07. P’tite soeur

A écrire, c’est sûrement le texte qui m’aura fait le plus pleurer, parce qu’à ce moment-là, ce n’est pas ce que je voulais écrire, ce n’est pas ce que je voulais vivre.

Pour la première fois, les lignes de ma plume se détournaient de celles de mon cœur mais je savais que c’était un moment transitoire, marqué par la douleur d’espoirs dont j’avais compris qu’ils s’envolaient ce matin-là.

Pourtant, je savais que cette place de « grand frère », c’était la mienne, celle que je n’aurais jamais dû quitter, celle que je ne quitterai plus.

 

J’ai rêvé de t’aimer et j’ai aimé rêver de toi
Mais le destin nous a réservés un autre sort
Pourtant mon cœur sera toujours ton toit
Car je t’aime d’un amour encore plus fort

J’ai le cœur lourd,
Il va longtemps rester sur pause,
Et seulement quand tu auras trouvé le grand amour
Mon cœur pourra peut-être passer à autre chose

Tu auras toujours à tes côtés
Une épaule et une oreille
A laquelle tu pourras chuchoter
Que tu pourras sortir de son sommeil

Parce que je t’aime de cette force
De sentiments dont je suis fier
Pour toi j’ai sorti mon cœur de son torse
Je saurai t’aimer comme un frère

De cet amour né dans la tourmente,
Tu auras toujours ma bienveillance,
Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente,
Tu auras à jamais ma présence

Tu seras ma p’tite sœur,
Celle que mes parents ne m’ont jamais donnée
A jamais dans mon cœur,
C’est toi qui la vie a choisi de m’apporter

Tu es cette âme à protéger,
Que j’essaierai de couvrir d’affection
Pour avoir le cœur léger,
J’aurai besoin de sentir tes émotions

Il n’y a plus de question sur ta place
Notre relation en sera plus fusionnelle
Dans mon cœur tu laisseras une trace
Et je t’aimerai d’un amour fraternel

Je renonce à t’aimer comme un homme
Qu’on dorme dans les mêmes draps
C’est en ami que j’offre mon summum
Mais laisse-moi te serrer dans mes bras

Ma porte sera toujours ouverte,
Comme tu mets mon esprit en émoi
J’aurai toujours le cœur en alerte
Tant que tu auras besoin de moi

Tu m’as touché droit au cœur,
A toi qui m’as rendu si sensible
Je t’offre ce que j’ai de meilleur,
Te protéger d’un amour invisible

A mes yeux, la femme de ma vie,
Tu seras à jamais dans mon cœur,
Je t’aimerai comme j’en ai envie
Je t’aimerai comme ma p’tite sœur

 

P’TITE SŒUR (29/09/2020)

Libération émotionnelle

De ce jour, qui plus encore que le 20 septembre, marquera ma vie…

Revoir Marion pour la première fois, la peur de la perdre, la peur de ne pas trouver les mots, de ne pas être à la hauteur… A vrai dire, non, l’inverse de la peur… La détermination, ce jour-là dans mon esprit, je me suis préparé à la voir morte alors je ne pars pas dans l’esprit de t’enlever l’idée de mourir mais de lui donner l’envie de vivre, et je pense que ça changera à tout à mon discours à mon attitude.

Partir en conquérant qui n’a rien et non pas comme celui qui a quelque chose à perdre et qui laissera sa peur le gagner, une leçon à retenir d’un changement total en moi…

Un jour dans lequel je connaîtrais les émotions les plus intenses de ma vie, où je me libérerais complétement pour me réaliser en tant qu’homme, le jour où je réaliserai la performance que je pensais utopique de réaliser les 10 commandements que j’avais écrit le 18 juillet, le jour où je serai pour la première fois fier de moi, où ma souffrance n’était plus un frein mais un moteur, où je ne regrettais plus d’être venu sur Terre, le vrai jour de ma naissance…

Un jour unique dans la vie d’un homme.

 

L’été vient de s’achever, l’automne n’en est encore qu’à ses prémices
Pourtant en moi, il n’y a plus de saisons, qu’une tempête et mes pensées frémissent
J’ai accueilli diverses émotions, la stupeur, la colère et la détresse
Mais en cette soirée, je vois monter en moi la peur et son vide qui me stresse
Depuis un appel ce mardi à 20 heures, la tension est montée d’un cran
Une lettre interceptée, que faire, je me sens comme un chien errant
Des appels à mes amis et à des pros, ce soir j’ai besoin de conseils
Pour réussir il faudra que demain soit jour de libération émotionnelle

Des échanges nocturnes, plongée dans une nuit noire
Blanche de sommeil et d’espoirs, quand les mots sont dérisoires
Alors on échange dans ton dos avec ta meilleure amie
Que dire, que faire, quelle sera la meilleure stratégie
Nous sommes le mercredi 25 septembre, il n’y a pas eu de nuit
C’est le jour J, la libération émotionnelle ce sera pour aujourd’hui

