Repasser sur le chemin

Corriger mon livre, corriger mes erreurs, reformuler certains passages, l’épurer, c’est aussi prendre conscience du chemin, c’est le parcourir avec le bagage de l’expérience.

La compréhension et la connaissance de soi trouvent souvent son origine dans les claques reçues.

Cette relecture me permet de mieux voir d’où je viens, où j’en suis et où je vais, l’impact de mes décisions et de mes actions aussi.

Certaines claques me prouvent aussi que des blessures sont encore ouvertes, que d’autres se sont créées tant bien même je suturais d’autres plaies, mais l’essentiel est là :

Je me reconnais en chaque phrase et je suis fier de ce chemin sur lequel j’ai marché et je marche aujourd’hui.

Si je referais chaque pas ? Ce serait ne pas avoir retenu les leçons de mon parcours. Mais j’assume sans regretter.

Si j’aimerais de la même façon ? De la même force oui, du moins j’essaierai, mais j’aimerais avec plus d’intelligence. On aime une seule fois de la même façon. Je sais que demain j’aimerai sûrement mieux quand la vie m’offrira une chance, ou plutôt que j’offrirai une chance à la vie.

Si je crois en demain ? Oui. Car j’ai appris à croire en moi. Et si je ne suis pas capable de marcher, je ramperai car j’ai foi en la vie.

 

 

Relecture (06/01/2019)

Un nuage nommé cunnilingus

C’était à table le jour de Noël, j’ai juste vu un nuage dans le ciel et puis j’ai commencé à écrire dessus.

L’antisèche c’est parce que j’ai peur de m’embrouiller
Je ne l’ai pas sur le bout de la langue et ça doit rester mouillé
De temps en temps, il y a d’impures pensées
D’ailleurs à ce sujet, quel est l’objet le plus léger au monde ?
Un sexe masculin, une simple pensée suffit à le faire se lever
Mais aujourd’hui on ne pas parler de ce petit truc immonde.

Non, aujourd’hui on va s’intéresser non pas au phallus
On va plutôt se promener autour du mont de Vénus
J’ai fait des textes qui font pleurer les yeux, aujourd’hui c’est un nuage que je m’en vais faire pleurer
Car je vais aller le caresser, le titiller ou tout juste l’effleurer…

UN NUAGE NOMME CUNNILINGUS (26.12.2020)

Mais quel est donc ce curieux gugusse,
Que ce nuage nommé cunnilingus
Mais quel est donc cette pluie
Ce n’est rien, juste une culotte qui fuit
Comme la chaleur humide d’un orage d’été
Quand entre tes jambes je viens téter
Quand j’ai la tête dans ton nuage
Et que tu déclenches le mode arrosage (il a beaucoup plu d’ailleurs ici les derniers jours)
Quand je voyage autour du mont de Vénus
J’ai la tête dans un nuage nommé cunnilingus
Je me délecte de ses saveurs de mangue
Que je ressens sur le bout de ma langue
Je sens la chaleur et pourtant tu frissonnes
Quel effet donc te fait ma bouche polissonne
Pour ma part, je suis léger à ces pensées frivoles
Si je suis au milieu d’un nuage, il est normal que je vole
Et avec douceur je me glisse, dans ta petite fente en fête
Mais ne serre pas les cuisses, tu me fais mal à la tête !
Et il y a plus naturel qu’un cachet d’aspirine
Quel meilleur remède que de m’inonder de cyprine
Et j’aime quand ton ciel transpire
De ses vapeurs que j’aime sentir
Et ton abricot est juteux du plus doux des nectars
Quand tu ouvres tes cuisses du plus grand des écarts
Et pluie jamais je ne verrai de la même façon ce nuage
Vers lequel j’irai chaque fois volontiers faire passage
Pour m’y abreuver, y trouver de la ressource
Y trouver de quoi épancher ma soif à sa source
Il sera mon guide, mon étoile du Berger
Un endroit où j’aimerais me recueillir et m’héberger

 

J’aime être dans l’étang, comme dirait la grenouille
Et j’aime ce temps, quand j’ai la tête qui mouille
J’aime la perte de contrôle, mais y a toujours un clitorisque
De se perdre dans ton étoile, celle de ton astérisque
Mais quel est ton donc ce petit nuage noir
Oh pardon, je me suis trompé, c’est vrai qu’il n’a pas le même terroir
Ma langue a fourché, oh rage, oh désespoir
Quel trouble pour un passionné d’art oratoire

