Mère Nature

MÈRE NATURE
ou le message d’un de tes fils

Il y a un an, j’avais fait ce texte sur l’Amazonie
12 mois plus tard, mère nature n’en finit plus son agonie
Pour elle s’est offert une petite trêve, un virus nommé Covid
Quand l’homme découvre ce que c’est une vie de vide
Mais il reprend vite le dessus car l’économie le rend avide
En arrachant les arbres, en polluant les champs de pesticide
Est-il conscient que c’est son avenir qu’il dilapide
Qu’en agressant la nature, à petit feu, il se suicide…

En 2 siècles l’homme est presque venu à bout de ses ressources
Quand comprendra-t-il que l’eau ne coule pas de la bourse
Quand l’homme réfléchira-t-il et arrête-t-il sa course
Quand l’homme verra-t-il que la nature est son estuaire et sa source
Il a bousculé son équilibre, merci la révolution industrielle
Il a innové et inventé mais impossible de créer une nature artificielle
Il a pollué les océans, la terre, le ciel
Il a fait du paradis une terre pestilentielle
Il a fait fondre ses glaciers et troué la couche d’ozone
Il n’a eu aucun respect ni pour la flore, ni pour la faune
Des espèces communes aux zones et espèces protégées
Ni même ce qu’il met dans l’assiette, sa propre survie en danger
Sans respect pour son bétail dans les abattoirs
Sans respect pour ses rivières et ses fleuves qui coulent noirs

Il va même privatiser l’eau, le plus précieux de nos trésors
Sur l’autel du profit, sur l’autel du confort
Faudrait-il que l’argent pousse dans les arbres
Pour qu’il grave le respect de la nature dans le marbre
Notre mère nature, celle qui nous a donnés vie
Celle qui nous donne de l’air, celle qui nous nourrit
Plus il évolue et moins l’homme devient mature
Plus le temps passe moins il respecte mère nature
La nature s’exprime mais nous n’écoutons pas ses murmures
Que ressent elle à souffrir de la surdité de sa progéniture
Qu’en sera-t-il demain, qu’en sera-t-il dans le futur
Je dois t’avouer que j’ai peur pour toi, oh mère nature.

Amazonie

Je me lève avec une pensée pour une vieille dame qui tousse
Un pincement au cœur car elle un peu notre mère à tous
Je me lève avec une pensée pour notre dame qui brûle
J’en ai le ventre qui gargouille d’imaginer la forêt qui hurle
Je veux parler de ce monument millénaire de dame nature
Celle dont on a besoin, à conjuguer au passé, présent et futur
Ça et là je lis que certains ne se sentent pas concernés
Que c’est loin, que c’est pas chez nous, je me sens vraiment consterné
On n’a beau être que de passage sur cette terre si belle
On a fait comme si c’était chez nous et on en a fait un beau bordel
On a cru qu’on en était propriétaires
Certains ont transformé le navire en galère
D’autres sont coupables de rien voir et se taire
Terre, notre planète dont nous sommes tous colocataires
Les satellites montre notre planète bleue maculée d’une tâche rouge
Une plaie ouverte, comme le sang qui coule et personne qui bouge
Un sang brûlant fait de cendres et de braise
C’est ton cœur qui s’évanouit, te plonge dans le malaise
Notre monde saigne, une blessure, la forêt demain ne sera plus verte
Prend il conscience l’homme qu’il court à sa perte
Prend il conscience que la nature l’alerte
Quand les villes autour d’elle sont plongées en pleine nuit
Comme une éclipse pour montrer à ses fils ses ennuis
La nature brûle et dans le ciel elle crache
Des nuages de fumée, la nature se lache
L’homme ne peut l’ignorer, sa souffrance elle ne cache
Comme un message, la nature qui se fâche
Quand le ciel perd son bleu
pour se couvrir de gris
Quand de ce destin de feu
elle montre qu’elle est aigrie
Je me lève avec une pensée pour une contrée mystérieuse,
Une nature sauvage, une flore riche et une faune rieuse
Une densité de végétation, des animaux, des hommes et des fleurs
Pour tous ceux là, c’est une maison qui brûle, entendons nous leurs pleurs
Je me lève avec une pensée pour cette dame à l’agonie
Ce territoire du monde, ce bout de chez nous qu’on nomme Amazonie
Une pensée à ceux pour qui les arbres ont une âme
Ceux qui sont touchés dans leur cœur et leur chair par ce drame
Quand il y a si peu de temps, il en était de même en Sibérie
Autre poumon dans laquelle tant de bronches avaient péri
La planète est malade, elle a les poumons d’un fumeur, c’est symbolique
En brûlant elle tousse, elle n’en peut plus d’avaler notre gaz carbonique
Si on y ajoute les océans pollués de déchets, mer-de plastique
La nature peine à respirer, l’homme l’a rendue asthmatique
La nature s’essouffle et transpiré, les glaciers fondent
Les baleines s’échouent, les tsunamis sont des ondes
Des secousses, la nature se révolte, la nature gronde
Elle souffre et des signes sont là pour le montrer à chaque seconde
L’homme, évolution qui a parfois oublié d’être lucide
A t il la solution au problème qu’il créé, à cet écocide
Quel écho donnera t il aux cris de la nature qui résonnent
L’homme parviendra t il à avoir sa folie qui se raisonne
Pardonne nous, oh nature qui nous nourrit
Pardonne tes fils, tous responsables, tous pourris
Je ne peux modestement que traduire ton appel
En faire l’écho miserable mais sache que je pense à toi ma belle

