L’audace

L’audace, un mot qui me plaît, sa définition encore plus « action qui brave les habitudes et qui porte à des actions difficiles, au mépris des obstacles »

« Le tout dans l’audace c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin » (Jean Cocteau)

C’est un concept justement nouveau pour moi, sortir du cadre, sortir de ma zone de confort, aller titiller mes anciennes limites et en faire mon terrain de jeu de ce qui était un no man’s land hier.

La confiance en soi me donne cette audace, celle qui ouvre tant de nouveaux horizons, d’abord celui d’être soi-même et de laisser exprimer ses vrais talents, son vrai univers.

L’audace c’est s’autoriser à jouer avec les bonus du jeu, c’est s’autoriser à explorer toute la palette des couleurs de la vie, exploiter les mélanges de tons les plus surprenants, c’est peindre sa vie avec un pinceau mais pourquoi pas une brosse à dents ou une canne à pêche, c’est s’autoriser les idées les plus saugrenues et les univers les surprenants.

L’audace c’est ne pas se limiter aux sentiers tracés mais passer à travers les arbres, c’est créer sa propre route en croyant en ses idées et en suivant sa foi, c’est remettre en question ses croyances et sa routine.

C’est se dire, tiens, et si je faisais différemment, et puis si j’essayais.

C’est prendre le risque de se surprendre soi-même, de se dire « c’est moi qui ai dit ça, c’est moi qui ai fait ça » ?

L’audace c’est d’entreprendre un nouveau soi

L’audace c’est se réinventer, mieux, c’est se recréer.

Le jeu du travail sur soi

C’est un jeu qui ne s’arrête jamais que celui du travail sur soi, oui ce travail du « je », j’aime à le voir comme un jeu, ou plutôt une aventure.

C’est une aventure avec une direction plus qu’une destination, aller vers un plus bel horizon, un but imaginaire qui semble s’éloigner au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, comme un jeu d’arcades où chaque étape franchie nous amène vers le niveau supérieur du jeu, le niveau N+1 de ma vie, un saut dans l’inconnu et l’inconfort face à de nouveaux obstacles qui vont ébranler mes certitudes, me mettre face à d’autres croyances, me déconstruire et me reconstruire un nouveau schéma en fonction de mes réponses.

Un jeu infini car à chaque réponse trouvée, de nouvelles questions naissent, plus précises, plus ciblées, comme si après nettoyé une zone au canon, on devait la passer au peigne fin pour isoler et détruire chaque poche de résistance, oui il y a cette guerre en moi, en soi pour y construire la paix, sa propre paix intérieure.

Un jeu ni fixe, ni linéaire, la progression est un escalier. A chaque étape franchie, il y a souvent des soubresauts, voire une rechute car on évolue dans cet inconnu, dans lequel on doit chercher la voie vers l’étape du dessus, explorer des pistes, c’est le labyrinthe de la vie, il faut se chercher pour trouver et faire son chemin, ce n’est que rarement la première route empruntée, il faut des échecs pour nous apprendre, ils sont la base de notre réussite quand on sait quoi en tirer.

Alors forcément si tu appréhendes cette quête comme un travail contraignant, tu auras envie de t’en extraire, là où tu plongeras avec enthousiasme si tu le vois comme un jeu, beaucoup de nos croyances, de nos peurs, de nos doutes, ne sont que des perceptions, souvent non objectives, de la réalité de nos vies.

La vie, c’est un jeu, dans lequel la chance se provoque, est-ce un hasard si 100% des gagnants ont gagné leur chance ?

Je ne suis pas encore un expert mais j’ai avancé de quelques cases dans ma partie.

Et en plus un jeu on chacun peut créer ses propres règles et avancer à son rythme.

Alors, ça te dit ? Je t’ai donné envie de jouer ?

VM

Formation « Le remède de l’imposteur », jour 9

De l’autocritique à l’autocompassion,
d’un jugement sans procès à un procès sans jugement.

Ah ce temps où je me jugeais et me déclarais coupable sans même prendre le temps de me juger, punition auto infligée à toute réalisation et toute pensée qui ne correspondait pas à ma vision perfectionniste.

« L’indulgence est l’acceptation de la faiblesse », une loi que je n’appliquais qu’à moi-même, comme si je n’étais pas régi par le même fonctionnement que mes semblables.