Et de la même façon, si tu t’égares dans le ciel
Que tu as la bouche collante comme le miel
Si tu ne sais différencier une petite bite d’un gros clitoris
Méfie-toi de son origine s’il a un arrière-goût de pisse
Même si tu es doué, un clito ne mesurera jamais 15 centimètres
Tu t’es peut-être trompé, tu as mal jugé ton périmètre
Si tu confonds ce nuage avec le fumet d’une pipe,
Es-tu agueusique ou es-tu borgne ?
Toujours est-il que par principe
Ne va plus au bois de Boulogne !!!
Car si tu risques de brouter la mauvaise pelouse
Et de te retrouve par inadvertance dans le camp de la tantouze
Non ne me reprochez d’être vulvaire aujourd’hui
Laissez-moi juste savourer cette belle journée de pluie
Et à tous les hommes qu’on la pinède un peu trop chaude
Je vous laisse aller regarder les textes de la saint Claude

Il est quand même un sacré gugusse
Ce sympathique nuage nommé cunnilingus
Oh je suis conscient de n’être pas sage
Mais j’espère t’avoir mis un temps la tête dans les nuages

Emporté par mon élan, je glisse et me trompe de trou
Je ne sais plus reconnaître un minou
Car c’est un petit nuage noir
Là où on met normalement un suppositoire
Normal pour un passionné d’art oratoire
L’antisèche c’est mieux pour se débrouiller
Car si je l’ai sur le bout de la langue c’est que ça doit rester mouillé

Le Donjon

C’est une pièce mystérieuse,
A laquelle on accède par un escalier étroit
Elle s’orne d’une lumière ténébreuse
Qui viendra t’inspirer la curiosité ou l’effroi

Bienvenue dans cet univers,
Je ressens déjà tes frissons
Laisse-toi aller dans cette drôle d’atmosphère
Viens donc te perdre dans les délices du donjon

Il règne ici une ambiance inquiétante
Royaume où dominent silence et pénombre
Murs épais, bougie à la flamme vacillante
Quel meilleur lieu pour explorer sa face sombre

Offre-toi cette vertu que de te frotter au vice
Celui de t’abandonner à la perte de contrôle
Laisse-toi embrasser ton désir de supplice
Dans le plus doux et cruel des jeux de rôle

Je t’apprendrai les codes de monde de respect
Dans cette pièce, on m’appelle Monsieur
Mais à ta guise on pourra toujours s’arrêter
Dans ce voyage qui mène aux septièmes cieux

Mais je sens en toi monter la fièvre
A ton regard fébrile, à ta respiration profonde
Quel plaisir que te voir mordiller tes lèvres
Je suis à l’aube subtile, de te faire découvrir ce monde

Je viens te priver de tes sens
Explorer cette zone de jeu qu’est ton corps
Te laisser être troublée de ma présence
Explorer ce plaisir, que les limites de l’inconfort

Quelle autre façon pour ce lien ardent,
Qu’une paire de menottes
Quel sentiment plus doux et gênant,
Que recevoir une fessée sans culotte

Cette harmonie, cette douce douleur
Je peux ressentir qu’elle t’électrise
Découvre cette brutale douceur
Que le moment de lâcher prise

Ne résiste plus à cette pulsion
Abandonne-toi à cette récompense
Celle de recevoir cette punition
Que tu mérites comme tu le penses

Tu ne veux plus faire marche arrière
Tu aimes ton sort, tu me mendies cette offrande
Du claquement du fouet, de la chambrière
Que ton corps implore, que ta timide voix demande

Mon petit regard fourbe, que ton esprit devine
Que tu me livre en toute confiance
A mes yeux heureux des courbes, que ton corps dessine
Que tu me livres en toute conscience

Je sens tes instincts en éveil,
Après la crainte, tu ressens la fascination
De cet instant sans autre pareil
Où laisse son empreinte ton excitation

Tu demanderas grâce, le corps en extase
De ce mélange entre cire chaude et glaçon
Tu ne resteras de glace, ta raison kamikaze
Mille phrases pour apprécier mes suçons

De tes désirs, tu exploreras le milieu
Comme sur un océan, un doux rêve profond
Hors du temps, tu seras à mille lieux
De te rappeler que tu es en mon donjon

