Le Donjon

C’est une pièce mystérieuse,
A laquelle on accède par un escalier étroit
Elle s’orne d’une lumière ténébreuse
Qui viendra t’inspirer la curiosité ou l’effroi

Bienvenue dans cet univers,
Je ressens déjà tes frissons
Laisse-toi aller dans cette drôle d’atmosphère
Viens donc te perdre dans les délices du donjon

Il règne ici une ambiance inquiétante
Royaume où dominent silence et pénombre
Murs épais, bougie à la flamme vacillante
Quel meilleur lieu pour explorer sa face sombre

Offre-toi cette vertu que de te frotter au vice
Celui de t’abandonner à la perte de contrôle
Laisse-toi embrasser ton désir de supplice
Dans le plus doux et cruel des jeux de rôle

Je t’apprendrai les codes de monde de respect
Dans cette pièce, on m’appelle Monsieur
Mais à ta guise on pourra toujours s’arrêter
Dans ce voyage qui mène aux septièmes cieux

Mais je sens en toi monter la fièvre
A ton regard fébrile, à ta respiration profonde
Quel plaisir que te voir mordiller tes lèvres
Je suis à l’aube subtile, de te faire découvrir ce monde

Je viens te priver de tes sens
Explorer cette zone de jeu qu’est ton corps
Te laisser être troublée de ma présence
Explorer ce plaisir, que les limites de l’inconfort

Quelle autre façon pour ce lien ardent,
Qu’une paire de menottes
Quel sentiment plus doux et gênant,
Que recevoir une fessée sans culotte

Cette harmonie, cette douce douleur
Je peux ressentir qu’elle t’électrise
Découvre cette brutale douceur
Que le moment de lâcher prise

Ne résiste plus à cette pulsion
Abandonne-toi à cette récompense
Celle de recevoir cette punition
Que tu mérites comme tu le penses

Tu ne veux plus faire marche arrière
Tu aimes ton sort, tu me mendies cette offrande
Du claquement du fouet, de la chambrière
Que ton corps implore, que ta timide voix demande

Mon petit regard fourbe, que ton esprit devine
Que tu me livre en toute confiance
A mes yeux heureux des courbes, que ton corps dessine
Que tu me livres en toute conscience

Je sens tes instincts en éveil,
Après la crainte, tu ressens la fascination
De cet instant sans autre pareil
Où laisse son empreinte ton excitation

Tu demanderas grâce, le corps en extase
De ce mélange entre cire chaude et glaçon
Tu ne resteras de glace, ta raison kamikaze
Mille phrases pour apprécier mes suçons

De tes désirs, tu exploreras le milieu
Comme sur un océan, un doux rêve profond
Hors du temps, tu seras à mille lieux
De te rappeler que tu es en mon donjon

Laisse toi tenter par ce côté obscur

Viens t’abandonner à ma volonté implacable
Viens te laisser faire dans le monde de Lucifer
Le pêché du vice et de la luxure
Brûlure
Explorer ton vice et tes désirs cachés et lubriques
Je viendrai me balader, explorer sur le terrain que tu m’offres
Introduire
Pelouse, partouse
Recevoir une bonne fessée
Descendre lentement le pantalon baissé
au claquement de la badine
Mystère, austère
lugubre
Menotte créer un lien =>
Quoi de mieux pour créer un lien, qu’une paire de menotte
Que de mieux pour l’excitation qu’une fessée sans culotte
Le subtil mélange de la chaleur de la cire, du froid d’un glaçon
De la chaleur d’un suçon

 

DONJON (29/12/2020)

 

Faire l’amour

J’en entends déjà s’offusquer que je vienne parler de faire l’amour
Mais je ne vais pas vous brusquer, je viens d’une main de velours
Parce que ça doit avant tout rimer avec douceur
Quand le corps vient faire corps avec doux cœur
Et si c’est faire l’amour ce n’est pas qu’écouter ses sentiments
C’est fusionner ensemble pour le plus beau des moments