A 6 heures du matin mes larmes inondent ma cuisine
Mes yeux piquent, elles ont aussi rougi mes rétines
Je crois qu’en 30 minutes, j’aurai versé plus de la moitié des pleurs de ma vie
La rage, brute, je n’ai que quelques heures pour concentrer mon énergie
De longs moments à fixer mon miroir
Les yeux sont rouges, le regard est noir
Je comprends qu’il ne faut pas que je me foire
Que c’est aujourd’hui que va se jouer notre histoire
Je ferme les yeux, je souffle, regard vers le ciel
Aujourd’hui je dois tout donner, c’est jour de libération émotionnelle

7 heures et j’arrive au travail avec l’air d’un zombie
Ils savent que depuis 3 jours mes pensées se sont assombries
Moins d’humour foireux, le teint est plus sévère et l’air grave
Que l’heure n’est pas à l’humeur légère mais au temps d’être brave
10 ans que je connais mes adhérents du matin
Pour la 1ère fois, il découvre que j’ai des sentiments et que j’ai un côté humain
J’ai eu mal au corps, mal à l’âme mais jamais ils ne m’ont vu craquer
Mais il y a des choses trop intenses pour pouvoir les masquer
L’échange autour d’un café, ils me voient entre abattement et rage
Ils savent qu’ensuite je pars en mission et me souhaitent bon courage

Avant de partir une séance de tapis pour vider faire un reset
3/4 d’heures à courir comme un dératé, je n’ai que ça comme recette
Alors cet entraînement je donne tout c’est à dire physiquement rien
Mentalement, j’ai besoin de me vider pour pouvoir refaire le plein.
Repartir de zéro sur tout ce que j’ai fait, sur tout ce que j’ai été
Aller au-delà d’où je suis déjà allé pour pouvoir tout faire péter
Quand sueur et larmes se mélangent sur le tapis de course
Je cours à en crever, comme si j’avais la mort aux trousses
Mon associé me verra finir ma séance, étalé sur le sol
Et pourtant ce n’est que maintenant va débuter ma course folle
Il est l’heure de pre0ndre la route et mes parents proposent de venir avec moi
Rien ne me déroutera de ma mission, alors ils vont voir qui je suis quand j’ai la foi
Il me faudra être qui je n’ai encore jamais été
Il me faudra faire ce que je n’ai encore jamais fait
Ce que je n’aurais pas été capable de faire pour moi
Pour espérer que les lendemains ne soient pas des jours sans toi
Alors il y a des peurs qui te stoppent et te paralysent
Mais je sais que je peux donner mon meilleur en période de crise
Et je crois en mon étoile, je regarde en direction du ciel
Elle sera pour aujourd’hui, ma libération émotionnelle

On a rendez-vous chez ta meilleure amie, tu arrives en retard
Parce que tu as peur de me voir, tu as peur d’affronter mon regard
Moi, je suis prêt à arracher le cœur de ma poitrine pour que batte le tien
Je te livre tout ce qui me mine, je te dis tout, ne recule devant rien
Que j’ai souffert, que je connais le chemin dans la tempête
Que je te tiendrai toujours la main quand le monde te tiendra tête
Que tu saches que je serai toujours là, que se brise ta méfiance
On s’échange nos questions intimes, je veux mériter ta confiance
Puis direction tous ensemble chez tes parents, on chante et on danse
Entre temps, je me tiens debout pour parler de mon expérience
Parce que moi aussi j’avais voulu mourir, que je ressentais trop de souffrance,
J’ai exhibé ce soir-là ma cicatrice, symbole de ce malheur que je transformais en chance
Elle expliquait que j’étais ici, que je te transmette cette force.
Elle me permettait d’arracher le cœur de mon torse
De le sortir de moi et de te le donner, qu’il batte en toi.
Car en te perdant toi, je sais que je perdrais une partie de moi
On te montrait qu’on était une famille, au sens large
Qu’on serrerait les coudes, te serrer toi, que tu ne sois jamais à la marge
Et puis on a tous pleuré au moment fatidique
Quand il a fallu affronter cette issue dramatique
On a sorti cette lettre et exprimer notre peur et notre amour
Te montrer qu’on savait, qu’on était là, pour les bons et les mauvais jours
Ces moments d’une vie sont les plus essentiels
Dans mon cœur, je sentais battre ma libération émotionnelle

Le type de journée qui te réveille et te révèle,
Qui t’éveillent, qui te relève et qui t’élève
Ce qu’on a vécu ce soir est plus fort que n’importe quelle victoire
Ces moments émotions qui valent 100000 heures de gloire
Des moments aussi qui auront liés à jamais
Que seule la mort pourra maintenant nous éloigner
Et le retour les étreintes avec mes parents, les silences qui suivent les grandes batailles
Quand la plaine est balayée par le vent, quand le cœur se tait, quand le cœur piaille
Non, papa, maman, vous devinez ce n’était une première fois
Mais là l’intensité était décuplée car elle est ma première foi
Quand on a échangé sur cette soirée et mes blessures
En 30 heures je n’étais plus un enfant, mais un homme fort et dur
Oui il était devenu un homme votre fils
Et ce soir-là, niveau émotionnel, j’avais tapé dans le 10
30 heures et plus de choses que certains vivront en toute une existence
Des journées qui resteront à jamais uniques, et à prendre comme une chance
Celle de croire en son étoile, de bien fixer le ciel,
Aujourd’hui c’était mon jour de libération émotionnelle
Ce soir-là, j’ai le regard fier, la tête haute comme une girafe
Mission accomplie, je crois que tous ensemble on a fait le taff
Il est 2 heures du mat’, dans ma rue, je croise une vitrine, je m’arrête serein
Je me regarde dans la glace, et pour la 1ere fois je me dis que je suis un mec bien
Une dernière larme, un dernier regard vers le ciel
C’était l’histoire de ma libération émotionnelle