Laisse toi tenter par ce côté obscur

Viens t’abandonner à ma volonté implacable
Viens te laisser faire dans le monde de Lucifer
Le pêché du vice et de la luxure
Brûlure
Explorer ton vice et tes désirs cachés et lubriques
Je viendrai me balader, explorer sur le terrain que tu m’offres
Introduire
Pelouse, partouse
Recevoir une bonne fessée
Descendre lentement le pantalon baissé
au claquement de la badine
Mystère, austère
lugubre
Menotte créer un lien =>
Quoi de mieux pour créer un lien, qu’une paire de menotte
Que de mieux pour l’excitation qu’une fessée sans culotte
Le subtil mélange de la chaleur de la cire, du froid d’un glaçon
De la chaleur d’un suçon

 

DONJON (29/12/2020)

 

A-tout coeur

Un poème au titre de mon livre dont la première édition me sera livrée le lendemain.

Comme une forme de résumé et de programme à la fois

 

Ma vie, comme une envie de partage
Dans le coaching, dans le massage
Faire en sorte que compte mon passage
Maintenant que j’avance d’un pas sage

Libérer les corps, libérer les têtes
En face à face, ou l’cul sur une bicyclette
Devant moi, de l’autre côté de l’écran
Ou à me lire car j’aurai bientôt ce cran

Celui d’avoir posé mes mots sur ouvrage
Que quelques-uns le prennent comme outrage
J’ai évacué mes doutes, j’ai libéré ma rage
Témoigné de ma rédemption au fil des pages

Des souffrances d’une première vie,
Des espoirs d’une seconde, de mes envies
Ici, partout, nulle part et ailleurs
Juste l’envie de laisser parler mon cœur

Comme 600 jours vécus à mille à l’heure
De ce sentiment, d’avoir su être à la hauteur
J’ai crié qui j’étais en toute impudeur
Et je le ferai maintenant jusqu’à plus d’heure

J’ai enlevé mes échardes, brisé ma coquille
Rendu mon ciel bleu, que mon étoile y brille
Soleil, qui me réchauffe, qui m’éclaire de ses rayons
Comme je noircis mes pages du trait de mon crayon

J’ai mis des couleurs à mon futur
J’ai mis de la douceur là où c’était dur
J’ai mis du bonheur où j’avais mis mur
J’ai mis un cœur là où il y avait une armure

Peu importe le cadre, ville ou campagne
Je serai en bord de mer ou en montagne
Le calme d’être posé et l’aventure nomade
La tête sur les épaules et l’esprit en balade

Ce qui a de la valeur n’a souvent pas de prix
Qu’il est inestimable de libérer son esprit
J’ai fait tomber mes barrières, mes prisons
Je voyais des pierres, je vois maintenant l’horizon

J’ai cultivé mon jardin, j’y ai fait pousser des fleurs
J’ai fait germer l’espoir d’avoir enterré mes peurs
Mes bras je les écarte, pour embrasser le bonheur
Je vais tirer ma carte, oui je vais jouer a-tout cœur

 

A-TOUT CŒUR (29/12/2020)

Le jeu du travail sur soi

C’est un jeu qui ne s’arrête jamais que celui du travail sur soi, oui ce travail du « je », j’aime à le voir comme un jeu, ou plutôt une aventure.

C’est une aventure avec une direction plus qu’une destination, aller vers un plus bel horizon, un but imaginaire qui semble s’éloigner au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, comme un jeu d’arcades où chaque étape franchie nous amène vers le niveau supérieur du jeu, le niveau N+1 de ma vie, un saut dans l’inconnu et l’inconfort face à de nouveaux obstacles qui vont ébranler mes certitudes, me mettre face à d’autres croyances, me déconstruire et me reconstruire un nouveau schéma en fonction de mes réponses.

Un jeu infini car à chaque réponse trouvée, de nouvelles questions naissent, plus précises, plus ciblées, comme si après nettoyé une zone au canon, on devait la passer au peigne fin pour isoler et détruire chaque poche de résistance, oui il y a cette guerre en moi, en soi pour y construire la paix, sa propre paix intérieure.

Un jeu ni fixe, ni linéaire, la progression est un escalier. A chaque étape franchie, il y a souvent des soubresauts, voire une rechute car on évolue dans cet inconnu, dans lequel on doit chercher la voie vers l’étape du dessus, explorer des pistes, c’est le labyrinthe de la vie, il faut se chercher pour trouver et faire son chemin, ce n’est que rarement la première route empruntée, il faut des échecs pour nous apprendre, ils sont la base de notre réussite quand on sait quoi en tirer.