Pour beaucoup faire l’amour se résume au coït
Façon plus soutenue que de parler d’un coup de bite
Comme si la pénétration était un passage obligé
Comme si tous les à-côtés devaient être négligés
Comme s’il y avait qu’une unique et possible destination
En amour tous les chemins peuvent mener aux sensations

Comme si l’amour devait revêtir quelconque uniforme
Comme si même lui, le plus beau, le plus noble devait avoir ses normes
Comme si faire l’amour ne se résumait qu’à faire corps, ne faire qu’un
Il y a pourtant bien d’autres voies pour le plaisir de chacun
En parler naturellement, pourquoi le sujet serait tabou ?
Trop vaste pour être résumé à juste une tige et à un trou

Pour ceux qui préfèrent m’être l’axe sur la sensualité
Se coller à l’autre et même devenir sangsue alitée
L’éveil des sens peut ne pas rimer avec sexualité
L’amour, masculin singulier, féminin pluriel, c’est le sexe-dualité

Il y a l’amour bestial, des rudes, un plat plutonique
Il y a l’amour cérébral, l’amour des prudes, plus platonique
Il y a l’amour à deux ou à plusieurs
Il y a l’amour vache et celui du bonheur

Il y a ceux qui sont ensemble sans s’aimer
Il y a ceux qui s’aiment sans être ensemble
Il y a ceux qui s’attirent car ils sont opposés
Il y a ceux qui s’assemblent car ils se ressemblent
Y a l’amour en décalage où l’un aime et l’autre moins
Y a les amours décalés, ceux où on s’aime de loin
Y a l’amour en mode orage celui où se prend la tête
Y a l’amour et sa rage celui on se prend en levrette

Y a des amants attentifs, plus à l’écoute
Ceux qui croient tout savoir, qui font souvent fausse route
Y a ceux qui savent que l’amour c’est être en osmose
Et les bourrins qui s’étonnent que l’autre s’indispose
Y a ceux qui savent que chacun fonctionne différemment
Y a ceux qui s’adaptent pas, qui font ça machinalement
Y a ceux qui varient les plaisirs, qui en tout une panoplie
Et puis y a ceux qui ne pensent qu’avec un seul outil
Y a ceux qui savent que l’amour c’est des câlins et des caresses
Et ceux qui quand ils se dressent oublie le sens du mot tendresse
Y a ceux qui savent que faire l’amour c’est d’abord respecter l’autre
Quand on est l’unisson, quand l’autre devient votre hôte
Y a les amours au singulier, y a les amours au pluriel
Y a les amours qui rendent fous à lier et ceux qui donnent des ailes
Y a les amours impossibles qui ne resteront que des rêves
Y a les amours irascibles, celles qui nous crèvent
Y a les amours où y a que des sentiments sans s’la mettre
Et les amours sans sentiments, où seuls comptent les centimètres
Y a les amours qui virent au pugilat
Y a les amours comme le creux de ces bras
Y a les amours qui viennent éveiller tous les sens
Y a les amours où on se consume, aux parfums d’essence
Y a autant de façons de faire l’amour qu’il y a d’humains
L’amour ce n’est rien du tout, et aussi des tous petits riens
Comme un baiser du bord des lèvres sur le creux des reins
Comme fermer les yeux et s’endormir main dans la main
Comme les longues étreintes, comme quand il tourne court
Comme mille et une façons de faire l’amour

 

FAIRE L’AMOUR (03/09/2020)

Celui qui

Celui que j’aurais aimé être, le texte que je modifierai le plus souvent, notamment au niveau de son temps, l’envie de le laisser librement aller ainsi au final.

