir su être à la hauteur
J’ai crié qui j’étais en toute impudeur
Et je le ferai maintenant jusqu’à plus d’heure

J’ai enlevé mes échardes, brisé ma coquille
Rendu mon ciel bleu, que mon étoile y brille
Soleil, qui me réchauffe, qui m’éclaire de ses rayons
Comme je noircis mes pages du trait de mon crayon

J’ai mis des couleurs à mon futur
J’ai mis de la douceur là où c’était dur
J’ai mis du bonheur où j’avais mis mur
J’ai mis un cœur là où il y avait une armure

Peu importe le cadre, ville ou campagne
Je serai en bord de mer ou en montagne
Le calme d’être posé et l’aventure nomade
La tête sur les épaules et l’esprit en balade

Ce qui a de la valeur n’a souvent pas de prix
Qu’il est inestimable de libérer son esprit
J’ai fait tomber mes barrières, mes prisons
Je voyais des pierres, je vois maintenant l’horizon

J’ai cultivé mon jardin, j’y ai fait pousser des fleurs
J’ai fait germer l’espoir d’avoir enterré mes peurs
Mes bras je les écarte, pour embrasser le bonheur
Je vais tirer ma carte, oui je vais jouer a-tout cœur

 

A-TOUT CŒUR (29/12/2020)

En guerre

Parfait, pour trouver la paix, il faut d’abord mener une guerre.

Cette guerre c’est moi contre moi. Mais ce n’est pas détruire l’autre, me détruire moi-même.
C’est faire face à moi-même, pour pouvoir me donner la main…

Ce premier jour du 2ème confinement, c’est me mettre en action. Cette opportunité, comme une seconde chance, celle d’aller encore plus loin dans mon évolution, dans mes projets.

Noter toutes mes limites, mes erreurs, mes projets, tout ce que je dois faire et être pour y parvenir.

Ce confinement 2.0 c’est le début d’une nouvelle route… Le réveil a sonné, en route !

 

Bip bip bip
Ce matin le réveil sonne
Comme une déflagration
Ce matin ma tête tonne
De la pire des déclarations

Bip bip bip
Il est fini le temps de paix
Quand se plissent mes paupières
Alors du fourreau je sors l’épée
Je glisse ma peau en guerre

Mots illusoires
Je m’étais dit « plus jamais ça »
Mots dérisoires
Car la vie n’est que combat

Je ressens cette boule dans la bide
Et il n’est plus question de caca du matin
En même temps je me sens tellement vide
Comme s’il n’était plus cas de mon destin

Bip bip bip
Ce matin résonne la sirène
Elle est une clameur, elle est un appel
Je ne raisonne plus ma haine
Elle est une fureur, elle bat le rappel

Bip bip bip
Il s’est haussé le ton
L’esprit sombre, le regard vif comme l’éclair
Et au son du clairon
Je sais que je suis de nouveau en guerre

Mon cœur hurle, ma gorge braille
De cette force qui émerge de la brume
Cette rage vient du fond de mes entrailles
De mon torse, qui brûle et se consume

Je ressors l’esprit à feu et à sang
Comme si je n’étais plus invulnérable
Me faut il rentrer dans le rang
Maintenant que je ne suis plus infranchissable

Bip bip bip
Mon soldat sort de son état de veille
Un bourdonnement, arrêtez ce vacarme
Cette mélodie m’explose les oreilles
Que faire d’autre que prendre les armes

Bip bip bip
Cette musique sonne comme un refrain
Perpétuel, car c’est toujours le même thème
Celui du combat du mal contre le bien
Celui du lutte interne, contre moi même

J’ai les défauts de mes qualités
Et mes qualités me font défaut
Faut il qu’elles soient une entité
Des invités, des vrais, des faux

Je ne fais plus le tri, je tire dans le tas
Plus de discernement, j’en suis devenu incapable
Je vise en haut, je me tire vers le bas
Car mes errements sont devenus implacables

Où es tu ma raison,
Je te voyais encore briller hier
As tu changé de maison
Pour avoir choisi le camp de la guerre

Tête et cœur se déchirent, nœud dans la gorge
Comme s’ils étaient devenus faux frères
C’est dans cette lutte que je me forge
Ce matin je me lève et je suis en guerre

EN GUERRE (26.10.2020)

Gouttes d’Espoir

Ces gouttes, qui sortent de nos yeux
Mais viennent du fond de nos entrailles
Nous reliant à la terre et aux cieux
Elles portent en elles nos forces et nos failles

