10. J’aimerais trouver

Un premier texte d’amour au répertoire, il est amusant que je mets dans la peau d’une femme, que pourrait-elle trouver en quelqu’un comme moi ?
Il sera aussi la base au plus complet « celui qui », quelques semaines plus tard.

 

J’aimerais trouver celui qui comprenne mes maux sans devoir parler
J’aimerais trouver celui qui me motive quand je me laisse aller
J’aimerais trouver celui qui m’enlève la peur d’aimer
J’aimerais trouver celui qui devine mes besoins sans que j’ai à les exprimer
J’aimerais trouver celui qui me tienne la main devant la foule
J’aimerais trouver celui qui me protège dans la puissante houle
J’aimerais trouver celui qui m’accepte avec ce que je n’accepte pas de moi
J’aimerais trouver celui qui se dévêtait pour m’habiller quand j’ai froid
J’aimerais trouver celui de qui la poitrine est le meilleur oreiller
J’aimerais trouver celui auprès de qui je rêverai même éveillée
J’aimerais trouver celui qui m’apprenne à m’aimer comme je suis
J’aimerais trouver celui qui reste près de moi-même quand je le fuis
J’aimerais trouver celui qui éponge et sèche mes pleurs
J’aimerais trouver celui qui panse les blessures de mon cœur
J’aimerais trouver celui qui soit patient devant mes blocages corporels
J’aimerais trouver celui qui m’initie et développe mes plaisirs charnels
J’aimerais trouver celui auprès de qui je me sens bien quand je me lève
J’aimerais trouver celui auprès de qui je peux espérer toucher mes rêves
J’aimerais trouver celui qui me pousse chaque jour à devenir meilleure
J’aimerais trouver celui qui me fera comprendre le sens du mot bonheur
Celui dont la peau me donne la sensation du velours
Celui dont les yeux me regardent avec amour
Celui dont les oreilles écouteront mes silences
Celui dont la bouche s’enivrera de mes essences
Celui dont le nez savourera les parfums
Celui dont les 5 sens seront en accord avec les miens

 

07. P’tite soeur

A écrire, c’est sûrement le texte qui m’aura fait le plus pleurer, parce qu’à ce moment-là, ce n’est pas ce que je voulais écrire, ce n’est pas ce que je voulais vivre.

Pour la première fois, les lignes de ma plume se détournaient de celles de mon cœur mais je savais que c’était un moment transitoire, marqué par la douleur d’espoirs dont j’avais compris qu’ils s’envolaient ce matin-là.

Pourtant, je savais que cette place de « grand frère », c’était la mienne, celle que je n’aurais jamais dû quitter, celle que je ne quitterai plus.

 

J’ai rêvé de t’aimer et j’ai aimé rêver de toi
Mais le destin nous a réservés un autre sort
Pourtant mon cœur sera toujours ton toit
Car je t’aime d’un amour encore plus fort

J’ai le cœur lourd,
Il va longtemps rester sur pause,
Et seulement quand tu auras trouvé le grand amour
Mon cœur pourra peut-être passer à autre chose

Tu auras toujours à tes côtés
Une épaule et une oreille
A laquelle tu pourras chuchoter
Que tu pourras sortir de son sommeil

Parce que je t’aime de cette force
De sentiments dont je suis fier
Pour toi j’ai sorti mon cœur de son torse
Je saurai t’aimer comme un frère

De cet amour né dans la tourmente,
Tu auras toujours ma bienveillance,
Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente,
Tu auras à jamais ma présence

Tu seras ma p’tite sœur,
Celle que mes parents ne m’ont jamais donnée
A jamais dans mon cœur,
C’est toi qui la vie a choisi de m’apporter

Tu es cette âme à protéger,
Que j’essaierai de couvrir d’affection
Pour avoir le cœur léger,
J’aurai besoin de sentir tes émotions

Il n’y a plus de question sur ta place
Notre relation en sera plus fusionnelle
Dans mon cœur tu laisseras une trace
Et je t’aimerai d’un amour fraternel

Je renonce à t’aimer comme un homme
Qu’on dorme dans les mêmes draps
C’est en ami que j’offre mon summum
Mais laisse-moi te serrer dans mes bras

