Un nuage nommé cunnilingus

C’était à table le jour de Noël, j’ai juste vu un nuage dans le ciel et puis j’ai commencé à écrire dessus.

L’antisèche c’est parce que j’ai peur de m’embrouiller
Je ne l’ai pas sur le bout de la langue et ça doit rester mouillé
De temps en temps, il y a d’impures pensées
D’ailleurs à ce sujet, quel est l’objet le plus léger au monde ?
Un sexe masculin, une simple pensée suffit à le faire se lever
Mais aujourd’hui on ne pas parler de ce petit truc immonde.

Non, aujourd’hui on va s’intéresser non pas au phallus
On va plutôt se promener autour du mont de Vénus
J’ai fait des textes qui font pleurer les yeux, aujourd’hui c’est un nuage que je m’en vais faire pleurer
Car je vais aller le caresser, le titiller ou tout juste l’effleurer…

UN NUAGE NOMME CUNNILINGUS (26.12.2020)

Mais quel est donc ce curieux gugusse,
Que ce nuage nommé cunnilingus
Mais quel est donc cette pluie
Ce n’est rien, juste une culotte qui fuit
Comme la chaleur humide d’un orage d’été
Quand entre tes jambes je viens téter
Quand j’ai la tête dans ton nuage
Et que tu déclenches le mode arrosage (il a beaucoup plu d’ailleurs ici les derniers jours)
Quand je voyage autour du mont de Vénus
J’ai la tête dans un nuage nommé cunnilingus
Je me délecte de ses saveurs de mangue
Que je ressens sur le bout de ma langue
Je sens la chaleur et pourtant tu frissonnes
Quel effet donc te fait ma bouche polissonne
Pour ma part, je suis léger à ces pensées frivoles
Si je suis au milieu d’un nuage, il est normal que je vole
Et avec douceur je me glisse, dans ta petite fente en fête
Mais ne serre pas les cuisses, tu me fais mal à la tête !
Et il y a plus naturel qu’un cachet d’aspirine
Quel meilleur remède que de m’inonder de cyprine
Et j’aime quand ton ciel transpire
De ses vapeurs que j’aime sentir
Et ton abricot est juteux du plus doux des nectars
Quand tu ouvres tes cuisses du plus grand des écarts
Et pluie jamais je ne verrai de la même façon ce nuage
Vers lequel j’irai chaque fois volontiers faire passage
Pour m’y abreuver, y trouver de la ressource
Y trouver de quoi épancher ma soif à sa source
Il sera mon guide, mon étoile du Berger
Un endroit où j’aimerais me recueillir et m’héberger

 

J’aime être dans l’étang, comme dirait la grenouille
Et j’aime ce temps, quand j’ai la tête qui mouille
J’aime la perte de contrôle, mais y a toujours un clitorisque
De se perdre dans ton étoile, celle de ton astérisque
Mais quel est ton donc ce petit nuage noir
Oh pardon, je me suis trompé, c’est vrai qu’il n’a pas le même terroir
Ma langue a fourché, oh rage, oh désespoir
Quel trouble pour un passionné d’art oratoire

Et de la même façon, si tu t’égares dans le ciel
Que tu as la bouche collante comme le miel
Si tu ne sais différencier une petite bite d’un gros clitoris
Méfie-toi de son origine s’il a un arrière-goût de pisse
Même si tu es doué, un clito ne mesurera jamais 15 centimètres
Tu t’es peut-être trompé, tu as mal jugé ton périmètre
Si tu confonds ce nuage avec le fumet d’une pipe,
Es-tu agueusique ou es-tu borgne ?
Toujours est-il que par principe
Ne va plus au bois de Boulogne !!!
Car si tu risques de brouter la mauvaise pelouse
Et de te retrouve par inadvertance dans le camp de la tantouze
Non ne me reprochez d’être vulvaire aujourd’hui
Laissez-moi juste savourer cette belle journée de pluie
Et à tous les hommes qu’on la pinède un peu trop chaude
Je vous laisse aller regarder les textes de la saint Claude

Il est quand même un sacré gugusse
Ce sympathique nuage nommé cunnilingus
Oh je suis conscient de n’être pas sage
Mais j’espère t’avoir mis un temps la tête dans les nuages

Emporté par mon élan, je glisse et me trompe de trou
Je ne sais plus reconnaître un minou
Car c’est un petit nuage noir
Là où on met normalement un suppositoire
Normal pour un passionné d’art oratoire
L’antisèche c’est mieux pour se débrouiller
Car si je l’ai sur le bout de la langue c’est que ça doit rester mouillé