 

LIBERATION EMOTIONNELLE (25.09.2020)

20 septembre

Ce séisme émotionnel, ce changement profond que tu as provoqué en moi ce jour-là…
Mes 3 expériences où j’avais tutoyé la mort n’avaient pas opéré le dixième de changement en moi de ce que cette tempête allait m’amener…
Je crois que revivre cette période, tout juste un an après, m’a encore fait plus prendre conscience, avec le recul, de combien elle avait bouleversé ma vie…

Quand ta souffrance n’est plus confidentielle,
face au silence de tes déboires
Des amis qui se conjuguent au pluriel,
Se dressent face à ton histoire

Sans mauvais jeu de mots,
Ce jour-là tu m’as piqué
Et je suis tombé de haut,
comme si la vie m’avait niqué

Je me suis alors méprisé,
de tous ces silences que je n’avais pas su entendre,
Et j’ai soudain réalisé,
je ne devais plus avoir le cœur dur mais l’oreille tendre

Comme un changement immédiat, je me muais en homme,
le garçon dans les flammes
Comme ces premiers mots que je t’ai dit, au juste momentum
oublie la fille et deviens femme

Tu as provoqué un déclic,
que même la mort ne m’avait pas apporté
Ces jours là, ceux de ma clique
ont tous vu qu’une chose nouvelle me portait

Tu m’as offert cette chance,
celle de me libérer de ma prison
De me moquer de ce que les gens pensent,
de m’offrir de nouveaux horizons

Je t’ai offert les clés de ma demeure,
tu devenais un membre à part entière de ma famille
Je t’ai ouvert les portes de mon cœur,
il passait de l’amertume du cacao à la douceur de la vanille

Je t’ai tendue la main,
même quand tu m’avais tourné le dos
Et au plus bas, rappelle-toi qu’aucun matin
je ne t’ai jamais regardée de haut

Ou peut-être seulement pour te donner cette main,
pour t’aider à sortir la tête de l’eau
Même s’il était glacé, je me suis jeté dans le grand bain,
à prendre les vagues pour que tu restes à flot

M’agenouillant avec toi pour embrasser tes peines et tes pleurs,
depuis je marche pieds nus à tes côtés
Sur les braises et les cailloux de ta vie, je n’ai plus peur
de crier ce qu’autrefois je chuchotais

Y a des peurs qui peuvent paralyser,
et d’autres qui font avancer
Là où tout aurait pu se briser,
moi j’ai juste arrêté de penser

Une date gravée à jamais dans ma peau,
comme l’encre d’un tatouage
Cet éclair qui vient me frapper,
je suis cet homme né d’un orage

Et si je revenais à ce moment,
celui où j’ai dû choisir, te tendre la main, te tourner le dos
Et si je revenais à cet instant,
si crucial dans nos destins, faire le bien ou être un zéro

Je sais que je me poserais encore moins la question
que la colère passerait de minutes en secondes
Parce que le force de l’amour, de la compassion
sont ce qu’il y a de plus beau dans le monde

Bien sûr, j’en ai fait par dizaines des erreurs
parce que j’ai agi, parce que j’ai tenté
J’aurais pu n’en faire qu’une, la faute de fuir comme un voleur
et je crois qu’à jamais elle m’aurait hanté

Je serai toujours là pour toi,
désolé de radoter
Plus que jamais je crois en toi,
et je veux rester à tes côtés

On a tellement de projets,
on doit écrire un livre à nous deux il me semble
Avec ton histoire comme sujet,
on va aussi écrire une page de vie ensemble

Alors j’espère que tu as compris,
je serai toujours là quel que soit le problème.
J’espère que tu auras toujours à l’esprit,
que je serai toujours un ami qui t’aime

PARDON pour mes erreurs,
de ne pas avoir été tous les jours à la hauteur

MERCI de m’avoir laissé être là pour t’aider,
d’avoir pris la main que je te tendais

S’IL TE PLAIT, laisse moi toujours être à tes côtés,
laisse moi être l’oreille à laquelle tu viens chuchoter

JE T’AIME comme on aime son âme sœur,
comme on aime de tout son cœur

20 septembre 2019 (20/09/2020 + 12/11/2020)