Ma porte sera toujours ouverte,
Comme tu mets mon esprit en émoi
J’aurai toujours le cœur en alerte
Tant que tu auras besoin de moi

Tu m’as touché droit au cœur,
A toi qui m’as rendu si sensible
Je t’offre ce que j’ai de meilleur,
Te protéger d’un amour invisible

A mes yeux, la femme de ma vie,
Tu seras à jamais dans mon cœur,
Je t’aimerai comme j’en ai envie
Je t’aimerai comme ma p’tite sœur

 

P’TITE SŒUR (29/09/2020)

08. Le Miroir

Ah ce fameux miroir justement, celui dans lequel j’espère que tu apprendras à te regarder, à aimer te regarder et à t’aimer tout court.
Ce miroir c’est aussi notre regard dans les yeux de l’autre dont je parlais au texte précédent, ce qui fait qu’ensemble nous sommes meilleurs que seuls, que la lumière de l’un met l’autre en valeur.

Le pas hésitant, tu t’avances vers le miroir.
De quoi as-tu peur ? De toi, de ton image ?
Tu aimerais avancer les yeux fermés, que tout soit noir
Et si ce que tu allais voir n’était juste qu’un mirage ?
Qui es-tu ? Comment vas-tu te percevoir ?
Face à toi-même comme si tu traversais les rivages
L’épreuve de la vérité se retrouve dans le miroir
A la recherche de la figure derrière ton visage

Que vois-tu quand ton regard croise le miroir ?
Ce visage, ce voyage, d’où naissent émotions contradictoires
Que veux-tu y lire ? Que veux-tu y voir ?
Être la loupe de tes défauts que tu juges rédhibitoires
Éclairer tes yeux de l’éclat de tes espoirs
Ferme les yeux, souffle, ouvre-les, c’est à toi que revient ce pouvoir
Celui de choisir le côté du mince fil entre défaite et victoire
Tu es maître de ton reflet, tu es l’homme ou la fille du miroir

Les gens qui te descendent après t’avoir porté aux nues
Ceux à qui tu voudrais prêter tes chaussures
Qu’avant de juger, ils empruntent le chemin que tu as parcouru
Qu’ils y sentent les cailloux et l’intensité de tes blessures
Combien d’entre nous ne se voit que dans le regard des autres
Ne vivent pas leur propre vie par peur d’être jugés
Comme s’ils s’interdisaient toute erreur, qu’ils les voyaient comme des fautes
Préférant suivre une vie tracée pour être à l’abri des préjugés

Assume tes défaites,
Sois fier de tes victoires
Garde haute ta tête
Quand tu te regardes dans le miroir

Face au miroir, point de juge, tu es ton libre arbitre
Cette glace, son reflet, à l’abri du regard des autres
Une page blanche, de tes yeux s’écrit un nouveau chapitre
Ouverts ou fermés, les yeux expriment tant de leur hôte
De glace ou de feu, flamme d’étincelles ou larmes par litre
Les yeux en disent bien davantage que des icônes, que des émot’
C’est une vie, la tienne, que tu lis dans le prisme de cette vitre
Ce regard peut être ton poison, il peut aussi être ton antidote

Prends garde du dictat des apparences
De cette faim qui se transforme en appât rance
La gloire et les éloges ne sont pas mes appétences
Et le matin, j’ai d’autres rêves qu’être à la présidence
Et lisez mes yeux, voyez ce qu’ils élisent en résidence
Faire des larmes un cristal pur, en force la résilience
Comme un plébiscite pour une autre forme de brillance
Vote unanime qui porte le flambeau des espérances

J’aime le miroir, droit, vrai, ni concave, ni convexe
J’aime me fier à l’image que je peux y avoir
Parce que je ne suis pas quelqu’un facilement qu’on vexe
J’affronte sans déformation ni fard la vérité du miroir
J’aime le paradoxe du miroir
Tout est clair, tout est trouble
Comme si je sortais de l’armoire
Je me retrouve face à mon double

J’assume mes défaites,
Je suis fier de mes victoires
Je garde haute ma tête
Quand je me regarde dans le miroir