Ces gouttes ont le pouvoir d’être fertiles
C’est tout notre héritage qu’elles disséminent
Elles contiennent tout notre vécu, elles sont notre pistil
Elles tombent comme à la recherche de leur étamine

Ces gouttes, marqueurs instantanés d’un désespoir
Elles sont aussi ce qui nous permet la naissance d’un rêve futur
Ces larmes que l’on verse, je les appelle gouttes d’espoir
Elles coulent de nous, elles coulent de nos blessures

Elles sont aussi les graines de notre guérison
Celle qui ne peut survenir qu’en lâchant notre mal
Qu’en lâchant ce qui nous parcourt comme émotions
Elles sont notre beauté singulière, elles sont nos pétales

Elles sont la pluie divine qui permettra une bonne semence
A notre arbre de pousser, notre futur soi en devenir
Incolores, elles reflètent pourtant notre brillance
Qu’elles coulent, qu’un jour notre mal ne soit plus qu’un souvenir

Et je pense à demain quand je pleure
J’imagine ma future force dans mon miroir
La puissance de mes racines, la beauté de mes fleurs
Ce ne sont pas des larmes, je pleure des gouttes d’espoir

Pardon

Mon onzième commandement, celui que je n’avais pas écrit en juillet 2019.

Le demander et l’accepter, les deux me paraissent tout aussi importants.

Je te demande pardon de ne pas avoir su entendre tes souffrances quand tu essayais de me les murmurer, quand j’ai laissé mes émotions me dominer et mes émotions me contrôler à ton détriment, quand j’ai proféré des paroles maladroites quand j’étais dans l’impuissance.

Je te demande simplement pardon pour tous ces moments où je n’ai pas été à la hauteur, et pour tous les moments, où, même avec l’impression de l’avoir été, je t’ai quand même fait du mal.

Même si je deviens meilleur, je te demande pardon d’avance pour mes erreurs du futur car en tant qu’homme elles seront inévitables.

 

Il est un mot simple qui semble écorcher bien des bouches
Rien ne le remplace, mais il reste souvent sur la touche
Pourtant il libère ceux qui le prononcent
Il permet de s’élever bien plus qu’il n’enfonce
Quand tu te délivres de tes fautes, de tes pêchés
Bien sûr, le pardon ne change pas le passé
Et souvent il n’atténue pas le mal qui a pu être fait
Mais le pardon change l’essentiel, il change le futur
Lui offrant des horizons plus sages, plus purs
C’est un présent fait à des demains plus sûrs
Le pardon est un cadeau que tu offres
Emballe-le de la plus belle des étoffes
Celle de la sincérité, celle de la franchise
Qui se conclura d’une poignée de main, d’une bise
Rappelle-toi qu’il te libère du passé, du futur, il est présent
A celui qui t’a blessé mais d’abord à ton propre conscient
D’ailleurs on est souvent celui-là même à qui accorder son pardon
Comme un Houdini, on se libère soi-même si on s’acquiert de ce don
Celui d’avancer malgré nos erreurs
Nous demander pardon n’est pas un leurre
Il est le gage d’une possible résilience
Il est le symbole d’une propre renaissance.
Quand on s’accorde le droit de s’être trompé
En l’acceptant, on se forge un moral en acier trempé
Quand tu parviens à te soulager du poids de ta culpabilité
Tu remets les pendules à l’heure, reset niveau comptabilité
Tu peux te regarder en face, et elle compte ta dignité
Tu peux recouvrer la fierté et ne pas laisser la honte t’habiliter
Le pardon est une force, il est une libération
Il peut te laisser tes doutes en hibernation
Ne pas pardonner c’est garder en soi une blessure
Faire montre de faiblesse, à l’opposé d’être mâture
Le poids des ressentiments est trop lourd à porter
Il te ralentit et il t’empêche les obstacles d’aborder
Avec lui sur les épaules, comment accomplir ta mission
Il est une impasse, il te ralentit comme une déviation
Il est un lest que tu dois laisser sur le bas-côté
Il est une sirène facile à suivre à laquelle ne pas se frotter
On trouve souvent mille excuses, pour éviter de dire pardon
Car c’est se confronter à notre part d’ombre
Parce qu’on nous abuse, parce qu’on va paraître trop con
Et que paraître trop bon nous encombre
Parce qu’on croit ne pas en avoir le courage
Parce qu’elle est trop forte la rage
Mais si la phase de la colère est légitime
Ne la laisse pas devenir la haine qui te décime
Celle qui t’éloigne du bien et de tes valeurs
Accepte ce qui est, accepte les erreurs
Les tiennes, celles de tes ennemis et de tes proches
Accepte leur pardon, sans en ajouter tes reproches
L’erreur est humaine, comme l’est la capacité d’absoudre
Ne donne pas à ta rancune et ton hostilité du grain à moudre
A ceux que j’ai blessés par mes mots et mes gestes, je dis juste pardon
Comme je l’accorde à ceux qui m’ont trahi, fais du mal, j’accepte leur pardon