 

Amazonie (24.08.2019)

Rêve d’aventures

Un an après « Nomade », ma vie a bien changé mais subsistent les mêmes envies, les mêmes rêves.

 

Je ferme les yeux,
Je vois une page blanche
Et c’est pour le mieux
De pas s’accrocher aux branches

Je ferme les yeux,
Et je ne vois plus rien
J’en suis heureux,
Je vais faire un truc bien

Je ferme les yeux
C’est pour moi un truc inné
Puis je rouvre les yeux
J’ai ma nouvelle vie à dessiner

Alors je sors mon petit cahier,
Mon stylo, ma gomme et mes crayons
Pour poser sur papier
Ce qui sera mon soleil et ses rayons

Si ma vie devait tenir sur 4 roues
Qu’elle allait devenir une aventure mobile
Si ma vie devenait ce rêve fou
N’amener avec moi que ce qui est utile

Le rêve d’une nouvelle maison
Lui donner son nom, Ohana, ma fille
Une grande cabine et son hayon
Ma maison se doit d’accueillir ma famille

Faire de mes besoins
Une chose minimaliste
Je sélectionne avec soin
Elle est minime ma liste

Juste un brin de raison
Avoir de quoi travailler et se vêtir
Vivre de sa passion
De quoi s’entraîner et se nourrir

Faudra prévoir une bonne connexion
Pour cette vie, pour cette chance
Et mon bloc notes, va y avoir de la rédaction
Je vous ferai vivre l’aventure à distance

Y aura pas besoin de plus
Je rêve en fait d’avoir moins
Le superflu n’est point bonus
Qui est léger voyage plus loin
Avoir moins pour être plus
Là est vraiment mon besoin
L’aventure avec un grand A
Ma vie, son nouveau format
Un voyage et ses premiers pas
Avoir à minima pour être à maxima

 

 

COMME UN REVE D’AVENTURES… (13/8/2020)

Nuances d’Automne

A. Automne, nuance 2016

Cette nuit j’ai rêvé de ce lendemain qu’on appellerait automne
De cette période où le ciel se couvre d’un gris au ton monotone
J’ai rêvé de ces temps où la nuit gagne son combat sur le jour
Et où la lune joue au soleil son plus mauvais tour
J’ai rêvé d’être ce vieil ours solitaire entrant en hibernation
Pour qui la mauvaise saison est un voyage sans destination
J’ai rêvé d’une nuit de 6 mois au fond d’une douillette grotte
D’un feu d’hiver et d’une chaude couverture en guise de bouillotte
J’ai rêvé de me réveiller six mois plus tard dans un pays appelé printemps
Un royaume vert étincelant dans lequel la nature nous attend
J’ai rêvé d’un rendez-vous avec les arbres de nouveau en fleurs
De la fonte des neiges et de matins nous offrant leur douceur
Du chant des oiseaux et de rayons de soleil me sortant d’un long sommeil
Quand tout à coup a retenti l’alarme de ce put… de réveil