J’étais coupable de ne pas faire parfaitement, j’en souffrais et je devais me punir pour cela, pour quoi ? pour quelle conséquence ? Souffrir encore davantage. L’objectif recherché avec comme corollaire tourner en rond, en bon pistard, mais dans un cercle vicieux.

Pourtant j’avais cette empathie avec l’autre, je l’ai développée en même temps que je m’en éloignais pour moi-même, comme si, à la différence de tous les autres, je ne méritais pas de m’accepter, de m’aimer et donc aussi d’être accepté et d’être aimé.

Les autres devaient donc être relaxés, je devais être condamné. Voilà ce que me disait mon juge.

Comment ? Pourquoi ? Etais-je si mauvais ? Faisais-je le mal autour de moi ? Il m’arrivait… Des dégâts collatéraux, en me faisant souffrir, je faisais naturellement souffrir ceux qui étaient près de moi, comme les victimes du souffle d’une explosion, ou comme s’ils se frottaient à de l’acide.

« Compassion bien ordonnée commence par soi-même »

Pourquoi donc n’étais-je pas mon ami ? Pourquoi ne pas le devenir ?

Plutôt que me juger, pourquoi pas déjà me faire un procès, équitable ? Essayer de me comprendre, me mettre à l’épreuve, nuancer ce jugement, trouver une autre solution

Et si je me traitais moi-même pour je traitais les autres ?

Alors j’ai commencé à me regarder dans une glace, comme un homme en regarde un autre ? N’avais-je pas moi-même les traits d’un humain comme un autre ?

Alors Vincent, pourquoi cela n’a pas marché ? Qu’est-ce que tu as ressenti ? Qu’est ce que tu pourrais faire de différent la prochaine fois ? Que peut-on mettre en place ?

Je me parlais de cette voie douce et bienveillante que j’utilisais avec ceux que j’aidais, avec ceux que j’aimais, à une lettre près, c’est le même mot, est-ce une coïncidence ?

Je revisitais l’autocritique, la rendant constructive et je me détachais du jugement… Un peu de la même façon que changeait ma philosophie du sport, en l’écoute de ma performance, en sortant de la culture du résultat.

Et je me rendais compte que derrière l’arbre de l’échec, il y avait une forêt de réussites que je m’autorisais maintenant à parcourir, explorer, apprécier.

Je me rendais qu’en cherchant des solutions plutôt qu’en me jugeant pour mes problèmes, j’avais moins honte, j’avais moins peur et une montagne d’opportunités était là, devant moi, mais je na la voyais pas. Et j’allais maintenant pouvoir jouer sur ce territoire.

Et quand je regarde maintenant cet homme dans mon miroir, j’y vois un ami à accompagner et non un ennemi à battre.

Et tout est maintenant plus lumineux, tout est maintenant possible. La vie est devenue un plaisir à apprécier et non plus une souffrance à endurer.

Ayez de la compassion pour vous-même, c’est un beau cadeau à vous faire.

VM

Le voyage en enfer

Ça y est, c’est le jour J, le jour de ma mort.

Dans quelques heures, il sera fini de ma vie, je le sais, je le sens.

Et là, rentre dans ma pièce un individu qui me ressemble, lui aussi a l’air sur sa fin de vie, mais c’est curieux, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu, du moins de l’avoir imaginé, et il me ressemble, en fin dans ses traits généreux, mais il a l’air plus heureux, plus calme, en meilleure santé.

Il s’assoie alors face à moi. Il me regarde dans les yeux. Il pose sa voix et il commence à me parler.

« Je suis toi, plus exactement je suis ton meilleur toi, celui que tu as imaginé, celui que tu as rêvé, celui que tu aurais pu être si tu avais cru en toi et en tes rêves, si tu avais transformé tes rêves en action »

Et il me raconte l’histoire de ma vie, de chaque moment où lui et moi avons pris des routes différentes, où il a fait la vie que je savais être juste mais que je n’ai pas fait car je n’ai pas osé, car je n’ai pas eu confiance, car je n’ai pas été courageux, audacieux, car j’ai préféré rester dans mon confort.

Il me met face à ce que je savais déjà, face à ce que je pensais et ressassais face à mon miroir. Il me donne les « parce que » en réponse à mes « pourquoi ».