Qu’on me dise hors des normes sociales
Qu’on m’exclut de ce qu’on appelle les gens bien
J’assume d’être moi, j’assume d’être marginal
Loin du modèle la maison, la famille et le chien
On dira que je ne tourne pas rond
Loin d’une vie carrée qui mise à fond sur la forme
Je préfère mettre l’énorme sur le fond
Car au fond, il devrait être norme

On a tous une vision différente des choses
Cette petite lueur, seuls à pouvoir la percevoir
Alors essaie, alors tente, alors ose
Tu es toi, l’homme ou la fille du miroir
Moi, j’aime ce moment où je suis seul
Seul face à moi-même dans le miroir
Rien d’autre que ma seule gueule
Face à mes peines et mes espoirs

Le miroir, j’en ai fait ce champ de bataille
Où mon bien et mes maux s’affrontent
Où j’ai appris à aimer mes cicatrices et mes entailles
Je regarde maintenant avec fierté ce qui était ma honte
J’ose maintenant regarder en face, oui j’ose me voir
Je regarde dans les yeux le destin que la vie a à me pourvoir
J’en fais un festin et il mérite bien un pourboire
Oui, je suis fier de ce que je vois dans le miroir

J’assume mes défaites,
Je suis fier de mes victoires
Je garde haute ma tête
Quand je me regarde dans le miroir

16. L’amour véritable

J’écris ce commentaire le 11 novembre, c’est amusant ça fait juste un an que j’ai pris conscience de mes sentiments.

C’était le risque, un risque que mon innocence n’avait pas calculé, celui qu’à peine entrevoir un peu de clarté d’une lucarne, mon cœur allait s’éveiller.

Mais au-delà de ce sentiment « d’amour », celui qu’on entend communément et qui, avec le temps, finira par paisiblement se rendormir, il y a toutes les autres formes d’amour dans ce que j’ai pu et peux éprouver pour toi.

Celui de l’ami qui veille sur son amie, celui du frère qui veille sur sa petite sœur, un amour profond, vrai et sincère. A jamais tu laisseras une trace unique dans mon cœur et dans ma vie.

 

C’est l’histoire d’un cœur de pierre, d’un cœur lourd
D’un cœur de glace qui fond sous le soleil de l’amour
D’un cœur qui n’avait jamais laissé la porte ouverte à personne
Qu’on avait appelé sans réponse, où les tocs tocs résonnent
D’un cœur dont on pensait les voies impénétrables
D’un mur qui s’est fissuré sous les coups de l’amour véritable

Aimer c’est ouvrir la porte de son cœur
En laisser les clés pour le pire et le meilleur
C’est donner à l’autre le droit de nous faire souffrir
C’est se mettre à nu mais encore se dévêtir
Pour réchauffer le cœur de qui l’on aime,
C’est se battre ensemble, oublier ses problèmes

C’est laisser le cœur à vif de ce qu’il l’avait agressé
C’est laisser à l’autre la voie libre pour nous blesser
Car ce type de cœur est un gouffre plein de failles
Un puits d’amour à aller explorer au fond des entrailles
Un cœur à la forte tête, qu’on pourrait croire invulnérable
Tombé au chant du cœur sous les coups de l’amour véritable

C’est ouvrir son cœur au point d’en être trop honnête
Être vrai à en dire trop mais sans rien qu’y ne se regrette
C’est s’offrir avec sa beauté mais aussi ses douleurs
Comme la rose peut s’ouvrir avec ses épines et sa fleur
C’est mettre à l’air libre ce qu’il y a de plus doux, de plus dur
L’amour véritable, ce qu’il y a en nous de plus fou, de plus pur

Une autre preuve tangible qu’on rencontre l’amour véritable
Avant et après ton cœur est un désert aux mille grains de sable
Là où est la douleur était une douce sœur
Là où la douceur n’était qu’un doux leurre
Vient pousser une plante rare, l’amour est un miracle
Qui au milieu des pierres vient vaincre tous les obstacles