Le Ventoux

On dit souvent que le vélo est l’école de la vie,
Alors je ferai le parallèle avec un col qui me donne envie
Comparer une montée de col aux obstacles de l’existence
Je vais prendre un exemple, on va grimper le géant de Provence
Je vous emmène prendre la route au départ de Bedoin
Comme dans la vie partir pour répondre à un besoin
Au pied du Ventoux, on voit le sommet, la tour, l’observatoire
Il paraît si loin, si haut, sa tête dans le brouillard parfois jusqu’au soir.
Quand il est dans les nuages alors tu ne peux que l’imaginer
Tu le vois si haut et si loin tu te dis que tu n’y arriveras jamais
Plutôt que ne pas commencer,
Découpe-les en étapes, on va monter kilomètre après kilomètre
Ca va t’aider à te lancer
A ne pas voir cet obstacle comme ton maître
Car devant toi, la route sa cabre sans une once de descente
N’avoir en tête que d’arriver à la borne suivante
Fais de chaque kilomètre effectué un accomplissement en soi
Que chaque étape franchie dans ton projet te donne confiance en toi
Ne sous-estime pas ces petites réussites
Chaque pas repousse un peu tes limites
Tu peux y voir un effort d’1 x 20 kilomètres,
Et face à la montagne te voir trop petit
Ou choisir de l’aborder comme 20 x 1 kilomètre,
Pour en faire autant d’objectifs réussis
Tu peux le voir comme un seul gros accomplissement
Ou tu peux voir chaque étape qui conforte tes sentiments
Transforme un grand objectif hypothétique en une multitudes d’étapes
Et en faire autant de challenges ou d’aventures
Ne pas foncer tête baissée, la montagne se bat et te frappe
Et peut se révéler infranchissable tel un mur
Rappelle toi aussi que le bonheur est dans le chemin plus qu’au sommet
Que bien nombreux sont ceux qui l’ont ignoré et se sont paumés
Si tu pars, tu pourras te dire que tu auras fait un bout du chemin
En avoir conscience aussi pour ne pas remettre ton projet à demain
Chaque coup de pédale vers le sommet te rapproche d’où tu veux aller
Autant qu’il t’éloigne d’où tu viens et de ce que tu veux quitter
Chaque seconde, ces petites actions te sortent de ta vie actuelle
T’éloignent de tes tourments et permettent de rendre ton rêve réel
Car en t’approchant de ce que tu veux,
Tu t’éloignes de ce que tu ne veux plus
Va droit au but, vers ce qui te rend heureux,
Concentre-toi sur l’essentiel et élimine le superflu
Ne crois jamais que tu ne peux pas, que c’est impossible
Ca dépend de toi, mais sois bien outillé pour atteindre ta cible
Sois réaliste dans ton objectif et ta préparation
Il va falloir avoir l’esprit vif et une dose de motivation
As-tu le matériel et ton GPS comme tu as les compétences et les soutiens
Quelle est la route qui mène à ton sommet, dois tu tracer un nouveau chemin ?
Rappelle-toi que ton objectif doit être réaliste
Rappelle toi de toutes les étapes de ta liste
Il doit aussi représenter un challenge motivant
Un peu d’adrénaline et l’envie de se rentrer dedans
D’affronter cette part de soi, celle de la peur
Celle qui transcende et nous permet de donner le meilleur
On dit que chaque voyage commence par un pas
Et le premier est souvent le plus compliqué
S’interroger si on peut le faire, si on y arrivera
Mais on est sûr de rater le train si on reste à quai
On est parti depuis un moment, tu vois mes ruses de renard
Je t’ai mené avec malice, on est déjà au Chalet Reynard
Profite en, de ce petit moment de trève,
C’est le premier depuis le virage de Saint-Estève
Jette un oeil en arrière voir le chemin parcouru
Vois comment tu as pris de la hauteur
Face à toi ce paysage lunaire, il te donne la berlu,
Il prend aux tripes, il prend à même le coeur
Et le vent cingle ton visage, te monte à la tête
Ne souffle pas avant le col des tempêtes
Tu croises ceux qui descendent et se laissent maintenant aller
Quelques minutes, et ce sera à ton tour d’en profiter
C’est déjà la flamme rouge, la dernière épreuve
Bravo, tu as réussi, tu as bien fait tes preuves
Tu as monté le Ventoux, tu n’y croyais pas
C’était dur, c’était long mais tu ne le vois plus d’en bas
Vois ceux que tu as laissés derrière sans les prendre de haut
Ce sera bientôt à toi d’être le guide, de leur faire le topo
De comment tu as gravi ton Ventoux, ta montagne,
De ce que ça t’a rendu meilleur, de ce tu y gagnes

Faire l’amour

J’en entends déjà s’offusquer que je vienne parler de faire l’amour
Mais je ne vais pas vous brusquer, je viens d’une main de velours
Parce que ça doit avant tout rimer avec douceur
Quand le corps vient faire corps avec doux cœur
Et si c’est faire l’amour ce n’est pas qu’écouter ses sentiments
C’est fusionner ensemble pour le plus beau des moments

Pour beaucoup faire l’amour se résume au coït
Façon plus soutenue que de parler d’un coup de bite
Comme si la pénétration était un passage obligé
Comme si tous les à-côtés devaient être négligés
Comme s’il y avait qu’une unique et possible destination
En amour tous les chemins peuvent mener aux sensations

Comme si l’amour devait revêtir quelconque uniforme
Comme si même lui, le plus beau, le plus noble devait avoir ses normes
Comme si faire l’amour ne se résumait qu’à faire corps, ne faire qu’un
Il y a pourtant bien d’autres voies pour le plaisir de chacun
En parler naturellement, pourquoi le sujet serait tabou ?
Trop vaste pour être résumé à juste une tige et à un trou