B. Automne, nuance 2017

Aujourd’hui sonne le glas du retour de l’automne
Il résonne comme les prémices de longues soirées monotones
Car il faut bien avouer qu’à grands pas les jours raccourcissent
Mettant dame nature au bord du précipice
Chaque jour la nuit reçoit le don de quelques minutes
Le côté obscur de la force, bienvenue sur le territoire de Belzebuth
Nos organismes sont affaiblis et tournent déjà au ralenti
A peine arrivé déjà tu me fatigues et ce n’est pas qu’un ressenti
En moi il y a déjà ce petit pincement au cœur
En voyant ce combat d’où la nuit sort vainqueur
Et j’en ai un déchirement à l’aorte
En voyant dans l’air voler toutes ces feuilles mortes
Quand les vents du sud laissent place à la brise venue de l’est
Fini pour le bronzage et le marcel, l’heure de renfiler sa veste
Mais nul besoin d’enfiler dès maintenant notre polaire
Car ils sont encore loin ces mornes soirs d’hiver
Ça c’est pour garder une pointe d’optimisme, la positive attitude
Mais l’automne est de retour il sera dur il sera rude
Car inutile de vous mentir, c’est le début d’une triste période
Et la mauvaise saison n’en est encore qu’à son premier épisode
Mais l’automne c’est aussi son flot de couleurs majestueuses
Et la garantie de quelques journées lumineuses
Quand la nature opère sa mue, période de transition
Automne, tu es pour moi la plus mystérieuse des saisons
Pour en savoir plus sur toi j’ai consulté la gent marécageuse
Elle m’a annoncé de belles journées et d’autres plus pluvieuses
Bref le voile ne s’est point dissipé et tu gardes ton mystère
D’après midi lugubres et de matinées brumeuses, sacrée atmosphère
Nous aurons la chair de poule quand il fera un froid de canard
Tu viens nous voler dans les plumes, fourbe comme le renard
Automne sois malgré tout le bienvenu, la porte t’es ouverte
Toi le magique faisant apparaitre ton éventail de teintes dissipant la couleur verte
Un peu de crainte à ta venue je te le concède sans être fier
Installe-toi vite avant de passer le relai à l’hiver

 

C. Automne, nuance 2018

voilà, nous sommes mi-octobre l’automne tape bien l’incruste
le souvenir des arbres en fleurs nous semble maintenant bien vétuste
et oui l’automne est revenu
comme au printemps les hirondelles
pourtant nous étions prévenus
que l’été n’était pas éternel
à mi chemin entre l’équinoxe et le solstice
quelle paradoxe et celui d’une dure justice
de l’été la nature est en détox et de l’hiver offre ses prémices
tout ça n’a rien d’orthodoxe et tiendrait même plutôt du vice
mais on lui pardonne en voyant les arbres aux couleurs arc en ciel
si le butinement des abeilles s’est estompé, il persiste un doux parfum de miel
elle tourne au ralenti et on voit de moins en moins le soleil
paradoxe ressenti que seule la nuit a besoin de moins de sommeil…
ce changement dans les prairies, les champs, les arbres
comment ce spectacle pourrait-il laisser le poète de marbre
déjà on l’avait ressenti, à l’aube de septembre
que la nature a cette période se laisse désirer, se cambre
une petite brise souffle, et les feuilles se mettent à virevolter
les branches se mettent à nu, comme offrant leur décolleté
elle nous offre ses couleurs,
qui révèlent au mieux son âme
elle brille de mille lueurs,
tout feu tout flamme
nourrissons nous de ce ressenti
de ce gala estimons nous nanti
faisons y une pause ou au moins un ralenti
car d’ici quelques semaines tout sera comme anéanti
car la nature nous rappelle que tout est éphémère
alors de la vie cueillons les fruits avant de connaître l’hiver.