Aimer c’est aussi laisser partir l’autre vers son destin
Même si l’on aime encore, laisser l’amour sur sa faim
Aimer c’est semer les fruits d’un amour sans même le récolter
C’est laisser aller l’autre vers le bonheur sans même se révolter
Aimer c’est réaliser des choses dont on se croyait incapable
Se dépasser à en être plus fort que soi, il est l’amour véritable

Parce que la vie peint et trace son chemin,
Qu’elle ne nous a pas destinés les mêmes desseins
Il viendra un jour où il faudra se dire au revoir
Alors même que mes yeux n’auront que toi à voir
Alors je t’en conjure, ce jour venu ne me dis pas adieu
Car je crois que les larmes brûleraient par trop mes yeux

Parce que la vie nous fera voler chacun de nos propres ailes
À chacun de nous d’écrire nos destins en vies parallèles
S’éloigner pour vivre chacun notre propre histoire
Se retrouver pour partager nos doutes et nos espoirs
Écrire ensemble des souvenirs qui resteront impérissables
Ne sera-t-il pas finalement pas vraiment là l’amour véritable

 

L’AMOUR VERITABLE (19.09.2020)

 

13. Le coach

Parce que c’est ma passion, mon métier, ma vocation, mon identité.

Il est un métier, mais avant tout histoire de vocation
Une force qui coule dans les veines, une histoire de passion
Entraîner, ou littéralement emmener avec soi
Coach, personne qui accompagne, qui montre la voie
Entraîner, c’est trouver l’équilibre sur bien des aspects
D’abord être impeccable, avoir et gagner le respect
C’est suivre une philosophie, et ne pas s’en détourner
C’est répéter des gammes, sans jamais vivre une même journée
C’est sortir des normes pour être une figure iconoclaste
C’est chercher le meilleur mais d’abord ne pas être néfaste
Primal non nocere, on peut s’appliquer le serment d’Hippocrate
Car un coach sans principes, c’est une figure renégate
C’est avoir des convictions sans s’ancrer dans la certitude
C’est utiliser la technologie sans entrer dans la servitude
C’est suivre sa trame tout en sortant des sentiers battus
C’est imposer ses croyances et lutter contre les idées reçues
C’est avoir des certitudes et savoir se remettre en question
C’est apprendre des autres tout en suivant ses convictions
C’est planifier, pour amener l’avenir dans le présent
C’est faire maintenant pour être prêt au bon moment
Coacher, c’est surtout vivre une aventure avec l’humain
C’est être un guide, c’est savoir monter le chemin
Entraîneur et athlète, d’abord une histoire de regard
Croire l’un en l’autre, et ce dès la ligne de départ
C’est transmettre des savoirs mais surtout une passion
C’est suivre une route mais être en perpétuelle adaptation
C’est croire à un potentiel, et que l’autre croit en lui
Sur un plan plus égoïste, c’est opter pour une vie sans ennui
Approche holistique, que cœur, corps et esprit ne fasse qu’un
Développer des qualités mais d’abord faire croire en son instinct
Le coach assure, le coach rassure
Discret dans le succès, présent dans les coups durs
C’est taire les engueulades comme entendre les silences
C’est trouver les mots pour redonner la confiance
C’est trouver les paroles justes, celles qui réconfortent
Savoir parfois hausser le ton, apporter les mots qui exhortent
Certains auront besoin qu’on les mette dans la modération
D’autres qu’on les booste, qu’on soit source de motivation
Pour certains, ce sera aider à casser des croyances
Les éveiller sur la voie de leur pleine conscience
Coacher, c’est enseigner mais aussi apprendre au quotidien
C’est se dire qu’on ne sait rien, mais qu’on saura plus demain
C’est faire preuve d’exigence, c’est faire preuve de tolérance
C’est pousser l’autre vers le haut, vers sa pleine performance
C’est être modeste quand on rencontre le succès
C’est apprendre des défaites et savourer sans excès
C’est être un leader, c’est avoir en tête une mission
C’est se transcender, c’est un visa pour l’émotion
C’est donner et apporter le meilleur, on l’a en nous, en nos tripes
Coacher c’est échanger, c’est croire à la force de son équipe

 

LE COACH (10.05.2020)

17. Le Chemin

Écrit pendant un beau moment de partage, celui des 24 heures home-trainer pendant le confinement.