Pour ceux qui préfèrent m’être l’axe sur la sensualité
Se coller à l’autre et même devenir sangsue alitée
L’éveil des sens peut ne pas rimer avec sexualité
L’amour, masculin singulier, féminin pluriel, c’est le sexe-dualité

Il y a l’amour bestial, des rudes, un plat plutonique
Il y a l’amour cérébral, l’amour des prudes, plus platonique
Il y a l’amour à deux ou à plusieurs
Il y a l’amour vache et celui du bonheur

Il y a ceux qui sont ensemble sans s’aimer
Il y a ceux qui s’aiment sans être ensemble
Il y a ceux qui s’attirent car ils sont opposés
Il y a ceux qui s’assemblent car ils se ressemblent
Y a l’amour en décalage où l’un aime et l’autre moins
Y a les amours décalés, ceux où on s’aime de loin
Y a l’amour en mode orage celui où se prend la tête
Y a l’amour et sa rage celui on se prend en levrette

Y a des amants attentifs, plus à l’écoute
Ceux qui croient tout savoir, qui font souvent fausse route
Y a ceux qui savent que l’amour c’est être en osmose
Et les bourrins qui s’étonnent que l’autre s’indispose
Y a ceux qui savent que chacun fonctionne différemment
Y a ceux qui s’adaptent pas, qui font ça machinalement
Y a ceux qui varient les plaisirs, qui en tout une panoplie
Et puis y a ceux qui ne pensent qu’avec un seul outil
Y a ceux qui savent que l’amour c’est des câlins et des caresses
Et ceux qui quand ils se dressent oublie le sens du mot tendresse
Y a ceux qui savent que faire l’amour c’est d’abord respecter l’autre
Quand on est l’unisson, quand l’autre devient votre hôte
Y a les amours au singulier, y a les amours au pluriel
Y a les amours qui rendent fous à lier et ceux qui donnent des ailes
Y a les amours impossibles qui ne resteront que des rêves
Y a les amours irascibles, celles qui nous crèvent
Y a les amours où y a que des sentiments sans s’la mettre
Et les amours sans sentiments, où seuls comptent les centimètres
Y a les amours qui virent au pugilat
Y a les amours comme le creux de ces bras
Y a les amours qui viennent éveiller tous les sens
Y a les amours où on se consume, aux parfums d’essence
Y a autant de façons de faire l’amour qu’il y a d’humains
L’amour ce n’est rien du tout, et aussi des tous petits riens
Comme un baiser du bord des lèvres sur le creux des reins
Comme fermer les yeux et s’endormir main dans la main
Comme les longues étreintes, comme quand il tourne court
Comme mille et une façons de faire l’amour

 

FAIRE L’AMOUR (03/09/2020)

08. Le Miroir

Ah ce fameux miroir justement, celui dans lequel j’espère que tu apprendras à te regarder, à aimer te regarder et à t’aimer tout court.
Ce miroir c’est aussi notre regard dans les yeux de l’autre dont je parlais au texte précédent, ce qui fait qu’ensemble nous sommes meilleurs que seuls, que la lumière de l’un met l’autre en valeur.

Le pas hésitant, tu t’avances vers le miroir.
De quoi as-tu peur ? De toi, de ton image ?
Tu aimerais avancer les yeux fermés, que tout soit noir
Et si ce que tu allais voir n’était juste qu’un mirage ?
Qui es-tu ? Comment vas-tu te percevoir ?
Face à toi-même comme si tu traversais les rivages
L’épreuve de la vérité se retrouve dans le miroir
A la recherche de la figure derrière ton visage

Que vois-tu quand ton regard croise le miroir ?
Ce visage, ce voyage, d’où naissent émotions contradictoires
Que veux-tu y lire ? Que veux-tu y voir ?
Être la loupe de tes défauts que tu juges rédhibitoires
Éclairer tes yeux de l’éclat de tes espoirs
Ferme les yeux, souffle, ouvre-les, c’est à toi que revient ce pouvoir
Celui de choisir le côté du mince fil entre défaite et victoire
Tu es maître de ton reflet, tu es l’homme ou la fille du miroir

Les gens qui te descendent après t’avoir porté aux nues
Ceux à qui tu voudrais prêter tes chaussures
Qu’avant de juger, ils empruntent le chemin que tu as parcouru
Qu’ils y sentent les cailloux et l’intensité de tes blessures
Combien d’entre nous ne se voit que dans le regard des autres
Ne vivent pas leur propre vie par peur d’être jugés
Comme s’ils s’interdisaient toute erreur, qu’ils les voyaient comme des fautes
Préférant suivre une vie tracée pour être à l’abri des préjugés

Assume tes défaites,
Sois fier de tes victoires
Garde haute ta tête
Quand tu te regardes dans le miroir

Face au miroir, point de juge, tu es ton libre arbitre
Cette glace, son reflet, à l’abri du regard des autres
Une page blanche, de tes yeux s’écrit un nouveau chapitre
Ouverts ou fermés, les yeux expriment tant de leur hôte
De glace ou de feu, flamme d’étincelles ou larmes par litre
Les yeux en disent bien davantage que des icônes, que des émot’
C’est une vie, la tienne, que tu lis dans le prisme de cette vitre
Ce regard peut être ton poison, il peut aussi être ton antidote