Puis il se lève, lentement, et repart d’où il est venu, il ferme lentement la porte et je ferme lentement les yeux.

Quelle dernière pensée ai-je envie d’avoir ? M’endormir en paix ou que mon âme ne puisse être légère, alourdie du fardeau du regret ?

A votre tour de vous représenter la situation.

Avez-vous envie de vous reconnaître en lui ? Avez-vous envie d’avoir l’impression de parler à un inconnu dont vous jalouseriez l’expérience ?

Chaque jour est une chance de se rapprocher de cet individu que vous aimeriez devenir, que vous aimeriez être.

Et ce voyage commence par un pas. Et ce voyage est loin, il ne s’agit pas d’être un lièvre, de partir vite sans savoir où vous souhaitez aller, en s’essoufflant, non il s’agit d’être persévérant, de continuer à marcher, à son rythme, sans s’arrêter, du moins pas plus qu’une courte pause, de faire sa route, son chemin.

Juste le petit effort nécessaire, sur la période d’une vie, fait une différence fondamentale. Imaginez une différence d’un degré dans votre trajectoire sur le parcours d’une vie, vous pensez que ce n’est rien ? c’est une centaine de kilomètres de votre point de destination sur un trajet de 10000 kilomètres… A long terme, c’est une différence énorme. Peut-être la différence entre ce que vous voulez être et ce que vous allez être.

Cette différence a un nom, le regret. Existe-t-il pire sentiment ?

« Chacune de vos actions est un vote pour la personne que vous voulez devenir »

Mon action au présent détermine mon moi du futur. Devenez qui vous voulez être.

La souffrance et la douleur

« Laisse toi le droit d’avoir mal et tu souffriras moins. »

Cette phrase paraît à première vue totalement farfelue… Et si nous nous intéressions à la différence entre souffrance et douleur.

Imaginons que je pose ma main sur une plaque brûlante, mon corps sent la douleur et retire la main. C’est un réflexe. C’est physiologique.

J’ai mal, j’accepte l’idée d’avoir mal. Je passe ma main sous l’eau de façon à ne plus avoir, plus ou moins longtemps, le temps d’avoir plus mal…

L’esprit fonctionne-t-il de même ?

Il serait si simple d’accepter cette émotion la douleur, de l’accueillir le temps nécessaire, idéalement en moins de 5 minutes, mais cela nécessite un certain entraînement. Non, ce n’est pas un réflexe…

Qu’est-ce que la souffrance ?

C’est comme poser sa main sur une plaque chauffante et vouloir y résister, ne pas accueillir la douleur « je n’ai pas mal » et au final se brûler plus profondément, au cœur de nous-même en ne nous laissant pas le droit d’avoir mal.

C’est porter une armure, c’est porter son masque.

Une armure nous protège de l’extérieur, empêcher les émotions d’y rentrer mais c’est aussi une cocotte-minute dans laquelle on s’enferme, c’est la métaphore de la grenouille qui ne sort pas de l’eau alors que la température s’élève progressivement.

La souffrance, c’est ne pas laisser ses émotions entrer et sortir, enfermer sa douleur, la laisser insidieusement s’installer.

La souffrance, c’est la résistance à la douleur.

Laisse-toi le droit d’avoir mal, de pleurer.

Laisse-toi la force d’être faible, ne sois pas faible d’être « fort » trop longtemps.

Avoir mal est normal, souffrir est un choix.

 

 