Ce chemin que j’ai su enfin trouver, du moins sur lequel je me suis engagé, même s’il comporte encore bien des obstacles, des impasses et des déviations.

Ce chemin dont j’ai juste envie d’emprunter une grande partie avec toi.

Et ton chemin, celui que j’espère tu pourras (re)trouver.

Je ferme les yeux et je m’imagine marcher sur mon chemin
Chaque voyage commence par un pas, je m’en vais conter le mien

Des années le dos voûté, attitude cyphotique,
A me refermer sur moi-même, habitudes psychotiques
J’ai changé de vision grâce aux coups durs
Colonne comme un pilier, j’ai changé de courbure
Poitrine ouverte, offrant un accueil vibratoire
L’accueil des sens, organes comme des passoires
A laisser aller, à laisser passer les bonnes ondes
A m’ouvrir chaque seconde, m’offrir à la vie et au monde

Sur ma route, sur mon chemin,
J’ai croisé plus que dix errances
Être moi-même pour être bien,
Je suis devenu fort de mes différences

Mon chemin je le dirige et pas besoin de secrétaire
Assumé, face à la glace et au monde, sans secrets à taire
Mes accrocs, je ne suis pas venu en faire l’inventaire
Accroc à mes pensées, on me prend pour un sectaire
Si je suis gourou, je suis aussi mon propre disciple
J’unis corps et esprit, j’ai le goût de l’indicible
Être capable de voir, visualiser l’invisible
Pour être capable de réaliser l’impossible
Croire en ma force pour devenir invincible
Me concentrer sur moi-même sans être impassible
Me surpasser, ne pas me contenter d’être un passable
Car maintenant je sais que j’avance d’un pas stable
Je suis un mortel, sensible et loin d’être invulnérable
Pas besoin d’être admiré, à quoi bon être vénérable
Avoir bon cœur et la force d’être mentalement infranchissable
Choisir son attitude, qu’ouragans deviennent grains de sable

Chacun son chemin, le mien, le tien, le sien
Règle d’or, être soi-même pour être bien
Chacun son chemin, le notre, le votre, le leur
Sans à priori car préjugés ne sont que leurres

Savoir se retourner, être droit, regarder dans les yeux son parcours
Savoir faire fi de la fierté qui nous joue souvent bien des tours
Vie droite ou remplie d’obstacles qui nous fait faire bien des détours
Savoir faire preuve de fierté, quand on s’accueille avec amour

Sur le chemin, au-delà de ce qu’on atteint
Voir au-delà de l’aspect brut de ce qu’on obtient,
Car l’essentiel c’est la route, c’est le chemin
C’est ce qu’on écrit, c’est avancer vers ses desseins
C’est ce qu’on peint, c’est que ce qu’on dessine
C’est aller vers ce pour quoi on se destine

Chemin de la résilience, de la rédemption
Chemin de l’accueil et des acceptations
Suivre son étoile, l’intuition la plus nutritive
Ne pas perdre le nord, c’est sa latitude positive

Mon chemin,
C’est ma route, c’est mon destin,
Mon chemin,
C’est être moi-même pour être bien

15. Viens

Un texte pour toi, une incitation à me prendre la main, me montrer en leader, prêt à te guider, prêt à guider notre équipe.

Nous sommes à la veille de ce premier défi sportif que nous sommes sur le point de partager, ces 4 fois 6 heures de home-trainer, pédaler ensemble comme si même cette épidémie et ce confinement ne pouvaient pas nous éloigner.