 

 

PARDON (14/10/2020)

Le vide

Après cette année tellement riche en émotions, la peur de ne plus rien avoir, de ne plus avoir de défis, de ne plus rien ressentir.

Pourtant, dans nos deux cas, il reste tant de choses. Toi et l’amour pour moi, c’est peut-être comme le cyclisme et la compétition pour toi. L’essentiel est là, même s’il manque le petit plus qui donne à la vie plus de savoir.

Cette peur du manque alors qu’au final, ce moins qu’on ressent car on se sent incomplets, c’est un plus pour vivre d’autres aventures, pour toi la possibilité de faire des défis qui ne seraient pas forcément compatibles avec la compétition, pour nous vivre une complicité et une plénitude, qu’en tant qu’handicapés du sentiment au quotient émotionnel de petites cuillères (merci « Maman » pour la description), on n’aurait sans doute pas pu vivre.

Maintenant, je n’ai plus peur de ce vide et je sais même que c’est à tes côtés que j’en comblerai une partie.

La naissance aussi de vraiment vouloir accompagner en tant que coach.

 

Combler cet immense vide
Celui que tu me laisses
Que faire de ma vie, qu’elle ne soit pas insipide,
Maintenant que tu m’as laissé en détresse

Je ne savais pas que sur mon chemin,
Je rencontrerais le grand amour
Si je pouvais je l’effacerais de mon destin
Tant il laisse une cicatrice sur mon parcours

Alors je fonce à 100 à l’heure, la tête baissée
Dans le brouillard, vers un mur ou vers le précipice
Peu m’importe, maintenant que j’ai le cœur et la tête blessée
Pour combler le vide, je m’accroche à tous les interstices

Je suis face à ce vide parce que j’ai eu trop peur
Alors je souffle un grand coup et je m’y jette
Je suis face à ce vide, je prends de la hauteur
Et je prends mes décisions sur des coups de tête

Combler cet immense vide,
Celui derrière lequel se sont refermées les portes
Que faire de ma vie, je me dois d’être intrépide
Trouver ce qui me fera vibrer, trouver ce qui me réconforte

M’asseoir sur mes principes
Qu’ils finissent un moment par céder
Que mes projets, mes rêves s’émancipent
Pour que le vide n’en vienne pas à me posséder

Alors j’écris tout ce qui peut me miner
J’écris pour ne pas que me bouffent mes émotions
Pour que le vide ne vienne pas à me dominer
Je donne à ma feuille mon temps et mes expiations

Je suis plein, alors je me vide
Et quand je suis vide, alors je me plains
De ce mal la vie en est avide
Alors je lui en donne, qu’il m’en reste le moins

Combler cet immense vide
Celui qui me fait peur, je ne m’y suis pas préparé
Alors je dois être lucide
Il en faudra du temps pour être réparé…

Alors je me relance dans mes défis
Ne plus me fixer ni horizon, ni limites
Tout donner et de mon côté sombre faire fi
Pour me libérer des démons que j’abrite

Faire exploser tout ce mal, tous ces secrets
J’ai la chance d’avoir le sport et la poésie en exutoires
Pour ne pas donner la part du lion aux regrets
Je dois avancer coûte que coûte dans la nuit noire

Je ne dois pas laisser ce vide me nourrir
Je dois cultiver bien du partage et des espoirs
Je ne dois pas laisser ce vide me pourrir
Je dois me libérer de ma rage et des idées noires

Combler cet immense vide
Celui qui dans ma tête bourdonne et vocifère
Que ce ne soit pas lui qui décide
Que je sache résister à la tentation de l’appel de Lucifer

La vie a été rude, la vie a été brute
C’est maintenant qu’il faut résister à l’impact
Dans le cœur j’ai pris un uppercut
Mon intégrité n’en restera pas intacte

Alors ce vide je me dois de la remplir
Car je me suis fait quelques promesses
De vivre pour le meilleur et pour le pire
De ne pas me laisser gagner par la faiblesse