Prends garde du dictat des apparences
De cette faim qui se transforme en appât rance
La gloire et les éloges ne sont pas mes appétences
Et le matin, j’ai d’autres rêves qu’être à la présidence
Et lisez mes yeux, voyez ce qu’ils élisent en résidence
Faire des larmes un cristal pur, en force la résilience
Comme un plébiscite pour une autre forme de brillance
Vote unanime qui porte le flambeau des espérances

J’aime le miroir, droit, vrai, ni concave, ni convexe
J’aime me fier à l’image que je peux y avoir
Parce que je ne suis pas quelqu’un facilement qu’on vexe
J’affronte sans déformation ni fard la vérité du miroir
J’aime le paradoxe du miroir
Tout est clair, tout est trouble
Comme si je sortais de l’armoire
Je me retrouve face à mon double

J’assume mes défaites,
Je suis fier de mes victoires
Je garde haute ma tête
Quand je me regarde dans le miroir

Qu’on me dise hors des normes sociales
Qu’on m’exclut de ce qu’on appelle les gens bien
J’assume d’être moi, j’assume d’être marginal
Loin du modèle la maison, la famille et le chien
On dira que je ne tourne pas rond
Loin d’une vie carrée qui mise à fond sur la forme
Je préfère mettre l’énorme sur le fond
Car au fond, il devrait être norme

On a tous une vision différente des choses
Cette petite lueur, seuls à pouvoir la percevoir
Alors essaie, alors tente, alors ose
Tu es toi, l’homme ou la fille du miroir
Moi, j’aime ce moment où je suis seul
Seul face à moi-même dans le miroir
Rien d’autre que ma seule gueule
Face à mes peines et mes espoirs

Le miroir, j’en ai fait ce champ de bataille
Où mon bien et mes maux s’affrontent
Où j’ai appris à aimer mes cicatrices et mes entailles
Je regarde maintenant avec fierté ce qui était ma honte
J’ose maintenant regarder en face, oui j’ose me voir
Je regarde dans les yeux le destin que la vie a à me pourvoir
J’en fais un festin et il mérite bien un pourboire
Oui, je suis fier de ce que je vois dans le miroir

J’assume mes défaites,
Je suis fier de mes victoires
Je garde haute ma tête
Quand je me regarde dans le miroir

Mère Nature

MÈRE NATURE
ou le message d’un de tes fils

Il y a un an, j’avais fait ce texte sur l’Amazonie
12 mois plus tard, mère nature n’en finit plus son agonie
Pour elle s’est offert une petite trêve, un virus nommé Covid
Quand l’homme découvre ce que c’est une vie de vide
Mais il reprend vite le dessus car l’économie le rend avide
En arrachant les arbres, en polluant les champs de pesticide
Est-il conscient que c’est son avenir qu’il dilapide
Qu’en agressant la nature, à petit feu, il se suicide…

En 2 siècles l’homme est presque venu à bout de ses ressources
Quand comprendra-t-il que l’eau ne coule pas de la bourse
Quand l’homme réfléchira-t-il et arrête-t-il sa course
Quand l’homme verra-t-il que la nature est son estuaire et sa source
Il a bousculé son équilibre, merci la révolution industrielle
Il a innové et inventé mais impossible de créer une nature artificielle
Il a pollué les océans, la terre, le ciel
Il a fait du paradis une terre pestilentielle
Il a fait fondre ses glaciers et troué la couche d’ozone
Il n’a eu aucun respect ni pour la flore, ni pour la faune
Des espèces communes aux zones et espèces protégées
Ni même ce qu’il met dans l’assiette, sa propre survie en danger
Sans respect pour son bétail dans les abattoirs
Sans respect pour ses rivières et ses fleuves qui coulent noirs

Il va même privatiser l’eau, le plus précieux de nos trésors
Sur l’autel du profit, sur l’autel du confort
Faudrait-il que l’argent pousse dans les arbres
Pour qu’il grave le respect de la nature dans le marbre
Notre mère nature, celle qui nous a donnés vie
Celle qui nous donne de l’air, celle qui nous nourrit
Plus il évolue et moins l’homme devient mature
Plus le temps passe moins il respecte mère nature
La nature s’exprime mais nous n’écoutons pas ses murmures
Que ressent elle à souffrir de la surdité de sa progéniture
Qu’en sera-t-il demain, qu’en sera-t-il dans le futur
Je dois t’avouer que j’ai peur pour toi, oh mère nature.