Ce rêve qu’on avait de vivre ensemble, de surmonter nos difficultés, il n’est pas mort…

Viens, prends-moi la main
On prend la route, on fait le chemin
Viens, je sais qu’on réussira ensemble
Parce que ce projet, ce qui nous rassemble
Viens, on arrête d’avoir peur de nos rêves
On part à l’aventure, sans s’accorder de trêve
Viens, on cesse d’avoir pour ne plus qu’être
On se bat pour ce rêve qu’on est seuls à connaître
Viens, on se rappelle qu’on a qu’une seule vie
Alors on décide d’aller au bout de nos envies
Viens, on s’accorde le droit de cet espoir
Celui dont on rêve même quand on pense en noir
Viens, on se donne les moyens de réussir
On se prend en mains et on décide d’agir
Viens, on vit l’aventure à fond
On décide de lâcher prise et de tenir bon
Viens, on oublie qu’on a aucune chance
On s’en fout des autres, de ce qu’ils pensent
Viens, on respecte ce que l’on est, ce que l’on veut
On donne tout, pas seulement à faire pour le mieux
Viens, on risque tout, même de se perdre pour se trouver
Y a qu’à nous-mêmes qu’on a des choses à se prouver
Viens, on vit notre vie, on crée notre propre système
Jugés de toute façon, autant l’être d’être nous-mêmes
Viens, on décide d’animer nos desseins
Pour ça, on devient maîtres de nos destins
Viens, on est des gladiateurs, on écrit notre péplum
Perdre ce que l’on a pour gagner ce que nous sommes
Viens, on oublie le passé pour vivre l’instant présent
Sans penser au futur car notre vie c’est maintenant
Viens, on a faim et c’est nos rêves qu’on doit nourrir
On n’a pas choisi de naître, on ne choisira pas de mourir
Viens, on choisit comme on vit, on choisit comme on meurt
Pour qu’il continue de battre, on choisit de vivre avec le cœur

 

VIENS (29/04/2020)

05. Tu seras une femme

J’ai repris le célèbre poème de Rudyard Kipling « Tu seras un homme » pour toi.
Plus qu’un message ou un simple poème, un « programme pour ton avenir, les étapes à franchir pour devenir ta meilleure version, pour devenir simplement toi-même. »
J’en ferai au final le texte de la préface de ton livre.
Ce jour des droits de la femme, ce jour bien sûr de la parution de ton reportage à la télévision.
Un message public de soutien aussi, te montrer et montrer aux yeux du monde que je crois en toi.
Une longue hésitation aussi pour la fin du texte aussi, entre « mon amie » et « ma sœur », je choisirai ce second, comme si je sentais déjà que c’était ma place…
« Plus jamais tu ne seras seule, je serai toujours à tes côtés. Courage. Sois forte. »

Si tu sais avouer tes fautes
Et en sortir grandie
Si tu sais garder la tête haute
Et garder le poing brandi
Si tu sais faire fi de la violence
Faire faire aux flots de haine
Si tu sais croire en ta chance
De retrouver la passion dans tes veines
Si tu sais retourner vers ceux que tu as pu blesser
Et te montrer capable d’implorer leur clémence
Comme aller à la rencontre de ceux qui voulaient te brûler
Et à ton tour faire preuve d’indulgence
Si tu sais te battre comme le fait une lionne
Si tu sais te satisfaire de la paix plus que de la gloire
Si tu sais être dernière, et le vivre en championne
Apprendre de la défaite plus encore que des victoires
Si tu peux affronter le regard de ceux dont tu es la cible
Sans ressentir pour eux quelconque violence
Si tu sais devenir forte sans cesser d’être sensible
Et assembler ces 2 contraires d’une même chance
Si tu acceptes que tout ce que tu construis
Soit soumis au parfum de la suspicion
Si tu apprends à contrôler ton esprit
Et que celui-ci cesse d’être une prison
Si tu sais marcher un temps dans l’ombre
Traverser le tunnel sans regarder en arrière
Seulement éclairé par ta foi dans la pénombre
Et retrouver un jour sans crainte la lumière
Si tu sais freiner ta chute au moment de descendre
Accepter de te consumer et faire fi de la souffrance
Et être le Phoenix qui renaît de ses cendres
Faire de celles-ci le terreau de ta renaissance
Si tu sais faire de tes larmes une pluie de révolte
Qui sera la graine d’un meilleur semis
Et faire de ce fruit la plus belle des récoltes
Que de mûrir en gardant ta jeunesse, de ton âge le demi
Si tu sais rester sourde à la vindicte populaire
Être celle sur qui l’on tire et devenir mur
Puis t’ouvrir de nouveau, retirer tes barrières
Pour mieux regarder au loin le futur
Si, sans n’avoir jamais cru en hier
Tu apprends à croire en demain
Repoussant de même tes frontières,
Pour être maîtresse de ton destin.
Si tu sais partir au combat sans certitude d’être glorieuse
Et être sérénité quand se déchaîne la peur
Alors, et ce qui vaut bien mieux qu’être victorieuse
Tu seras alors une femme, ma sœur

TU SERAS UNE FEMME (08/03/2020)

12. Performance

L’introspection se poursuit vraiment avec maintenant le sens que je donne à ma pratique sportive.