Je n’ai plus de cœur mais j’ai cette force dans la poitrine
Celle de ne jamais abandonner
Je fais face au vide, mais un espoir se dessine
Celui de toujours accompagner

LE VIDE (13.10.2020)

Je n’ai pas eu le temps

Le regret, peut-être aussi une part de reproche, celui de t’avoir toujours attendue ces derniers mois, dans la vie comme sur le vélo mais que tu ne m’aies pas attendu ni dans la vie, alors que je découvrais l’amour plus encore que toi, ni sur le vélo, les jours où j’étais moins en forme ou simplement quand tu te pensais moins forte (le Petit Saint-Bernard, l’Alpe d’Huez, la Hourquette)

Cruel parallèle entre le vélo et la vie. J’avais besoin de toi, que tu viennes me chercher, que tu m’aides à me découvrir et à me révéler, j’avais besoin de temps pour accéder des projets, peut-être en avoir envie, comme fonder un foyer, une famille.

Je partais d’aussi bas que toi à peine un an et demi plus tôt, j’ai l’impression que tu l’as parfois oublié.

J’ai franchi des montagnes, mais pour d’autres, j’avais besoin de temps, de temps et de toi…

Je n’ai pas eu le temps
De devenir un homme, de finir mon évolution
D’aller dans les profondeurs de mon exploration
De me poser les bonnes et plus intimes des questions
De donner le plus noble des sens à ma rémission

J’ai été parfois trop sincère,
A en devenir malhonnête
A envoyer mes chances en l’air
Et aujourd’hui je m’en prends la tête

Je n’ai pas pris le temps
Et c’est le temps qui m’a pris
Je n’ai pas su vivre dans l’instant
Cet enseignement que la vie m’apprit

Et je l’ai compris trop tard,
J’ai trop pris le temps, à en naître en retard
Car si tu proposes, c’est bien la vie qui dispose
Et parfois elle indispose, et parfois elle s’interpose
Et c’est quand elles sont perdues
Que tu prends conscience de la valeur des choses
Quand le temps a repris son dû
Que tu comprends que c’est toujours la vie qui s’impose

Je n’ai pas pris, pas eu le temps d’être prêt
A m’en retrouver dépourvu de ne pas penser à l’après
La vie m’a pris, plus de force que de gré
Et c’est dans l’éternité que s’ancreront les regrets

Je n’ai pas pris le temps,
Ou j’ai trop mis le temps,
Alors il m’a rattrapé, inextricable
L’ambiance s’est plombée, inexplicable
La vie m’a frappé, comme implacable
La sentence tombée, elle est irrévocable

Je n’ai pas pris le temps,
J’ai voulu aller trop vite
Je n’ai pas pris le temps
Et j’ai heurté mes limites

Je n’ai pas pris le temps,
Celui de déconstruire toutes mes convictions,
Celles qui s’étaient ancrées dans la peur
Je n’ai pas pris le temps,
Celui nécessaire pour finir mon évolution,
Et elle s’est consumée en vapeur

Je n’ai pas eu le temps de briser mes barrières
Celles que j’avais moi-même installées
Et aujourd’hui, il n’y aura pas de retour en arrière
Il est passé le temps, il s’en est allé

Demain sûrement,
Je n’aurai plus peur d’avoir une famille et des enfants
Mais demain justement,
Il est déjà trop tard, et le temps est passé devant

Demain, je n’aurai plus eu peur d’être un homme,
Et la vie m’aurait éclairé de ses phares
Mais le temps s’est imposé par ultimatum,
Je n’ai pas eu le temps, et il est déjà trop tard

Je n’ai plus le temps et j’ai la rage,
Maintenant que le livre s’est refermé
J’espérais y écrire les plus belles pages
Mais la vie me l’a claqué au nez

Je n’ai pas pris le temps, et maintenant il est passé
Même si je participe à mon présent, je me sens si imparfait
Si ce temps me fait mal, je peux le conjuguer à la dure
Il reste un simple passé, toujours antérieur à mon futur

Et pour mon avenir, je signe, sachant que je n’aurai pas le temps
Et même si je saigne sur toute la ligne, je suis là, je reste partant
Car c’est en espérant qu’un jour on peut battre le temps
Je sais que je n’ai pas le temps d’être autre qu’un battant.