 

D. Automne, nuance 2019

Dernier jour de l’été, ciel gris qui annonce l’automne.
Un automne qui avait commencé vendredi après-midi, un éclair, un coup de tonnerre et un ciel qui s’assombrit, soudainement.
Le choc, pétrifié puis la colère avant la présence, être là, rester fort, avancer…
Tout donner l’espace de 2 courses, l’adrénaline, les émotions, puiser au fond des tripes, accumuler des énergies positives.
2 courses, 2 jours, 1 déplacement en groupe ça fait du bien, partager, échanger, ne pas trop rester seul, pas trop longtemps.
Et évacuer…
La meilleure version de moi-même, là, maintenant…
1 place de 5, 1 place de 2
Peu importe… certaines victoires sont ailleurs que lever les bras, juste serrer le poing, le coller au cœur
avec mes jambes, avec ton cœur, pour toi, pour moi, pour nous
Avoir tout donné, pas de regrets, le sentiment du devoir accompli.
Et demain qui sera le 1er jour de la semaine, 2 choix, en faire une routine ou une aventure
Et demain qui sera le 1er jour de l’automne, nouvelle saison, nouvelles perspectives.
À minuit il restera 100 jours cette année…
Petit flashback, 100 jours en arrière, ça parle aux pistards masters, Le Neubourg un vendredi, 100 jours ont passé
100 jours, environ 9000 km sur le vélo, découvrir, explorer, 15 nuits dans le camtard à la roots, des textes, des mots qui mettent à nu des doutes, des succès, des échecs, des mots pour des idées, pas des mots en l’air, des mots qui tracent une vie, une souffrance, une vision, des espoirs.
100 jours, une victoire, des blessures, du sang, des larmes, une philosophie et des projets qui se dessinent…
100 jours, ce qu’il nous reste en 2019, 100 jours avant 2020, une seule résolution, avancer chaque jour, chaque instant pour soi, pour ses proches, pour un meilleur monde
Des ambitions, un plan, la vie…
C’est un peu désordonné, un peu comme la vie, pas de rimes, pas de frime, juste un partage au gré des pensées…

Rentrée

le voici venu, le moment que je redoute
celui d’un soir de fin d’été, courant du mois d’août
celui où tu reviens du grand large avec l’ambition de partir à l’abordage
mais en à peine 48 heures, tu t’es échoué, mode sabordage
je me sens à plat et c’est bien ça qui me froisse
j’étais même pas rentré j’avais déjà des crises d’angoisse
morne routine loin de l’aventure qui me met le corps en émoi
paradoxe qui veut que c’est à la maison que je me sens le moins chez moi
finalement je crois que dès demain je repartirai en balade
je suis comme ça j’ai besoin d’une vie de nomade

il est arrivé ce moment que nombre redoute
ce matin on a tourné l’agenda et laissé derrière nous le mois d’août
on a pu prendre du temps pour soi, d’être un peu plus à l’écoute
plein de souvenirs, de voyages et de promesses dans nos soutes
des moments de sérénité où on a laissé derrière nous quelques doutes
on se dit vivement la prochaine fois, qu’à ces moments on regoûte
mais ce matin on a ouvert un nouveau chapitre, bienvenue à septembre
on a croisé quelques chanceux qui partaient, aux sourires qui nous chambrent
retour à la pression du quotidien, plein le dos qui se cambre
on s’apprête à revenir à la routine ou c’est elle qui va nous reprendre
si notre cœur a brûlé de désir, déjà il n’y a plus que des cendres
et ce soleil qui chaque soir de plus en tôt va nous descendre
une longue chute qui se poursuivra jusqu’à décembre
j’ai pas envie d’y penser j’en frisonne au bout de chaque membre
je laisse venir les derniers rayons de soleil sur mon corps avant que la nuit fasse son entrée
et à mon tour t’éclipserai pour être en forme pour ma rentrée
je vous laisse je vous donne rendez vous pour faire le point début octobre
beaucoup de feuilles seront déjà mortes alors je promets que la mienne sera plus sobre.