Depuis l’histoire de Marion, nos échanges sur la compréhension de son histoire, je m’interroge au pourquoi, à ce que je recherche dans ma pratique sportive.

N’ai-je pas moi-même été aveuglé de la lueur d’obtenir un résultat objectif…

Un profond changement de philosophie va s’opérer en moi en me questionnant sur cette passion, je suis en quête de sens, et progressivement, la compétition dans sa version classique et entendue, celle d’affronter les autres, celle de se comparer aux autres, celle d’établir un classement et une échelle de valeurs…

Tout ces notions vont progressivement s’éloigner de mes valeurs intrinsèques et cette quête va être tellement bénéfique pour les mois à venir avec la privation de la compétition par la force des choses et de cette année 2020 où je n’accrocherai que 5 fois un dossard avec envie mais sans cette ardeur que je ressentais et qui maintes fois m’avait brûlé l’âme.

Un choix et non un besoin. Ainsi devenait la compétition. Mais l’envie de me dépasser, elle, se décuplait.

Et cette ouverture d’esprit allait également me mener vers des chemins jusqu’alors inexplorés, la recherche esthétique, l’ultra endurance et le partage de cette passion sous d’autres formes.

 

Pour les sportifs au top, ceux du dimanche et pour chacun…
A la culture du résultat brut, je veux mettre un tacle
Je viens parler de performance au sens de spectacle
Je traverse la Manche, visite chez la perfide Albion
Une fois n’est pas coutume, je viens emprunter leur vision
Là où la notion de performance est d’abord celle de représentation
Là où l’essentiel est de voir en soi même la progression
A mes yeux la performance c’est donner le meilleur de soi-même
La mienne est majeure alors je viens mettre un doigt au système
Épingler un dossard rime trop souvent avec aller au donjon
Quand la compétition rime trop avec instinct de domination
Je viens mettre un coup de fouet et apporter mon objection
En termes de nuances d’aigri, je viens claquer mon indignation
Les circonstances ont fait qu’aujourd’hui je me dois plus d’implication
En quelques lignes, de performance je vous offre ma propre version.
L’esprit devra s’employer à lutter contre la peurformance
Cette crainte d’échouer est l’une de nos pires errances
Elle bride l’audace, empêchant d’exprimer qui nous sommes vraiment
De tout tenter et laisse cette frustration , l’un des pires sentiments
Cette peur qui te fait au fond de la gorge ce goût amer de reproches
Garantir une place, pour essayer de ne pas décevoir les proches
Le sport c’est se libérer, être capable s’exprimer son vrai JE
Mais trop souvent l’enjeu prend le pas sur le jeu
Arrêter de se comparer aux autres, seulement à soi-même
Développer une philosophie et sortir son esprit du système
Juste atteindre des montagnes qui te paraissaient inatteignables
Même si le résultat ne suit pas, mets ta performance irréprochable
A tes propres yeux, être fier de ce que tu as pu accomplir
Dépasser tes limites c’est ça que j’appelle vraiment réussir
Tu seras un vrai champion quand tu arriveras à courir 5 bornes
On est pas tous nés et construis pour être des athlètes hors normes
Car être premier est rarement la plus belle de nos victoires
C’est surmonter la difficulté, quand le succès est celui de l’espoir
C’est rester jeune et dynamique malgré le poids des années
C’est réussir à refaire un pas quand ton médecin te disait condamné
C’est vaincre ses doutes et revenir après avoir vécu sa repentance
C’est porter sa croix et retrouver sa route sur le chemin de la résilience
C’est revenir au top après avoir quitté le devant de la scène
C’est avoir rencontré l’addiction et retrouver une vie saine
Bref la performance n’est ni recette ni vérité, à chacun sa formule
A vous de trouver les ingrédients, à chacun sa propre bulle
Mon âme voulait livrer que la performance c’est toujours se battre
J’ai pas la science infuse, je laisse mon mur que vous puissiez débattre.