Le Croque Mort

Je m’étais imaginé médecin légiste
Mais trop de froid sur les corps
J’ai un nouveau métier sur ma liste
Ce matin je suis croque mort

J’avais envie d’un peu de chaleur
Tant en restant dans le macabre
Moi qui aime le feu et les horreurs
J’en viens à cramer les cadavres

Ce matin j’entre en fonction
L’ambiance au bureau est mortelle
Alors je découvre mes attributions
Aller annoncer les mauvaises nouvelles

Je vais pouvoir user de ma prose
Et trouver les mots les plus fins
L’accorder au ton morose
Qu’impose de parler des défunts

Oh très chère famille,
Voici votre petit scarabée
Il était sur des béquilles
Mais il est maintenant macchabée

Il est mort dans son sommeil
Quand un cheval l’a enculé
Lui qui rêvait de soleil
Il va maintenant être brûlé

Je suis passé chez Total
Faire le plein d’essence
Il va mourir d’une mort bien létale
On fait ça en toute décence

Vu maintenant la taille de son orifice
Pas besoin d’aller à la pêche
Ça va faire un beau feu d’artifice
Regardez bien j’allume la mèche

Mais il bouge encore ?
Oui c’est vrai qu’il tortille un peu du cul
Je vais le tuer jusqu’à ce qu’il soit mort
Je tape sur tout ce qui bouge jusqu’à ce que ça ne bouge plus

Après ça je n’ai pas compris,
On n’a pas reconduit ma période d’essai
Et je me sens un peu aigri
Car, je vous jure y a bien eu décès
Bref je m’en tire avec juste quelques brûlures
Mais bon maintenant je suis au chômage
Je repartirais bien sur un CAP coiffure
Sauf si quelqu’un me propose un poste dans l’équarrissage…

 

CROQUE MORT (13/8/2020)

La Saint-Claude

Ça na paraît pas mais c’est la version soft de la création.

Et accessoirement bonne fête à tous les Claude que je connais…

Hier on célébrait l’amour et la saint Valentin
J’ai voulu être mielleux, vous tenir par la main

Mais aujourd’hui, 15 février, on célèbre la saint Claude
Mondialement réputé comme capitale de la pipe
Et moi je les aime longues et chaudes
C’est pour ça que je la garde au fond du slip

Quand un doux fumet s’échappe de son bol
De douces effluves peuvent vous rendre folle
Veillez à ce que soit bien bourré le fourneau
Foyer accueillant d’où va jaillir le flambeau

J’aime vous voir prendre en bouche le tuyau
Vous voir son bec entre vos lèvres faire le yoyo
J’aime les pipes à longue tige, elles aspirent bien mieux
Quand le trou de tirage se retrouve bien visse-queue

N’y mettez pas les dents ou vous risquez une écharde
Je n’aime pas les langues de bois, prenez-y donc garde
Loin de moi l’idée d’en faire l’apologie, il est mal de fumer
Savourez avec modération les saveurs d’un calumet

Attention à ne trop avaler au risque de s’étouffer
Ne soyez pas trop gourmand, profitez de chaque bouffée
Veuillez à bien la nettoyer après chaque usage
Surtout en fin de repas, qu’elle n’ait pas goût de fromage

Qu’elle soit en bois de Boulogne ou en bambou
J’aime quand à pleine bouche elle vous fait rougir la joue
Mais j’espère là, maintenant ne pas vous avoir donné faim
Car sachez que les meilleures pipes sont taillées à la main

 

Le petit pipi nocturne

Histoire d’alléger les esprits, histoire d’épurer les vessies.