Alors forcément si tu appréhendes cette quête comme un travail contraignant, tu auras envie de t’en extraire, là où tu plongeras avec enthousiasme si tu le vois comme un jeu, beaucoup de nos croyances, de nos peurs, de nos doutes, ne sont que des perceptions, souvent non objectives, de la réalité de nos vies.

La vie, c’est un jeu, dans lequel la chance se provoque, est-ce un hasard si 100% des gagnants ont gagné leur chance ?

Je ne suis pas encore un expert mais j’ai avancé de quelques cases dans ma partie.

Et en plus un jeu on chacun peut créer ses propres règles et avancer à son rythme.

Alors, ça te dit ? Je t’ai donné envie de jouer ?

VM

La Rose de l’amour

OH, ROSE DE L’AMOUR

Oh amour, tu es une rose et je t’ai tourné le dos
Comme par peur que tu te tues à avoir ma peau
Je t’ai saisi par la tige,
Alors tu m’as lacéré de tes épines
Je n’ai pas connu le vertige
De me serrer contre ta pulpe fine

Mais aujourd’hui, oh rose, oh douce fleur,
J’ai envie de me livrer à l’ivresse de tes saveurs
Oh rose, repousse, comme je repousse mes pleurs
Laisse-moi me tendre à la tendresse de ta douceur

Pardonne-moi, oh amour de t’avoir fui,
Laisse-moi être aimé pour ce que je suis,
Pour mon moi entier, mes défauts et mes qualités
Loin des rêves d’utopie, pour ce qui fait ma réalité

C’est contre moi que j’avais fait cette croix
J’ai remis mon cœur à l’étale, que la vie fasse son choix
Oh amour, j’ai envie que tu penses aussi à moi, à mes peines
Que tu sois là, et que tu me panses quand mon cœur saigne

J’ai envie que tu ne t’effaces pas dans le jeu,
Que tu ne restes pas de glace quand la vie appelle le feu
Oh rose de l’amour, j’ai envie,
Que tu t’épanouisses dans mon jardin
Si tu viens, si de nouveau tu fleuris
Tu trouveras ouvertes mes mains

Mais je ne viendrai pas te cueillir,
Au risque que tu ne meurs,
Je ne viendrai que t’accueillir,
Te laisser ouverte la porte de mon cœur
Car tu n’es pas ma rose, mais la rose que j’aime
Epanouis toi que je récolte l’amour que je sème

Formation « Le remède de l’imposteur », jour 9

De l’autocritique à l’autocompassion,
d’un jugement sans procès à un procès sans jugement.

Ah ce temps où je me jugeais et me déclarais coupable sans même prendre le temps de me juger, punition auto infligée à toute réalisation et toute pensée qui ne correspondait pas à ma vision perfectionniste.

« L’indulgence est l’acceptation de la faiblesse », une loi que je n’appliquais qu’à moi-même, comme si je n’étais pas régi par le même fonctionnement que mes semblables.

J’étais coupable de ne pas faire parfaitement, j’en souffrais et je devais me punir pour cela, pour quoi ? pour quelle conséquence ? Souffrir encore davantage. L’objectif recherché avec comme corollaire tourner en rond, en bon pistard, mais dans un cercle vicieux.

Pourtant j’avais cette empathie avec l’autre, je l’ai développée en même temps que je m’en éloignais pour moi-même, comme si, à la différence de tous les autres, je ne méritais pas de m’accepter, de m’aimer et donc aussi d’être accepté et d’être aimé.

Les autres devaient donc être relaxés, je devais être condamné. Voilà ce que me disait mon juge.

Comment ? Pourquoi ? Etais-je si mauvais ? Faisais-je le mal autour de moi ? Il m’arrivait… Des dégâts collatéraux, en me faisant souffrir, je faisais naturellement souffrir ceux qui étaient près de moi, comme les victimes du souffle d’une explosion, ou comme s’ils se frottaient à de l’acide.

« Compassion bien ordonnée commence par soi-même »

Pourquoi donc n’étais-je pas mon ami ? Pourquoi ne pas le devenir ?

Plutôt que me juger, pourquoi pas déjà me faire un procès, équitable ? Essayer de me comprendre, me mettre à l’épreuve, nuancer ce jugement, trouver une autre solution

Et si je me traitais moi-même pour je traitais les autres ?