PERFORMANCE (17/11/2019 + 25/11/2019)

06. L’accueil de mes émotions

De ce mur, presque insensible que je semblais être il y a 6 mois que reste-t-il ? Pas grand-chose

Le mur, cette armure, à voler sous les coups de mon évolution, devenue mon art mûre…

Avec ce texte, je pose simplement le fait que j’accepte d’être un homme, avec tout ce que cela comporte…

Je repense à toutes ces émotions que j’ai ressenties, que j’ai accueillies, que j’ai écoutées, que j’ai acceptées dans mon esprit et dans mon cœur depuis 3 mois.

Pensais-je avant que ces émotions étaient une prison, elles devenaient ma liberté.

Longtemps j’ai été un robot loin de l’écoute de mes émotions
Ces murs invisibles qui ont privé cœur et tête de communication
Parce que la peur avait pris la contrôle et dictait sa loi
Quand c’est la honte qui lui faisait office de bras droit
Et puis quelques secousses anodines ont ébranlé mes peurs.
Quelques frissons et ma plume ont fait office de marteau piqueur
Réveillant des choses enfouies depuis bien longtemps
Sortant de ce long sommeil, mes émotions c’est la belle au bois dormant
La peur devenait de plus en plus vieillissante, qui allait prendre la relève ?
D’autres émotions ouvraient les yeux, d’autres encore en plein rêve
Mais tout allait basculer sous les coups d’un tremblement de terre
Comme si la vie s’arrêtait l’espace d’une seconde, le début d’une nouvelle ère.
Le souffle coupé, le cœur bat la chamade, je découvre ce qu’est la sidération
Comme une météorite qui file et qui s’écrase à l’horizon
C’est ainsi que commença le grand big bang de mes émotions
Par un choc, ça aurait pu être mon Armageddon, j’ai préféré partir arme au guidon
Et c’est d’abord la colère qui va venir pointer à la porte
On va juste discuter sur le palier, mais je vais comprendre qu’elle n’est pas assez forte
Puis qu’elle n’a pas d’intérêt dans ma vie, qu’elle n’a pas sa place
Qu’aujourd’hui c’est une autre espèce qui doit suivre sa trace
La peur allait prendre une apparence plus sombre, celle de la terreur
Mais j’allais atteindre un état de grâce mental pour ne pas permettre cette erreur
Quand la confiance et la sérénité se concentrent, l’esprit devient clair
Un nouveau paysage apparaissait, laissant entrevoir la lumière
La peur joue son dernier rôle, avec celle de perdre un être cher
Puis quitte la scène emboutie par les flots, elle ne fait plus la fière
Mon aversion passée laisse désormais place à l’espoir naissant
Et je dévoile une nouvelle part de moi, à votre grand étonnement
Celle d’un optimisme, celle d’un homme qui peut être de joie
Dans l’acceptation de ses émotions, quand le mental se tient droit
L’homme qui va partager ses doutes passées et vivre l’instant présent
Qui va fissurer son mur intérieur et accepter ses sentiments
Qui va ouvrir son cœur, son âme pour se libérer et vous montrer l’exemple
Quand je décharge mon ventre d’un gros poids, je deviens un ex-ample
Si je suscite le dégoût et la haine dans ce que je peux dévoiler
Peu importe je sais que pour certains je suis le guide d’un ciel étoilé
Que certains compte sur moi comme je compte sur eux
De ces amis devenus famille qui m’aideront à devenir un être heureux
Car oui c’est possible et je suis maintenant certain de cette sensation
De cette fraternité sans égal qui a permis cette libération
Même s’il me reste à découvrir l’Amour, la Passion
Désormais je dis un grand OUI, à l’accueil de mes émotions.

 

L’ACCUEIL DE MES ÉMOTIONS (24.11.2019)

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