Est arrivé impitoyablement le mois de septembre
Les souvenirs de l’été sont déjà réduits en cendres
A partir de maintenant le ciel ne fera plus que descendre
Désormais seuls dans la pénombre de nos chambres
Les envies de l’automne se résument à l’idée de se pendre
Voilà en tout et pour tout le seul rêve qui me reste à vous vendre

 

RENTREE (01.09.2018)

Massage

Plus qu’un métier, une invitation dans un autre monde.

Bienvenue, entre dans mon petit monde, viens en découvrir le paysage
Derrière le seuil de la porte, c’est l’univers d’un doux voyage
Bienvenue, mais avant d’entrer je t’invite à laisser tes complexes
Et à t’imaginer si détendu que tu en inhiberas tes réflexes
Ce monde est d’abord une question d’atmosphère
L’essence même d’aller explorer les sens et les laisser faire
Une lumière tamisée comme à l’aube du jour et de la nuit
Un mélange subtil entre éclairage naturel et quelques bougies
Des senteurs douces et fruitées qui viendront t’effleurer le zen
Fleurs d’oranger ou autres huiles essentielles, qu’est ce qui te rend le plus zen ?
On oubliera pas d’envoûter aussi tes oreilles
Sauf si tu préfères le bruit du silence
Un ruisseau qui coule ou le vol des abeilles
Les oiseaux qui chantent ou le vent qui danse
Je t’inviterai à respirer en conscience et à faire le vide en toi
D’être bienveillant et d’accueillir la paix et le calme sous ton toit
De me dire ce que tu attends un moment, si c’est un peu de calme
Ou faire taire ces tensions qui en ton corps provoque le vacarme
Si on ira chercher le bien-être et la détente
Ou plus combatif à l’égard de ces points qui dansent et chantent
Entre les deux, pas tant de différence j’irai faire de parcimonie
Histoire qu’ensemble on remette le tout en parfaite harmonie
C’est le moment maintenant de procéder au décollage
Bienvenue sur cette petite île qu’on nomme table de massage
Ce lieu où toutes les tensions s’emportent
Ce moment où toute l’attention se porte
Tu peux être le lieu de toutes les confidences
Tu peux être ce moment de paix où même les conflits dansent
Sur ce doux duvet bien chaud, le voyage à déjà commencé
Mes mains se posent sur ton corps pour commencer à danser
Des effleurages sans pression, juste pour prendre le contact
J’écoute et le ressens la réaction de ton corps, savoir faire preuve de tact
Vient alors la sensation de l’huile chaude sur ton corps en plein relâchement
Et mes mains pleines sur ta peau pour un grand enveloppement
Tu es bercé comme sur l’océan par mes mains qui ondulent sur ta peau
Comme des vagues qui viennent la lisser, je surfe sur ton dos
Les manœuvres vont perdre en vitesse mais gagner en pression
Car ce n’est pas une routine il est important de varier l’intention
Mes mains sont les outils, de la paume de la main à la pulpe des doigts
Ton corps devient jardin que je cultive avec soin comme de la soie
Prends conscience de ton corps, son maillage, ses mystères
De ses racines qui te font sentir comme ancré dans la terre
De son poids qui s’envole et te fait te sentir léger comme l’air
Un petit soupir, nous sommes sur la même piste de cette tension que je flaire
Je crois que c’est un petit point gâchette
Et qu’il serait peut-être sage qu’on le dessoude
Je sais qu’il est là depuis longtemps en cachette
Mais il ne sait pas encore que j’en ai sous le coude
Le corps vit et souffre parfois c’est normal, le nier serait se tromper
Un instant de douleur pour que celle-ci vienne s’estomper
Et la valse va se poursuivre, le corps devient une piste de danse
Ces masses qui bougent, libres, entre mes mains, elles se balancent
Après le voyage je t’invite à la prolonger, qu’elle devienne sans temps
Qu’elle perdure, que tu sois à l’écoute de ton corps cela s’entend
Mes mains vont pouvoir quitter ce corps, tu vas pouvoir en retrouver la pleine possession
J’espère que tu as aimé autant le voyage que la destination
Et que tu auras envie de vite revenir faire un passage
Dans mon petit monde qu’est celui du massage

 

Le massage (12.08.2019)