Amazonie

Je me lève avec une pensée pour une vieille dame qui tousse
Un pincement au cœur car elle un peu notre mère à tous
Je me lève avec une pensée pour notre dame qui brûle
J’en ai le ventre qui gargouille d’imaginer la forêt qui hurle
Je veux parler de ce monument millénaire de dame nature
Celle dont on a besoin, à conjuguer au passé, présent et futur
Ça et là je lis que certains ne se sentent pas concernés
Que c’est loin, que c’est pas chez nous, je me sens vraiment consterné
On n’a beau être que de passage sur cette terre si belle
On a fait comme si c’était chez nous et on en a fait un beau bordel
On a cru qu’on en était propriétaires
Certains ont transformé le navire en galère
D’autres sont coupables de rien voir et se taire
Terre, notre planète dont nous sommes tous colocataires
Les satellites montre notre planète bleue maculée d’une tâche rouge
Une plaie ouverte, comme le sang qui coule et personne qui bouge
Un sang brûlant fait de cendres et de braise
C’est ton cœur qui s’évanouit, te plonge dans le malaise
Notre monde saigne, une blessure, la forêt demain ne sera plus verte
Prend il conscience l’homme qu’il court à sa perte
Prend il conscience que la nature l’alerte
Quand les villes autour d’elle sont plongées en pleine nuit
Comme une éclipse pour montrer à ses fils ses ennuis
La nature brûle et dans le ciel elle crache
Des nuages de fumée, la nature se lache
L’homme ne peut l’ignorer, sa souffrance elle ne cache
Comme un message, la nature qui se fâche
Quand le ciel perd son bleu
pour se couvrir de gris
Quand de ce destin de feu
elle montre qu’elle est aigrie
Je me lève avec une pensée pour une contrée mystérieuse,
Une nature sauvage, une flore riche et une faune rieuse
Une densité de végétation, des animaux, des hommes et des fleurs
Pour tous ceux là, c’est une maison qui brûle, entendons nous leurs pleurs
Je me lève avec une pensée pour cette dame à l’agonie
Ce territoire du monde, ce bout de chez nous qu’on nomme Amazonie
Une pensée à ceux pour qui les arbres ont une âme
Ceux qui sont touchés dans leur cœur et leur chair par ce drame
Quand il y a si peu de temps, il en était de même en Sibérie
Autre poumon dans laquelle tant de bronches avaient péri
La planète est malade, elle a les poumons d’un fumeur, c’est symbolique
En brûlant elle tousse, elle n’en peut plus d’avaler notre gaz carbonique
Si on y ajoute les océans pollués de déchets, mer-de plastique
La nature peine à respirer, l’homme l’a rendue asthmatique
La nature s’essouffle et transpiré, les glaciers fondent
Les baleines s’échouent, les tsunamis sont des ondes
Des secousses, la nature se révolte, la nature gronde
Elle souffre et des signes sont là pour le montrer à chaque seconde
L’homme, évolution qui a parfois oublié d’être lucide
A t il la solution au problème qu’il créé, à cet écocide
Quel écho donnera t il aux cris de la nature qui résonnent
L’homme parviendra t il à avoir sa folie qui se raisonne
Pardonne nous, oh nature qui nous nourrit
Pardonne tes fils, tous responsables, tous pourris
Je ne peux modestement que traduire ton appel
En faire l’écho miserable mais sache que je pense à toi ma belle

 

Amazonie (24.08.2019)

16. L’amour véritable

J’écris ce commentaire le 11 novembre, c’est amusant ça fait juste un an que j’ai pris conscience de mes sentiments.

C’était le risque, un risque que mon innocence n’avait pas calculé, celui qu’à peine entrevoir un peu de clarté d’une lucarne, mon cœur allait s’éveiller.

Mais au-delà de ce sentiment « d’amour », celui qu’on entend communément et qui, avec le temps, finira par paisiblement se rendormir, il y a toutes les autres formes d’amour dans ce que j’ai pu et peux éprouver pour toi.

Celui de l’ami qui veille sur son amie, celui du frère qui veille sur sa petite sœur, un amour profond, vrai et sincère. A jamais tu laisseras une trace unique dans mon cœur et dans ma vie.

 

C’est l’histoire d’un cœur de pierre, d’un cœur lourd
D’un cœur de glace qui fond sous le soleil de l’amour
D’un cœur qui n’avait jamais laissé la porte ouverte à personne
Qu’on avait appelé sans réponse, où les tocs tocs résonnent
D’un cœur dont on pensait les voies impénétrables
D’un mur qui s’est fissuré sous les coups de l’amour véritable

Aimer c’est ouvrir la porte de son cœur
En laisser les clés pour le pire et le meilleur
C’est donner à l’autre le droit de nous faire souffrir
C’est se mettre à nu mais encore se dévêtir
Pour réchauffer le cœur de qui l’on aime,
C’est se battre ensemble, oublier ses problèmes

C’est laisser le cœur à vif de ce qu’il l’avait agressé
C’est laisser à l’autre la voie libre pour nous blesser
Car ce type de cœur est un gouffre plein de failles
Un puits d’amour à aller explorer au fond des entrailles
Un cœur à la forte tête, qu’on pourrait croire invulnérable
Tombé au chant du cœur sous les coups de l’amour véritable

C’est ouvrir son cœur au point d’en être trop honnête
Être vrai à en dire trop mais sans rien qu’y ne se regrette
C’est s’offrir avec sa beauté mais aussi ses douleurs
Comme la rose peut s’ouvrir avec ses épines et sa fleur
C’est mettre à l’air libre ce qu’il y a de plus doux, de plus dur
L’amour véritable, ce qu’il y a en nous de plus fou, de plus pur