Le va-nu-pieds

Après quelques exercices de respiration puis une heure de travail d’écriture, je profite du lever du jour pour aller faire mon petit footing matinal.
Torse nu pour profiter des bienfaits du froid, que je découvre progressivement faisant de plus en plus régulièrement ma routine matinale en extérieur, une exploration qui n’en est qu’à son aube, à l’instar de ce jour.
Une fine pellicule de brouillard recouvre les vignes, il fait frais ce matin, 2°C au thermomètre mais mon buste respire la chaleur, il faut dire qu’en ce moment, je me sens particulièrement vivant.
Je n’ai froid qu’aux mains, à tel point qu’au bout de 20 minutes, j’ai du mal à délacer mes chaussures, avant d’entamer la suite de ma course, objectif 12 minutes pieds nus. J’ai commencé il y a deux semaines par 1’30.
Au bout de 2 minutes, je remarque par hasard que je n’ai plus froid aux mains.
Le pouvoir du focus.
L’attention portée à l’appui de mes pieds au sol m’en a fait oublier la sensation de froid aux mains.
Récemment j’en ai fait de même avec mon esprit…
J’ai porté toute mon attention sur les projets qui me tenaient le plus à cœur : écriture, sport, développement personnel, je focalise mon attention sur le positif durant mes 12 à 15 heures de boulot quotidien et je ne pense plus à la douleur que je ressentais il y a quelques semaines.
Je fais aussi de cette période d’incertitudes (vision objective), une période d’opportunités et de croissance et non une période de difficultés.
La vie mettra sur ton chemin son lot de pierres, à chacun de choisir si tu en fais un mur ou un pont…
Le chemin justement… il est la justification à ces sessions pieds nus, me rappeler combien chaque pas peut être douloureux, surtout quand mon pied rencontre un caillou, une route rugueuse mais au fur et à mesure, j’accepte la douleur, j’accepte l’inconfort, je relâche mon corps, la foulée se délie, j’apprends simplement à courir pieds nus sur la route comme je le fais de mes épreuves dans la vie.
J’endurcis ma peau comme j’endurcis mon esprit.
Ma prochaine étape sera de dépasser le quart d’heure ce dimanche et la demi-heure dans 2 semaines.
Chaque jour est une occasion d’être meilleur, c’est aussi ça le chemin.
Et mille millions de mille sabords, gare à celui qui me traitera de va-nu-pieds !

Le passé est une ligne de départ

Mon passé est une ligne de départ, pas une ligne d’arrivée.

Mon passé est mon expérience, mon entraînement à ce départ que je prends aujourd’hui, que je prends ce matin.

Il fait ce que je suis aujourd’hui mais il n’est pas qui je suis.

Je suis ce que j’ai fait de mes épreuves, ce que j’en ai appris.

Que m’ont enseigné mes échecs ? mes errances ? Elles m’ont permis de réussir à trouver des routes qui ne fonctionnent pas, ou comment faire d’un échec une réussite.

Winston Churchill ne disait-il pas que le succès était d’aller d’échec en échec sans perdre de son enthousiasme.

Thomas Edison, à qui il a fallu près de 10000 tentatives pour parvenir à inventer l’ampoule, disait à chaque échec : j’ai trouvé une nouvelle façon qui ne fonctionne pas.

Ce passé j’ai chaque jour le choix d’en faire un boulet que je traîne à mes pieds, un fardeau que je porte, de me laisser entraver par le poids de peurs qui me paralysent.

Ou j’ai le choix d’en faire un catalyseur, un élément nécessaire à toute réaction chimique, à toute transformation de corps, d’esprit.

Pourquoi ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente sont plus aptes à vivre intensément, à lâcher prise pour aller vers la vie de leurs rêves ?

Car ils savent la valeur de la vie, celle qui n’a pour eux tenue qu’à un fil et ils se laissent aller, ils n’ont pas peur de la mort, ils l’ont acceptée, elle est une fatalité, elle est une nécessité, elle est sur notre chemin.

La mort c’est ce qui est derrière nous, ce sur quoi on ne peut plus agir, ce que je ne peux plus changer.

Devant moi, il n’y a que la vie… je n’avais plus qu’à foncer !

De la neutralité de l’événement …

Notre vie est une succession d’événements. Des événements heureux, des événements tristes, des événements qui laissent chez chacun plus ou moins de traces…

Ce qui est triste, ce qui est heureux, c’est notre réponse, c’est ma réponse, ma réaction à ces événements, pas l’événement en lui-même.

Nous pouvons chacun manifester des attitudes différentes selon le moment de notre vie, nos émotions, notre force.

Un défi de niveau 6 sera un challenge infranchissable pour quelqu’un dont la force est à 3 mais sera facile pour quelqu’un dont la force est à 9.

Ce n’est pas l’événement qui est facile ou difficile, c’est ce qu’on en ait, ce qu’on en tire.

Le problème n’est pas l’événement, c’est notre attitude face à lui.

Un événement est une chose neutre, fixé, il s’est produit, on ne peut le changer, ni dans les faits, ni dans la réaction des autres, ni dans le temps.