J’ai senti l’amour rejoindre mon cœur
Sans pour autant connaître la chance de l’atteindre
Je suis celui qui maintenant connais ses pleurs
Qui brûle d’un feu impossible à éteindre
J’ai appris à ne plus avoir peur
Mais j’aime sans pouvoir étreindre
Un amour qui reste un arbre sans fleurs
Ce tableau, saura-t-on un jour le peindre ?

Et j’aimerais, et j’aimerais,
J’aimerais être celui qui t’enlève la peur d’être aimée
Celui qui devine tes besoins sans que tu aies à les exprimer
J’aimerais être celui qui t’apprenne à révéler tes sentiments
Celui qui fasse de tes murs des ponts, être ton ciment
J’aimerais être celui qui se dévêtit pour t’habiller quand tu as froid
Celui qui t’aide à accepter ce que tu n’acceptes pas de toi
J’aimerais être celui de qui tu rêves même éveillée
Celui dont la poitrine est ton meilleur oreiller
J’aimerais être celui qui ne tourne pas le dos quand tu boudes
Celui qui maintient ta tête dans le creux de mon coude
J’aimerais être celui qui explore tes infimes aunes de sensualité
Celui qui puisse sublimer les intimes zones de tes sens, alitée
J’aimerais être celui qui reste près de toi quand tu le fuis
Celui que tu acceptes d’aimer imparfait comme je le suis
J’aimerais être celui qui éponge et sèche tes pleurs
Celui qui panse les blessures de ton âme, de ton cœur

Quand je croise tes yeux
Mon cœur cesse d’être impassible
Et je rejoins le cercle de ceux
Qui rêvent d’un amour impossible
J’ai ancré en moi cette conviction
Qu’il me rendrait invincible
Mais si je dois choisir cette autre option
Je saurai te protéger d’un amour invisible
Mon amour est partout, il a don d’ubiquité
Il coule dans mes veines, en toute fluidité

Et je rêve, et je rêve,
Je rêve être celui qui t’initie et développe tes plaisirs charnels
Celui qui sois patient devant tes craintes et blocages corporels
Je rêve d’être celui avec qui tu oses vivre tes fantasmes
Celui qui donne à tes jours de pluie un parfum d’enthousiasme
Je rêve être celui auprès de qui tu aimes être quand tu te lèves
Celui auprès de qui tu puisses espérer toucher et atteindre tes rêves
Je rêve d’être celui qui ôte ta distance
Celui qui offre à ta vie plus de sens
Celui dont les yeux te regardent avec amour
Celui dont la peau te donne la sensation du velours
Celui dont les oreilles écoutent tes silences
Celui dont la bouche s’enivre de tes essences
Celui dont le nez savoure tes parfums
Celui dont les 5 sens sont en accord avec les tiens
Celui avec qui tu aurais écrit au futur, au pluriel ton destin
Je rêve d’être celui avec qui nous n’aurait fait qu’un

Quand je croise tes yeux
Mon cœur cesse d’être impassible
Et je rejoins le cercle de ceux
Qui rêvent d’un amour impossible
J’ai ancré en moi cette conviction
Qu’il me rendrait invincible
Mais si je dois choisir cette autre option
Je saurai te protéger d’un amour invisible
Mon amour est partout, il a don d’ubiquité
Il coule dans mes veines, en toute fluidité

Et j’espère, Et j’espère,
J’espère être celui qui t’apporte un peu de tendresse
Celui qui est là quand contre toi le monde se dresse
J’espère être celui qui se tient à tes côtés devant la foule
Celui qui te protège devant la puissance de la houle
J’espère être celui qui te rendra chaque jour meilleure
Celui qui te fasse comprendre le sens du mot bonheur
J’espère être celui qui t’éloignera de tes peurs
Celui qui te montrera le chemin, qui sera ton guide de cœur
Je suis celui qui avec toi fera un bout de route
Celui qui te tiendra la main pour t’aider à surmonter tes doutes
Je suis celui qui croit en tes chances
Celui qui passe au-delà de tes peines, de tes souffrances
Je suis celui qui te motive quand tu laisses aller
Celui qui comprend tes maux sans que tu aies à en parler.