Une autre preuve tangible qu’on rencontre l’amour véritable
Avant et après ton cœur est un désert aux mille grains de sable
Là où est la douleur était une douce sœur
Là où la douceur n’était qu’un doux leurre
Vient pousser une plante rare, l’amour est un miracle
Qui au milieu des pierres vient vaincre tous les obstacles

Aimer c’est aussi laisser partir l’autre vers son destin
Même si l’on aime encore, laisser l’amour sur sa faim
Aimer c’est semer les fruits d’un amour sans même le récolter
C’est laisser aller l’autre vers le bonheur sans même se révolter
Aimer c’est réaliser des choses dont on se croyait incapable
Se dépasser à en être plus fort que soi, il est l’amour véritable

Parce que la vie peint et trace son chemin,
Qu’elle ne nous a pas destinés les mêmes desseins
Il viendra un jour où il faudra se dire au revoir
Alors même que mes yeux n’auront que toi à voir
Alors je t’en conjure, ce jour venu ne me dis pas adieu
Car je crois que les larmes brûleraient par trop mes yeux

Parce que la vie nous fera voler chacun de nos propres ailes
À chacun de nous d’écrire nos destins en vies parallèles
S’éloigner pour vivre chacun notre propre histoire
Se retrouver pour partager nos doutes et nos espoirs
Écrire ensemble des souvenirs qui resteront impérissables
Ne sera-t-il pas finalement pas vraiment là l’amour véritable

 

L’AMOUR VERITABLE (19.09.2020)

 

L’Amour Véritable

J’écris ce commentaire le 11 novembre, c’est amusant ça fait juste un an que j’ai pris conscience de mes sentiments.

C’était le risque, un risque que mon innocence n’avait pas calculé, celui qu’à à peine entrevoir un peu de clarté d’une lucarne, mon cœur allait s’éveiller.

Mais au-delà de ce sentiment « d’amour », celui qu’on entend communément et qui, avec le temps, finira par paisiblement se rendormir, il y a toutes les autres formes d’amour dans ce que j’ai pu et peux éprouver pour toi.

Celui de l’ami qui veille sur son amie, celui du frère qui veille sur sa petite sœur, un amour profond, vrai et sincère.

A jamais, Marion, tu laisseras une trace unique dans mon cœur et dans ma vie.

 

C’est l’histoire d’un cœur de pierre, d’un cœur lourd
D’un cœur de glace qui fond sous le soleil de l’amour
D’un cœur qui n’avait jamais laissé la porte ouverte à personne
Qu’on avait appelé sans réponse, où les tocs tocs résonnent
D’un cœur dont on pensait les voies impénétrables
D’un mur qui s’est fissuré sous les coups de l’amour véritable

Aimer c’est ouvrir la porte de son cœur
En laisser les clés pour le pire et le meilleur
C’est donner à l’autre le droit de nous faire souffrir
C’est se mettre à nu mais encore se dévêtir
Pour réchauffer le cœur de qui l’on aime,
C’est se battre ensemble, oublier ses problèmes

C’est laisser le cœur à vif de ce qu’il l’avait agressé
C’est laisser à l’autre la voie libre pour nous blesser
Car ce type de cœur est un gouffre plein de failles
Un puits d’amour à aller explorer au fond des entrailles
Un cœur à la forte tête, qu’on pourrait croire invulnérable
Tombé au chant du cœur sous les coups de l’amour véritable

C’est ouvrir son cœur au point d’en être trop honnête
Être vrai à en dire trop mais sans rien qu’y ne se regrette
C’est s’offrir avec sa beauté mais aussi ses douleurs
Comme la rose peut s’ouvrir avec ses épines et sa fleur
C’est mettre à l’air libre ce qu’il y a de plus doux, de plus dur
L’amour véritable, ce qu’il y a en nous de plus fou, de plus pur

Une autre preuve tangible qu’on rencontre l’amour véritable
Avant et après ton cœur est un désert aux mille grains de sable
Là où est la douleur était une douce sœur
Là où la douceur n’était qu’un doux leurre
Vient pousser une plante rare, l’amour est un miracle
Qui au milieu des pierres vient vaincre tous les obstacles

Aimer c’est aussi laisser partir l’autre vers son destin
Même si l’on aime encore, laisser l’amour sur sa faim
Aimer c’est semer les fruits d’un amour sans même le récolter
C’est laisser aller l’autre vers le bonheur sans même se révolter
Aimer c’est réaliser des choses dont on se croyait incapable
Se dépasser à en être plus fort que soi, il est l’amour véritable

Parce que la vie peint et trace son chemin,
Qu’elle ne nous a pas destinés les mêmes desseins
Il viendra un jour où il faudra se dire au revoir
Alors même que mes yeux n’auront que toi à voir
Alors je t’en conjure, ce jour venu ne me dis pas adieu
Car je crois que les larmes brûleraient par trop mes yeux

Parce que la vie nous fera voler chacun de nos propres ailes
À chacun de nous d’écrire nos destins en vies parallèles
S’éloigner pour vivre chacun notre propre histoire
Se retrouver pour partager nos doutes et nos espoirs
Écrire ensemble des souvenirs qui resteront impérissables
Ne sera-t-il pas finalement pas vraiment là l’amour véritable

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