Nomade

Ma petite période « roots » de la semaine vient tout juste de commencer.
Après la semaine cantalienne, un road trip à travers les Alpes, dans ma petite camionnette, la nuit dernière, j’ai dormi à la belle étoile, sur les rives du lac de Serre Ponçon.
En ce lundi, il fait un temps automnal, froid, pluvieux. Je me pose à Uvernet, un endroit familier. J’irai grimper le col de la Cayolle dans l’après-midi ; en amont et en aval de ce moment, je compose les textes que j’ai commencé à gratter les dix derniers jours.
Ce lieu que je connais depuis des années, dans lequel je me sens bien, est le lieu idéal pour s’imaginer mon avenir, pour le rêver…
Cette vie un peu différente n’est qu’un fantasme brumeux de moment de déprime, il est temps de le coucher sur feuille, de le projeter, de lui donner les prémices d’une existence.
Il sort de son statut de rêve pour devenir un projet. Il n’est pas question de dire « Adieu Paris », de sortir d’un monde, non il s’agit d’en construire le mien.
Quel est mon projet de vie ? Qu’ai-je envie de faire ? Qu’ai-je envie de vivre ?
Une vraie invitation à moi-même à y réfléchir pour m’y projeter.

Petite projection du futur
Je me détourne des parisiens, du métro
Je pars à l’aventure
Je laisse ma vie de citadin dans le rétro
Pour un voyage sans ticket, ni plan défini
Juste un couteau, un briquet et des rêves à l’infini
Car ma tête ne rêvait que de partir en balade
Comme mon cœur ne battait qu’à l’idée de vivre en nomade
Alors je pars sans regrets car je m’en sens mûr
Le rêve est mon engrais, il fait grandir ma nature
Et très vite, mon cœur se sent plus léger loin de chez lui
Et lentement mes pensées s’envolent plus loin chaque nuit
Et je me sens le cœur plus libre quand je suis loin de chez moi
Quand vivre au jour le jour met mes sens en émoi
Le cœur volatile car mon essence est d’être en balade
Le ciel comme toit, depuis cette nuit je vis comme un nomade
Je suis plus fort depuis que je suis en paix avec mes démons, vie formidiable
Retour aux racines, simple, basique mais loin l’idée d’être marg’minable
Les poings devant, la rage aux dents, à ma vie d’avant j’ai mis un point final
J’héberge les bases d’une vie un peu folle, je me sens barginal
Simplicité et minimalisme, de l’originalité mais rien d’orginal
La liberté en récompense c’est loin d’être un gain marginal
Comme une façon d’embrasser l’envie
Comme une action d’enlacer la vie
On peut voir cela comme une retraite,
Mais loin de moi l’idée de buller
Car depuis ma première carrière faite,
Mes envies ne font que pululer
Je vis au jour le jour mais je n’en ai pas moins de projets
J’en ai encore bien des tours et vous en faites l’objet
Un peu à l’écart, je vis une existence solitaire
Loin d’être égoïste car j’aime me sentir solidaire
Plus que jamais mes projets mettent l’humain au centre
C’est peut être qu’après tout j’ai ça dans le ventre
Entre rien et tout, j’aime à cultiver l’idée d’ambiguïté
Loin et près, j’aurais rêvé d’avoir le don d’ubiquité
Je pars sur les chemins, je crois que c’est à ça que je suis formé
J’ai cultivé ma rage le long des routes, normal que je sois borné
Je pars à la conquête d’une vie qui me ressemble
Mes idées sont les pièces d’un puzzle que j’assemble
Une vie pleine mais sans stress
Prendre le temps d’aller vite, que la vie me prenne pas de vitesse
Une vie forte mais sans engagement
L’assurance que je donne le meilleur, tu l’auras oui mais sans serment
Une vie où je suis moi même et sincèrement
Une vie à me perdre, oui mais sans errement
Car comme j’ai pas choisi de naître, je choisirai pas de mourir
Je vais bien au delà de mon paraître, mon être pour me nourrir
De vallée en vallée, au fil des rivières je suis en balade
Quand le cœur et l’âme à l’unisson sont nomades
Un vélo, un camping car que je pose là où j’ai envie d’explorer
Des ambiances et des paysages qu’au premier regard j’ai pu adorer
Sans doute car il y a du soleil, de la montagne et des forêts
Le type d’atmosphère où je plais à m’imaginer une retraite dorée
Une vie sur les hauteurs car j’aime la zen altitude
De la nouveauté mais quelques repères car j’ai mes vieilles habitudes
Mon endroit rêvé je l’imagine une petite cabane, un petit chalet loin des regards
En haut d’une colline, arrosé de soleil du matin au soir car j’aime vivre tôt et tard
Une terrasse et une vue sur les montagnes, un petit nid d’aigle
Et puis un chêne pour la sieste, vie méridionale c’est une règle
Un hublot pour les rares jours de pluie
Un stylo et mon cahier pour les quelques jours d’ennui
On oubliera télévision et téléphone, ce qui rapproche de ce qu’ils appellent civilisation
J’y préfère une salle pour l’entretien du corps et pour la méditation
Des fleurs pour regarder le butinement des abeilles et le vol des papillons
Le minimum de ce qu’on peut rêver et pas des objets par millions
Et puis cultiver la terre, avoir mon petit potager
Se cultiver l’esprit aussi, avoir un petit pote âgé
De ceux qui enseignent la valeur d’être jeune par leur vieillesse
De ceux qui savent que ça ne sert à rien de vouloir prendre la vie de vitesse
Car le temps passe et je me plais à imaginer cet avenir plus lointain
Bien sûr ce n’est qu’une image un dessein de ce que j’aimerais que soit mon destin
Mais ce soir pour sûr j’irai faire au bord de l’eau une petite balade
Car c’est ainsi mon cœur et mon âme sont bien nomades.