Je crois que l’amour se tient à portée de main
Et j’ai peur qu’il parte, se détourne de mon chemin
Que mon cœur s’arrête, l’aiguille bloquée sur pause
Il lui en faudrait des tours pour passer à autre chose
Mon cœur a des ailes et espère avoir droit de voler
Ne pas voir l’amour partir comme on voit l’oiseau s’envoler
Car j’espère avoir mon petit coin de ciel bleu
Être sur mon petit nuage car je crois que j’suis amoureux.

Mon elle

Mélange d’imagination, de provocation et de sensualité.

Après m’être amusé à me travestir pour le week-end début novembre au Mont Ventoux et suite à un texte « J’aimerais trouver », dans lequel je m’interroge sur ce qu’aimerait trouver une femme chez un homme, je vais plus loin en m’ancrant dans une identité féminine.

Ma plume est sans limites alors je m’imagine un jeu de rôles
mon âme s’égare dans les méandres de la folie d’un je drôle
alors je m’imagine et viens ici vous le proposer
voilà qui je serais si j’étais né du sexe opposé
je vais avoir les couilles de les ôter le temps de quelques lignes
une création originale et une dénommée Illiana qui les signe
comme un homme qui se demande s’il est répandu comme complexe
je me laisse aller et lève le voile sur la peau que j’aurais dans l’autre sexe
je viens parler d’une pensée simple qui peut s’avérer devenir complexe
je ferme les yeux pour m’imaginer avoir un fendu en guise de sexe
un garçon troublé, amour des femmes mais las de virilité
homme au quotidien qui ne veut plus l’être dans l’intimité
quand je me vois dans le miroir je ne vois rien de transcendantal
je m’imagine fond de teint, perruque brune en belle trans orientale
quand il pense à elle, mes pensées deviennent frivoles
désertant mon île pour que mon aile puisse prendre son envol
j’y pense souvent mais je repousse sans cesse l’échéance
cette créature rêvée depuis longtemps à qui je n’ose laisser la chance
car elle a peur de ne pas être à la hauteur de se louper
elle rêve d’une complice qui l’aiderait à en faire une poupée
elle a besoin qu’on l’aide à passer ce virage
elle est plutôt laide et a besoin d’un niveau visage
qu’elle laisse lui derrière elle et elle sera toute à toi
un collier pour en faire une chienne aux abois
en laisse pour se détacher de ce que son âme mina
sais être douce et tendre comme une cruelle domina
perverse pour utiliser à souhait son corps soumis et sa bouche tentatrice
et la laisser œuvrer de sa langue qu’on surnomme Dora l’exploratrice
elle saura explorer à souhait tes sources
sans jamais broncher, cette fille a de la ressource
qu’on arrive à une subtile harmonie où les temps de dressage
sauront trouver l’équilibre avec un soupçon de tendresse sage
bien sûr elle a au fond d’elle des envies de s’offrir
à elle, à lui, à elles, à eux, pour sa honte et leur plaisir
mais avant de connaître la douleur elle aimerait connaître la douceur
manifeste toi dans l’heure si tu te sens l’âme d’une douce soeur
sportive, elle cherche l’entraîneuse pour fourbir ses premières armes
à l’avenir peut-être ensemble on montera un duo de charme
imagine la avec un collier et une laisse de chien
en espérant que ça éveille ou réveille tes penchants lesbiens
les bonnes langues disent qu’elle lèche bien
que la gourmande sur son passage ne laisse rien
et si pour l’instant derrière l’écran elle est une obsédée textuelle
elle attend celle qui aura le cran d’en faire un objet sexuel
en robe léopard comme en tenue de tigresse Illiana a l’allure féline
message pour ma future partner in crime, j’ai aussi ma part féminine

 

MON ELLE (22/11/2019)

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