Ce qu’on peut changer, c’est notre attitude face à lui.

Va-t-il nous briser si nous sommes fragiles ? Va-t-il nous laisser les mêmes si nous redevenons comme avant ? Va-t-il nous renforcer si nous devenons meilleurs ?

Nous le décidons. C’est notre responsabilité, notre habilité, notre capacité à y répondre, littéralement.

Et bien voyons chaque événement « négatif » comme un obstacle sur notre route. Nous arrête t il ? Abandonne t on ? Cherche t on à poursuivre la route ?

Reculons nous ? Trouvons nous un autre chemin ? Enjambons nous l’obstacle ? L’affrontons nous ?

Reconsidérez les événements qui vous fait mal, qui vous ont bercé dans le négatif. Ne leur portez pas de valeur, rendez les neutres.

L’événement est neutre. Mais moi, mais vous, j’ai une identité, vous en avez une. Est-ce l’événement qui me transforme, qui vous transforme ou est ce moi qui me transforme face à lui ? vous qui vous transformez face à lui ?

Suis-je acteur ? Suis-je spectateur ? Suis-je victime ? Suis-je passif ?

Etes vous acteur ? Etes vous spectateur ? Etes vous victime ? Etes vous passif ?

La réponse est en moi. La réponse est en vous.

De cette épreuve, je sais que je peux en faire, mais je dois d’abord accepter la chose comme elle est, sans jugement, sans regret, je ne peux rien changer, je dois juste accepter.

Speech sur la peur

La peur n’évite pas le danger
Le danger c’est la peur

De laisser la peur nous dominer
La peur est le pire des choix, le pire des maîtres

La peur d’accepter ses émotions
D’accepter ses sentiments
La peur de l’échec, la peur de la réussite
La peur d’aimer ou d’être aimé
La peur de la mort de la vie
Avoir peur de souffrir par peur d’aimer
Comme avoir peur de vivre par peur de mourir

La vie n est pas linéaire plate
Une vie de souffrance relative si tu as peur mais tu ne vivras rien

Avant j’avais peur de tout.
Et puis j’ai écrit… j’ai commencé à écrire sur mes peines mes échecs mes peurs mes espoirs

J’ai écrit des textes lourds, parfois des textes stupides toujours en écrivant en face mes textes les plus intenses

Mon expérience

J’ai parlé de ce que je voulais pour l’après, acceptant la mort

J’ai vécu à la Roots et je me suis dit pourquoi pas vivre comme ça

Puis j’ai affronté une 1ere fois la peur de perdre l’ami

La j’ai pas eu peur de me livrer

Puis l’infirmité

Puis Marion
Être plus grand que mes peurs
Elles sont apparues si petites
J’ai su me grandir les piétiner

J’ai élevé ma conscience mental, ce flood, ce 100%

J’avais été un mur pendant des années pour me protéger des autres et de moi même
Et j’ai brisé ce mur à la force de mon âme et de mon cœur
Et les briques de ce mur j’en ai fait un pont pour aller vers l’autre

J’ai été faible
Je suis devenu fort de mes faiblesses

J’ai même accepter d’aimer

Alors oui j’ai souffert
J’ai perdu une partie de ce que j’avais évolué
J’ai regretté quelques temps de m’être ouvert aux sentiments
Et finalement non je ne regrette pas

J’ai cassé mes murs j’en ai fait des ponts
Et je suis prêt pour l’avenir

Merci à ces 2 personnes
Oui vous m’avez fait souffrir
Mais grandir

Restez fortes et à tous n ayez pas peur de vos peurs

Mon 22 Janvier 2020

Mercredi 22 janvier

La veille a été une journée très compliquée… On ne m’avait pas apporté mon petit café du matin, c’est ma « drogue » actuelle pour tenir, jamais plus de 2, 3 exceptionnellement par jour. Mais ce mardi, ni Maria, ni Denis ne m’amène le précieux nectar énergisant.
Je suis si fatigué que j’ai dû m’accorder une sieste de 30 minutes, dès 9 heures du matin, à ma pause avant l’entraînement.