PAS LE TEMPS (13.10.2020)

L’état de grace

Ce n’est pas l’amour, j’entends le sentimental, qui avait créé cet état grâce. Quand bien même était-il né exactement ? Ses rayons avaient frappé mon âme, ma conscience à l’aube de l’automne l’an dernier mais la source produisait progressivement son énergie depuis 2 à 4 mois. Cet état de grâce était en gestation et l’accouchement, douloureux, se produisait ce 20 septembre 2019, à jamais gravé.

Il avait connu ses heures de gloire, tout l’automne 2019, tout le printemps 2020, il avait connu des coups de mou, la traversée de l’hiver, le mois de juillet…

Mais ce matin du 29 septembre, alors que je dépose Marion à la gare d’Austerlitz, alors qu’on s’installe dans une nouvelle période de fermeture de la salle, c’est à 9h51 quand Merryl m’écrit pour me dire que Marion a vraiment tourné la page que l’état de grâce s’arrête subitement, comme si le soleil s’éteignait.

Comme si la promesse de l’amour, même illusoire, même contrariée, avait été mon moteur pour le prolonger. Aujourd’hui ça me semblait fini, et ça me semblait même déjà loin.

Le retrouverai-je, un jour, cet état transcendantal qui m’avait tant élevé ? Je peux maintenant dire que j’en ai fait un état quotidien

 

Un jour, tu ne sais pas pourquoi, la vie te choisit
On appelle ça le hasard, je crois que c’est plutôt le destin
Quand le soleil t’éclaire, comme si s’allumait ta bougie
Quand tu brilles de mille lumières, ton flambeau à la main
Quand tu te délestes de tes souffrances et de tes peurs
Quand ton corps et ton âme brisent leurs carapaces
Quand tu joues ton vrai toi, ton vrai jeu, atout cœur
Quand tu es toi de toute ta force, on appelle ça l’état de grâce

Alors tu te révèles à tes yeux, à ceux du monde
Tu cours sous la pluie même quand le tonnerre gronde
Tu laisses tout ce qui te brûlait au bord de la route
Quand enfin tout devient clair, que tu te regardes et que tu t’écoutes
Quand tu es enfin capable de donner ta meilleure version
Quand la passion et la raison résonnent à l’unisson
Quand tes faiblesses s’effacent et que ta force parvient à la surface
Quand la clarté vient à ta face, on appelle ça l’état de grâce

Pourquoi ça t’arrive, cela vient-il de toi ou du ciel
Est-ce le fruit de mon travail, ou celui de la chance
Peu importe, dans ces moments, tu es loin des questions existentielles
Tu fonces juste, guidé par la lumière, guidé par la brillance
Celui fait que plus aucune barrière ne semble infranchissable
Car la vie te montre le chemin, et tu as juste à suivre sa trace
Celui que tu aimes de toutes tes forces, celui de l’amour véritable
Quand la vie prend toute sa valeur, on appelle ça l’état de grâce

Et moi, j’en ai la chance d’être frappé par cette sensation
A planer sur mon nuage, quand toutes les douleurs ne sont qu’information
A continuer ma route la main cassée, le cœur qui prend des pelles
Cette souffrance que tu parviens à ignorer, car la vie t’appelle
Avec ces raisons d’avancer, la vie devient douce comme du miel
Tu te dis que rien n’est impossible, car tu deviens audace
Et tu comprends que tes limites n’étaient que superficielles
Et tu tentes, et tu réalises on appelle ça l’état de grâce

Alors à quel moment le train déraille et prend une route tordue
Est-ce que c’est ta faute, parce que tu as une mauvaise direction
Ou est-ce juste le destin qui décide quand la vie reprend son du
A quel moment la grâce te quitte pour choisir une autre destination
La vie finit par te rattraper, au-dessus de ta tête, s’envole ton étoile
Tu te remets en question, tu ne dis que tu n’as su en prendre soin
La nuit succède au jour, et sur tes yeux se repose doucement ce voile
Tu n’as pas bougé, mais ton état de grâce, lui, s’en est allé loin

Alors quand il retombe, aussi violemment qu’il était arrivé
Toi, tu retombes avec lui, plus profond que tu n’étais jamais allé
Car tu sais qu’il est parti, tu prends conscience que ta chance est passée
Ne regrette pas qu’il t’ait quitté, sois heureux de ta chance de l’avoir rencontré
Pourtant ta flamme s’éteint, et tu es de nouveau dans le noir,
Dans ta glace, tu ne vois plus le même teint et tu veux briser ton miroir
Pendant an, j’ai volé au-dessus de la vie, c’était mon état de grâce
Mais maintenant tout est froid, et même la vie me laisse de glace

 

L’ETAT DE GRACE (11.10.2020)

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