Une Nuit à Vélo

De retour d’une semaine magique au Triangle Sud Berry, retour à la maison, retour des crises d’angoisse, alors je prends mon vélo pour rouler, en pleine nuit.

Il est minuit passé, j’décide d’enfourcher ma bicyclette
à force d’réfléchir jm’en suis donné des maux de tête
et puis à vrai dire on s’en calisse de l’horloge
j’ai quelques idées sombres auxquelles je dois faire rendre gorge
alors plutôt que de craquer plus violent qu’du popcorn
c’est toujours mieux d’aller s’enfiler quelques bornes
on va aller s’prendre un bon p’tit bol d’air
c’est parti direction la ligne droite d’Achères
et puis à l’heure où la ville s’est mise en veille
j’trouverai là bas 1 ou 2 chouettes en éveil
et puis ai je vraiment besoin d’être accompagné
à croiser mon reflet dans une vitre j’suis déjà plusieurs dans le même panier
c’est parti pour un p’tit face à face avec dame nature
au milieu des arbres cent feuilles pour mon écriture
des couplets et un biclou, c’est vraiment mes Idéfix
avec ça comme potion, j’me sens plus irréductible qu’Astérix
(et puis impossible de m’arrêter, là j’suis en pignon fixe)
et c’est vrai que quelque part j’ai eu du flair
la truffe au vent j’me remets les idées claires
en plus j’fais des rencontres, la première j’devine un marcassin
il m’a regardé chelou quand j’lui ai dit « salut cousin »
un peu plus loin, j’ai aperçu dans un champ quelques garennes
j’en ai même pris un dans mes feux, il m’a regardé comme si j’lui faisais d’la peine
et au détour d’un fourré, un renard, j’lui ai cligné du sourcil
lui faire du charme, moi qu’ai toujours voulu un pote goupil
au moment de rentrer j’ai même croisé un bougre qui faisait du sport
comme quoi se bouger la nuit est un bon trompe la mort
si ça se trouve au loin y avait des guss aux champignons
la nuit est comme le jour, elle a vraiment ses champions
à m’lire déblatérer tant de sottises, vous m’prendrez pour un somnambule
mais j’recherchais mon équilibre à la manière d’un funambule
désolé pour la faune j’ai poussé 2, 3 hurlements primaires qui v’naient du ventre
un deuxième cerveau à prendre en compte quand on s’recentre
j’repense aux difficultés d’ces derniers mois, quand j’ai repris le bon tournant
alors j’me dis qu’ce s’rait trop con de lâcher là maintenant
mais j’vais pas m’la jouer façon flatteur éhonté
y a encore bien des épreuves à affronter
alors j’vais continuer à la façon d’un forcené
à pédaler aussi fort qu’je suis con dans mes combats à mener
mais au moins j’ai ressenti l’espace d’une sortie que j’étais libre
qu’sous les étoiles j’avais retrouvé l’œil du tigre
bref ce soir j’me suis encore offert une p’tite folie
il est temps d’rentrer tranquille et d’vite filer au lit