Je me suis brossé les dents,
J’ai bu ma petite menthe verveine,
Je file au lit, il est grand temps
Dure journée je vais m’endormir sans peine
Mais au moment d’éteindre je marque une pause
J’ai le sentiment d’avoir oublié quelque chose
Ça y est je me dis je suis pas passé par le p’tit coin
Tant pis j’ai la flemme et puis les toilettes sont trop loin
Je m’endors paisible mais j’ai déjà un mauvais pressentiment
Mais si je me relève maintenant, madame va dire que je suis chiant
Mais au bout de 2 heures je me réveille, là c’est plus tenable
L’envie de pipi est arrivé et me semble inarrêtable
Je sens que j’ai la prostate qui me salue et me titille
Vide ton bocal, change ton poisson d’eau il frétille
Bien sûr moi comme un con je vais tenter de résister
Mais une fois qu’elle est là, elle ne fera que persister
Quelques minutes à me tordre les boyaux avant de prendre mon courage à 2 mains
Pour sûr je n’ai pas le choix, la purge n’attendra pas demain
C’est dur et je dois m’étirer une ou 2 minutes
Le temps de comparer ma vessie à Belzebuth
Mais voilà je suis déjà l’humidité de quelques gouttes
Je dois y aller avec humilité, il n’y a plus l’ombre d’un doute
Putain qu’elle me casse les burnes
Cette foutue envie de pipi nocturne
Et en voulant allumer la veilleuse, j’appuie sur le bouton de l’halogène
Lumière plein phare dans les yeux et ma compagne soupire de haine
J’éteins en catastrophe je vais faire le chemin de nuit
Tamponnant ainsi mon passeport pour les ennuis
Ça commence avec la rencontre d’un orteil avec le pied du lit
Je m’esclaffe d’une voie aiguë et peu virile, ma femme me crie « suffit »
Bon elle a ensuite un fou rire
J’en suis content pour elle, c’est ma fée
Mais je vais me faire pourrir
De l’avoir sortie des bras de Morphee
En plus ca réveille le clebs qui se met subitement à wouafer
Foutue vie décidément je ne fais que gaffer
Ça en fait des aventures ça en fait des péripéties
Mais je suis enfin devant la cuvette je vais libérer ma vessie
Mais je suis pas au bout de mes surprises
Ma femme me verrait elle piquerait sa crise
J’en mets les 3/4 à côté, car mon zob a les paupières plissées
Les femmes ne comprennent pas ce que c’est de rester debout pour pisser
Sans compter qu’en nettoyant je vais casser le balai à chiotte
Devoir aller récupérer le goupillon à genoux au milieu des crottes
(rigolez pas c’est arrivé à quelqu’un récemment, dédicace)
Une heure plus tard, j’entame enfin le voyage retour
Mais je vais trébucher sur le chat, pas le mien, celui de mamour
Il s’en va gémir comme une pucelle, me donne un bon coup de griffe
Sans parler de mamour qui va m’attendre à coup de gifles
A peine de retour dans le plumard
Je me fais engueuler, traiter de connard
Elle me pousse du lit, j’en tombe à la renverse.
Prochaine nuit je mettrai une couche pampers

 

LE PETIT PIPI NOCTURNE (13/11/2019)

Le caca du matin

Comme je viens de me vider le bide avec « Addictions », je me le vide autrement avec ce texte…

Plus sérieusement, comme 2 semaines plus tôt avec en parallèle « Autopsy » et « Alcoolique anonyme », j’ai besoin, en même temps que j’écris un texte « lourd », d’avoir des écrits plus légers.

Sur ces moments d’écriture, j’ai 2 cahiers, une ligne vient sur la droite et mon texte dur, la suivante vient sur la gauche sur mon thème loufoque. Je ne saurais l’expliquer, peut-être ai-je encore du mal à assumer ce type d’écrit ?

En tous cas, je me fais rire moi-même et c’est aussi une bonne thérapie !

 

Bien dormi ?
Oui je me sens bien mais je serais bien resté dans mon antre
Je me suis mis debout et je ressens un petit quelque chose au ventre
Je crois qu’hier j’ai fait une petite boulette et je ne suis pas relax
Je regrette déjà d’avoir confondu ma tisane avec un sachet de Dulcolax
Je sens que je vais bientôt accoucher j’ai les boyaux qui flanchent
Une seule question m’anime, vais-je tenir, ma croupe sera-t-elle bien étanche ?

Car au moment où souffle le vent, où je lâche une Louise,

Ultime instant où on est au bord d’être au bord de la mouise
On dit qu’il y a rien de plus fort que l’amour mais là il a de la concurrence pour la 1ere place
L’envie de couler un bronze s’est éprise de moi, elle me sert entre ses serres comme un rapace
Le cake est bien chaud, prêt à être sorti du four et démoulé
Cette envie est plus forte que moi, inutile de résister, inutile de la refouler

Là en fait je ne me sens pas serein
Je sens que lui aussi se réveille, le caca du matin