Alors j’ai commencé à me regarder dans une glace, comme un homme en regarde un autre ? N’avais-je pas moi-même les traits d’un humain comme un autre ?

Alors Vincent, pourquoi cela n’a pas marché ? Qu’est-ce que tu as ressenti ? Qu’est ce que tu pourrais faire de différent la prochaine fois ? Que peut-on mettre en place ?

Je me parlais de cette voie douce et bienveillante que j’utilisais avec ceux que j’aidais, avec ceux que j’aimais, à une lettre près, c’est le même mot, est-ce une coïncidence ?

Je revisitais l’autocritique, la rendant constructive et je me détachais du jugement… Un peu de la même façon que changeait ma philosophie du sport, en l’écoute de ma performance, en sortant de la culture du résultat.

Et je me rendais compte que derrière l’arbre de l’échec, il y avait une forêt de réussites que je m’autorisais maintenant à parcourir, explorer, apprécier.

Je me rendais qu’en cherchant des solutions plutôt qu’en me jugeant pour mes problèmes, j’avais moins honte, j’avais moins peur et une montagne d’opportunités était là, devant moi, mais je na la voyais pas. Et j’allais maintenant pouvoir jouer sur ce territoire.

Et quand je regarde maintenant cet homme dans mon miroir, j’y vois un ami à accompagner et non un ennemi à battre.

Et tout est maintenant plus lumineux, tout est maintenant possible. La vie est devenue un plaisir à apprécier et non plus une souffrance à endurer.

Ayez de la compassion pour vous-même, c’est un beau cadeau à vous faire.

VM

Le voyage en enfer

Ça y est, c’est le jour J, le jour de ma mort.

Dans quelques heures, il sera fini de ma vie, je le sais, je le sens.

Et là, rentre dans ma pièce un individu qui me ressemble, lui aussi a l’air sur sa fin de vie, mais c’est curieux, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu, du moins de l’avoir imaginé, et il me ressemble, en fin dans ses traits généreux, mais il a l’air plus heureux, plus calme, en meilleure santé.

Il s’assoie alors face à moi. Il me regarde dans les yeux. Il pose sa voix et il commence à me parler.

« Je suis toi, plus exactement je suis ton meilleur toi, celui que tu as imaginé, celui que tu as rêvé, celui que tu aurais pu être si tu avais cru en toi et en tes rêves, si tu avais transformé tes rêves en action »

Et il me raconte l’histoire de ma vie, de chaque moment où lui et moi avons pris des routes différentes, où il a fait la vie que je savais être juste mais que je n’ai pas fait car je n’ai pas osé, car je n’ai pas eu confiance, car je n’ai pas été courageux, audacieux, car j’ai préféré rester dans mon confort.

Il me met face à ce que je savais déjà, face à ce que je pensais et ressassais face à mon miroir. Il me donne les « parce que » en réponse à mes « pourquoi ».

Puis il se lève, lentement, et repart d’où il est venu, il ferme lentement la porte et je ferme lentement les yeux.

Quelle dernière pensée ai-je envie d’avoir ? M’endormir en paix ou que mon âme ne puisse être légère, alourdie du fardeau du regret ?

A votre tour de vous représenter la situation.

Avez-vous envie de vous reconnaître en lui ? Avez-vous envie d’avoir l’impression de parler à un inconnu dont vous jalouseriez l’expérience ?

Chaque jour est une chance de se rapprocher de cet individu que vous aimeriez devenir, que vous aimeriez être.

Et ce voyage commence par un pas. Et ce voyage est loin, il ne s’agit pas d’être un lièvre, de partir vite sans savoir où vous souhaitez aller, en s’essoufflant, non il s’agit d’être persévérant, de continuer à marcher, à son rythme, sans s’arrêter, du moins pas plus qu’une courte pause, de faire sa route, son chemin.

Juste le petit effort nécessaire, sur la période d’une vie, fait une différence fondamentale. Imaginez une différence d’un degré dans votre trajectoire sur le parcours d’une vie, vous pensez que ce n’est rien ? c’est une centaine de kilomètres de votre point de destination sur un trajet de 10000 kilomètres… A long terme, c’est une différence énorme. Peut-être la différence entre ce que vous voulez être et ce que vous allez être.

Cette différence a un nom, le regret. Existe-t-il pire sentiment ?