 

UNE NUIT A VELO (23.08.2018)

Adieu Paris

Un de mes premiers textes, il doit dater de 2012, à une époque où je pense que la géographie réglerait tous mes problèmes.

C’est vrai que je me sens toujours mieux ailleurs que chez moi, un comble. Si depuis j’ai compris que le bonheur est un état d’esprit et non un lieu, il reste cette envie de partir, de voyage, d’être nomade.

Paris, je crois qu’il faut qu’on ait une discussion
Qu’on prenne le temps d’aborder notre relation
Il serait temps qu’on se quitte Panam’
Regarde donc mes yeux, je n’ai plus la flamme
Crois-moi je te respecte, toi la vieille dame
Mais plus vite on se quittera, plus vite en paix sera mon âme
Paris, notre histoire commune ne rime plus à rien
Tu peux me reprocher de ne pas y mettre du mien
Je suis un animal qui a besoin de calme dans sa zone
Et toi Paris, tu n’as de sauvage que ta faune
Tu me donnes mal à la tête et je n’en peux plus de l’aspirine
Paris, tu es une rose, mais je ne ressens plus que tes épines
Paris, quiconque tomberait sous ton charme
Quand moi je m’y noie dans un torrent de larmes
Moi je n’aime pas le bruit, et toi tu n’es que vacarme
J’aime le calme et l’agitation est une de tes armes
Paris ta météo et ton ambiance me font m’enrhumer
Je ne parle pas des bouchons et de ton atmosphère enfumée
Paris, force est de reconnaître que ton ciel en nuances de gris
ça m’a rendu maussade et a contribué a me rendre aigri
Paris, hormis quelques aventures je n’ai connu que toi
Mais aujourd’hui a tes cotés je me sens par trop à l’étroit
Notre union relève plus de l’arrangement que de l’amour
Je reconnais sans peine que tu vaux bien quelques détours
Paris, ils sont des millions à vouloir te conquérir
Mais moi je veux que le meilleur, et toi tu m’offres le pire
Aujourd’hui notre relation est un incessant conflit
Qui m’empêche de dormir et me retourne dans mon lit
Fruit de mes cauchemars, loin de toi quand je rêve
Car loin de toi, je rêve que notre histoire fasse une trêve
Non Paris, ne me retiens plus je veux être libre
Ne plus être obligé chaque soir d’être ivre
Pour oublier l’idée que je m’endors à tes côtés
A force de m’y piquer, a toi je ne veux plus me frotter
Paris, dès que je te quitte quelques jours, je revis
Je crois que simplement tu ne me fais plus envie
Je ne veux pas te faire de la peine, mais je te déteste
Si je rentre tard le soir, c’est que je te fuis comme la peste
Et quand parti en week-end, je rentre, c’est avec rancœur
Et mes migraines du dimanche soir sont en fait des maux du cœur
Et chaque fois que je te revois, ce n’est plus qu’avec haine
Car ce sont d’autres contrées que mon cœur a fait reine
Je t’écris comme on écrit une lettre de rupture
Pour moi, tu es le passé, et moi je veux rêver au futur
Alors il est temps pour nous de nous éloigner
Des souvenirs mais pas de regrets, mes amis peuvent en témoigner
Paris ma ville je te quitte
La vie avec toi par trop m’irrite
Je ne veux plus que mes espoirs s’effritent
Dans une maison qui seul le noir abrite
Même si je sais qu’on devra encore cohabiter
Sache que ma tête, il y a longtemps qu’elle t’a quitté

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