Quand tu te dandines avec la même grâce qu’une autruche sur une patinoire
Quand tu marches avec la même assurance que ta première en talons hauts sur le trottoir
Quand tu serres les fesses si fort qu’on pourrait pas enfiler un suppositoire
Là on arrive vraiment au moment où il est grand temps d’aller libérer mes émonctoires
Il est temps d’aller poser ma pêche, oh fruit mûr de mes entrailles
Vite un endroit où poser mon séant, vite que je défouraille.
Je tape du pied, je fais les 100 pas, en recherche d’un endroit, d’un buisson, d’une clairière
Je pousse un ouf de soulagement quand j’entends enfin les toilettes qui se libèrent
Ce moment pathétique où je descends mon futal sur les chevilles
Mais attention à l’accident, il n’est pas encore temps d’enlever la goupille
Ah ce caca qui pourrait pourrir en couche
Dans la nature, il ira bien nourrir les mouches

En cet instant je ne fais vraiment pas le malin
Il arrive et il pousse le caca du matin

C’est maintenant parti pour la bataille, le général étron au commandement
Au son de la trompette il invite ses petits soldats au rassemblement
Sur la cuvette, le général étron est comme chez lui, il connaît sa zone
Il domine et mène la baguette quand il est sur le trône
Au son du clairon il sonne la charge et le barrage d’artillerie
Un déluge de feu s’abat alors du ciel, le tonnerre gronde, une vraie boucherie
Raisonnent de lourdes déflagrations, quand les toilettes deviennent une zone de guerre
Et ce petit lagon aux eaux bleutées est maintenant un cimetière à ciel ouvert
Un combat court et intense, un soupir, le silence, il ne flotte plus qu’une odeur de mort
J’ai une pensée pour tous ces combattants tombés au champ d’honneur, triste sort

Mais ouf je suis enfin sorti de ce pétrin
Il est parti le caca du matin

Après le combat et cet instant de recueillement c’est l’heure de l’armistice
C’est l’heure de la paix, il faut nettoyer le champ d’honneur, se torcher l’orifice
À la maison tout va bien mais pris au dépourvu, on voit vite si tu es amateur ou professionnel
L’amateur est venu les mains dans les poches, le pro a toujours son rouleau de Moltonel
Dans le premier cas n’importe quoi fera l’affaire mais y aura des traces sur le slip
Au moins le soir venu tu pourras dire fièrement que tu en avais dans les tripes

Car, s’il est normal d’être au bout du rouleau quand on est pâtissier

Autant, bien, c’est vraiment la merde, quand on est parti chier.
Et si dans l’histoire tu ne peux pas montrer patte blanche
Sois prudent au moment fatidique de remonter ton pantalon sur les hanches.
Un dernier point avant de quitter le petit endroit et de filer discrètement dehors
Pense à tes frères, prends soin de ne pas laisser de sous-marin au fond du port

Car on se rappelle que le crime parfait n’a pas de sang sur les mains
Tu seras maintenant prudent car il reviendra le caca du matin
C’est ainsi il est un rituel immuable de notre quotidien
Et oui il reviendra dès demain, le caca du matin

Mais maintenant que je me suis vidé il est temps d’aller faire le plein
Je vous laisse c’est l’heure d’aller prendre mon kawa du matin

 

LE CACA DU MATIN (05/08/2019)

 

Chili-Yougoslavie

Ne me demandez pas d’où j’ai sorti cet écrit, impossible de vous le dire.

Petite précision, j’étais tombé vigoureusement sur la tête en Suisse quelques jours plus tôt, ça a peut-être joué.

 

ce soir j’suis en exil et je cours à plus pouvoir haleiner

à ce rythme là je vais finir dans un asile d’aliénés

je sais pas de quelle naze île je viens avec ma gueule d’alien né

c’est pas les nazis les responsables de la chute d’Allende

mais là je suis plus concassé que con carne comme le Chili

rime faible, là même ma pine hochait (Pinochet) avec mon faible débit / prise en flagrant délit

j’ai plus mes santiags aux (Santiago) pieds et ma tête c’est la Yougoslavie

j’en ai fini avec l’histoire, maintenant place à un petit cours de géographie

je vais vous offrir une sacrée Macédoine, originale car s’copier (Skopje) c’est mal

mais je suis al, banni (Albanie) à vie car quand je tire Anna (Tirana) c’est sale (je sais techniquement l’Albanie c’est pas la yougoslavie mais 1. je m’en fous, 2. je fais ce que je veux, 3. je fesse qui je veux)

je macère bien (Serbie) mes rimes et je me fais belle, grade (Belgrade) de princesse