« Chacune de vos actions est un vote pour la personne que vous voulez devenir »

Mon action au présent détermine mon moi du futur. Devenez qui vous voulez être.

La souffrance et la douleur

« Laisse toi le droit d’avoir mal et tu souffriras moins. »

Cette phrase paraît à première vue totalement farfelue… Et si nous nous intéressions à la différence entre souffrance et douleur.

Imaginons que je pose ma main sur une plaque brûlante, mon corps sent la douleur et retire la main. C’est un réflexe. C’est physiologique.

J’ai mal, j’accepte l’idée d’avoir mal. Je passe ma main sous l’eau de façon à ne plus avoir, plus ou moins longtemps, le temps d’avoir plus mal…

L’esprit fonctionne-t-il de même ?

Il serait si simple d’accepter cette émotion la douleur, de l’accueillir le temps nécessaire, idéalement en moins de 5 minutes, mais cela nécessite un certain entraînement. Non, ce n’est pas un réflexe…

Qu’est-ce que la souffrance ?

C’est comme poser sa main sur une plaque chauffante et vouloir y résister, ne pas accueillir la douleur « je n’ai pas mal » et au final se brûler plus profondément, au cœur de nous-même en ne nous laissant pas le droit d’avoir mal.

C’est porter une armure, c’est porter son masque.

Une armure nous protège de l’extérieur, empêcher les émotions d’y rentrer mais c’est aussi une cocotte-minute dans laquelle on s’enferme, c’est la métaphore de la grenouille qui ne sort pas de l’eau alors que la température s’élève progressivement.

La souffrance, c’est ne pas laisser ses émotions entrer et sortir, enfermer sa douleur, la laisser insidieusement s’installer.

La souffrance, c’est la résistance à la douleur.

Laisse-toi le droit d’avoir mal, de pleurer.

Laisse-toi la force d’être faible, ne sois pas faible d’être « fort » trop longtemps.

Avoir mal est normal, souffrir est un choix.

 

 

Le va-nu-pieds

Après quelques exercices de respiration puis une heure de travail d’écriture, je profite du lever du jour pour aller faire mon petit footing matinal.
Torse nu pour profiter des bienfaits du froid, que je découvre progressivement faisant de plus en plus régulièrement ma routine matinale en extérieur, une exploration qui n’en est qu’à son aube, à l’instar de ce jour.
Une fine pellicule de brouillard recouvre les vignes, il fait frais ce matin, 2°C au thermomètre mais mon buste respire la chaleur, il faut dire qu’en ce moment, je me sens particulièrement vivant.
Je n’ai froid qu’aux mains, à tel point qu’au bout de 20 minutes, j’ai du mal à délacer mes chaussures, avant d’entamer la suite de ma course, objectif 12 minutes pieds nus. J’ai commencé il y a deux semaines par 1’30.
Au bout de 2 minutes, je remarque par hasard que je n’ai plus froid aux mains.
Le pouvoir du focus.
L’attention portée à l’appui de mes pieds au sol m’en a fait oublier la sensation de froid aux mains.
Récemment j’en ai fait de même avec mon esprit…
J’ai porté toute mon attention sur les projets qui me tenaient le plus à cœur : écriture, sport, développement personnel, je focalise mon attention sur le positif durant mes 12 à 15 heures de boulot quotidien et je ne pense plus à la douleur que je ressentais il y a quelques semaines.
Je fais aussi de cette période d’incertitudes (vision objective), une période d’opportunités et de croissance et non une période de difficultés.
La vie mettra sur ton chemin son lot de pierres, à chacun de choisir si tu en fais un mur ou un pont…
Le chemin justement… il est la justification à ces sessions pieds nus, me rappeler combien chaque pas peut être douloureux, surtout quand mon pied rencontre un caillou, une route rugueuse mais au fur et à mesure, j’accepte la douleur, j’accepte l’inconfort, je relâche mon corps, la foulée se délie, j’apprends simplement à courir pieds nus sur la route comme je le fais de mes épreuves dans la vie.
J’endurcis ma peau comme j’endurcis mon esprit.
Ma prochaine étape sera de dépasser le quart d’heure ce dimanche et la demi-heure dans 2 semaines.
Chaque jour est une occasion d’être meilleur, c’est aussi ça le chemin.
Et mille millions de mille sabords, gare à celui qui me traitera de va-nu-pieds !

Informations

www.vincentmartins.fr

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