En changeant de site de travail, 4 kilomètres dans Paris effectués à vélo, je suis dans mes pensées, à mon introspection du mois d’août, à ces nuits passées à la belle étoile, je ne vois pas cette voiture sortir de sa place de parking, au demeurant, elle n’est pas plus attentive à ma présence, je suis par terre, une nouvelle fois. Je me relève groggy, désorienté, sans savoir réellement ce qui s’est passé, propulsé brusquement d’un été alpin sur les rives du l’Ubaye au trottoir parisien, dur, sans âme, un mardi d’hiver

Un rapide check-up, sonné, dans le vague, les quelques passants rassemblés autour de moi veulent appeler les pompiers, moi je suis debout, tout a l’air de bouger même si ma main gauche tuméfié et mes côtes côté droit me font souffrir, je reprends le boulot dans 15 minutes, je reprends ma route.

J’assure tant bien que mal mon créneau du midi, limitant au maximum les démonstrations d’exercice car je ne peux pas me coucher, tourner le buste, m’accroupir ou lever les bras, peut-être une côte fêlée, peut-être pas, je n’ai jamais accordé une très grande importance à mon corps mais la fatigue est si vive, intense sur ce corps déjà épuisé que je dois prendre 2 heures de sieste l’après-midi à ma pause et que je me coucherai le soir à peine rentré, vers 21h.

Ce matin je me lève sans avoir récupéré, la douleur s’est très légèrement dissipée mais les gestes restent difficiles, je me lève à 6h10 et je suis dans le train à 6h20.

Un arrêt à « Bonne journée » pour un premier maxi pain au chocolat à 6h45, la journée par mal, pas de gainage… Le mercredi je ne travaille habituellement que le matin, à 11h après un RDV à La défense, je reprends le train pour un 2ème maxi pain…

Le train ne fonctionne pas correctement, on doit attendre dans le froid à la gare précédent la mienne, nouvelle cochonnerie au distributeur puis un paquet de gaufres au monoprix de la gare…
11h45, j’arrive chez moi, frigorifié, épuisé et sans énergie, j’ai déjà dépensé 7,20 € pour acheter de la merde, un peu comme un fumeur achète son paquet et fait le même maléfice à son corps.

Cette journée a tout pour devenir un samedi 11 mai bis, je pars me coucher, programmant le réveil pour le lendemain 5heures. Le bonnet et 3 paires de chaussettes, j’espère me réchauffer car je garde en tête d’aller rouler, au pire de me poser sur le home-trainer, choix plus raisonnable.

Vers 13h30, je me réveille et j’arrive à réunir mes forces pour enfourcher le vélo, cet après-midi est ensoleillé mais froid, le thermomètre oscillera entre -2,5 et 0°C ; les premiers coups de pédale sont poussifs, impossibles de me mettre en danseuse, impossible d’appuyer, mes côtes me font souffrir, mais la douleur est gérable.

Direction Triel et la côte de l’Hautil, dès la 1ère montée je sens que ça va être dur, impossible de mettre plus de 300W, de mettre du braquet, de montée en danseuse, l’augmentation de la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire rendent la douleur dans la poitrine plus vive, je monte la côte en 10’ au lieu des 8’30 de mercredi mais je répète l’expérience 1 fois, 2 fois, 3 fois, 7 fois en tout.
Chaque ascension j’ai le temps de penser, j’écris dans ma tête la lettre que je dois adresser à mes parents, à pourquoi je fais ça, alors que j’ai renoncé du moins temporairement, à l’idée de faire des compétitions, peut-être juste une question de survie, de me prouver que je suis toujours en vie, que je ne veux plus revivre mes heures les plus noires, que même toujours malade, j’avance vers des horizons plus joyeux, ne jamais lâcher comme crédo…

Je prends aussi conscience de la chance qu’on oublie souvent de pouvoir pratiquer, quand tout va bien dans notre corps, cette souffrance des mauvais jours, de la blessure, elle me rappelle le plaisir que je dois éprouver quand je décide d’aller m’entraîner, d’aller repousser mes limites, que ces moments doivent toujours être vécus comme un choix, jamais comme une contrainte.

17h25, je rentre de 3h10 de vélo, satisfait d’avoir vaincu mes doutes de ce matin, d’avoir trouvé du plaisir même dans la souffrance. Chaque jour est un espoir, une opportunité d’affronter les épreuves. Je sais qu’il y a une montagne de doutes à surmonter devant moi, je sais aussi que j’ai en moi la force de les affronter

 

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