je suis la boss nie (Bosnie) pas ça, je me fais appeler Sarah je vole (Sara-je-vo) dans tes plumes si tu m’agresses

je suis comme dans un slow venimeux (Slovénie), le loup plana (Ljublana) sur sa steppe acerbe

avec les crocs assis (Croatie) à attendre que le chasseur fasse sa grève (Zagreb)

bon ok je suis pas une fille, j’ai une grosse b… oui je suis monté négro (Monténégro)

je suis à l’ancienne comme iPod, gore y ça (Podgorica) me va bien car je suis né gros (c’est pas ouf mais va faire un calembour avec des noms pareils)

bref tous des pays cocos, sauf votre (Kosovo) respect, car sapristi naguère (Pristina)

c’était violent, là c’est fini comme mon texte et eux leur maudite guerre

après ça on dira encore que jsuis diablement perché

dites au psy qu’il envoie des hommes singes venir m’chercher

je m’enfuirai si on vient a m’mettre à l’asile pour explorer mon être

même si j’avoue être le genre de fou qui pense tuer un oiseau en le jetant par la fenêtre

là bas je serais comme dans un chenil, je passerais mon temps à aboyer

car je suis le même genre de cinglé qui tuerait un poisson en essayant de le noyer

ma vie c’est des hauts des bas c’est pas la Yougoslavie ce serait plutôt space mountain

plus j’suis dans le mal plus j’ai de flow et là je me sens femme fontaine

oh oui ! non j’arrête je suis pas venu là pour simuler

je chercher quelqu’un pour m’offrir un Thé (T) histoire de me stimuler

vous avez compris c’est le bordel dans ma tête

vous avez compris le contexte

du coup intellectuelle est ma branlette

je viens de gicler le con de texte

 

CHILI-YOUGOSLAVIE (10.2018)

Le Notaire

Un texte en hommage à mon notaire, pour une histoire qui sera assez compliqué

Mieux vaut se défouler par une forme d’humour littéraire que par violence meurtrière.

Un passé de clasheur qui ressurgit encore à mes heures perdues.

 

Là je me sens le besoin de me vider comme une femme enceinte
Alors augmenter le volume je vais faire gémir vos enceintes
Détendez vous les petites pucelles vous allez avoir les têtons qui pointent
Et préparez aussi vos coton tige vous allez avoir les oreilles qui suintent
On m’a dit y a un mec il est fou, idée loin de me complexer
Mais quand on m’a dit qu’il était plus fou que moi, là franchement ça m’a vexé
Alors avant de commencer, je vais implorer votre clémence
Car je vais faire preuve de la plus sombre des violences
Mais j’ai à cœur de vous montrer que la grandeur de ma démence
N’a d’égal que la densité de ma semence
Et si tu veux tester, viens, je te la mets au fond de la gorge
Tu pourras me goûter après m’avoir gratifié d’un délice de sucre d’orge
Je suis venu vous faire mal aux oreilles, cogner plus fort que le tonnerre
Je ne suis pas venu vous faire l’amour mais vous déclarer la guerre
D’ailleurs je me suis mué en général, prêt à livrer la plus âpre des batailles
J’irai chercher l’énergie, et ça jusqu’au fond de mes entrailles
Avant de vous cracher mes couplets à la face comme un lama
Laisser moi vous dresser vite fait un simple panorama
Le mec a commencé à étaler sa culture, à me parler comme un magazine Telerama
Moi j’ai répondu en montrant que j’avais en moi plus de vice qu’un magasin Castorama
Ce combat c’était comme une partie d’échec, il fallait savoir placer ses pions
Etre rusé sans oublier qu’au final il faudrait lui mettre dans le fion
En d’autres termes, plus concrètement, savoir à quel moment le destituer
Qu’il se retrouve sur le trottoir à l’image d’une prostituée
J’avais trouvé le moyen de pourfendre l’armure de ce fumier
De le mettre sur la paille et en plus de l’humilier
Que dieu me pardonne si cet homme est fou à lier
Moi je voulais juste le tordre après l’avoir plié
Oui je parle de ce lâche individu, le seul absent hier à l’assemblée
Je me sens l’envie de le mettre sur la paille, qu’il termine sans blé
Je rêve de le cogner encore et toujours jusqu’à le désassembler
L’enfoncer tellement fort qu’il faille une grue pour le désensabler
Cet infâme individu a osé parler de faux semblant
Si je m’étais pourvu d’un poste en réponse il aurait été des plus cinglants
Je l’aurais castré à vif et il aurait fini sans gland
Je vous laisse imaginer la scène, quelque chose de bien sanglant
Je continue sur ma ligne pas la plus belle mais qui me donne la banane
Au risque de vous mettre mal à l’aise
Je veux pas le voir finir à Saint Anne
Mais au cimetière du père lachaise
Si je l’avais dans mon assiette j’aurai l’appétit cannibale
Mais je perdrai l’appétit rien qu’à imaginer sa tête de trou de balle
Et il me pensait acculé quand j’ai sorti l’atout de ma manche
Pour m’offrir la plus éclatante des revanches
Je sais mes parents m’avaient dit qu’il était mal de se venger
Mais moi j’avais la dalle et en plus il était heure de manger
Il s’était comporté avec moi comme la pire des garces
Je n’avais aucun scrupule à faire de ses boyaux une farce
Je vous jure que tous ces mots je les sors de mon bide
Et encore je vous épargne des phrases les plus sordides
Ne pas vous faire connaître mes pensées les plus morbides
Que cet homme soit victime d’un meurtre ou choisisse le suicide
Alors oui désolé si vous pensiez que j’étais sage
Si vous pensiez que je me cantonnais au sport et au massage
J’ai dit que j’avais faim, qu’il me fallait quelque chose dans l’œsophage
Je suis un cannibale et en plus, j’ai l’appétit nécrophage
Vous pouvez me trouver fou je m’en tamponne la nouille
Je suis une bête sauvage qui survit se nourrissant de sa dépouille
J’ai eu du mal à le digérer pourtant on m’avait dit de bien mastiquer
Mais j’étais tellement excité, je n’ai pas pu m’empêcher de m’astiquer
Et à propos de revanche et de repas
Si on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, moi la formule me suffit pas
Besoin de me remplir la panse de quelque chose de bien riche et bien gras
Un plat qui se mange froid, mais quelle formule à la sonorité bien terne
Quelle formule emprunte de balivernes
N’avez-vous rien d’autre à m’offrir de votre taverne
A peine en novembre que déjà vos cerveaux hibernent
Et oui mais désolé si je vous fais de la peine
C’est bien une substance vicieuse et visqueuse qui coulent dans mes veines
La vengeance est un plat qui se mange froid, la formule me laisse le palais bien rêche
Mais bordel de merde imaginez vous bouffer une chatte qui serait froide et sèche
Alors non la formule me convient pas j’en veux une bien plus tranchante
Qui pour mes papilles sera bien plus alléchante
Voilà le menu que je vous offre, j’espère que vous le trouverez appétissant
La vengeance est un met succulent
Qui se nourrit du sang fumant
De ses ennemis agonisants
Oui c’est sale, c’est sale et c’est ça qui m’excite
J’en ressens un frétillement jusqu’au bout de la bite
Elle est un sniper qui vient de tirer un coup magistral
Descendre son ennemi, et ce d’une seule balle
Pour une histoire qui restera à jamais profond dans ses anales
Et quand je dis anal je parle bien de trou du cul, et le sien est en fleur
Pendant que je sirote un cocktail en jouissant de sa douleur
Oui l’odeur et le goût du sang, je m’en pourlèche les babines
Je jouis à l’idée d’avoir l’estomac rempli de cette vermine
Car plus jamais cet organe n’aura alors à crier famine
Et c’est qu’ainsi repu, cette histoire se termine

Alors je vais vous présentez mon stratagème
Laissez moi le faire sous forme de poème

Commençons donc avec l’individu, le seul absent hier à l’assemblée
Je me sens l’envie de le mettre sur la paille, qu’il termine sans blé
Je rêve de le cogner encore et toujours jusqu’à le désassembler
L’enfoncer tellement fort qu’il faille une grue pour le désensabler
Cet infâme individu ose parler de faux semblant
Si je m’étais pourvu d’un poste en réponse il aurait été des plus cinglants
Je l’aurais castré à vif et il aurait fini sans gland
Je vous laisse imaginer la scène, quelque chose de bien sanglant
Je continue sur ma ligne pas la plus belle mais qui me donne la banane
Au risque de vous mettre mal à l’aise
Je ne veux pas le voir finir à Saint Anne
mais au cimetière du père Lachaise
Si je l’avais dans mon assiette j’aurai l’appétit cannibale
Il n’est pas appétissant mais j’avais vraiment trop la dalle

 

LE NOTAIRE (Novembre 2017)

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