Avoir souffert

Notre souffrance est indéniable, mais qu’en faire ? Comment la transformer en expérience positive…
La comprendre, la partager, qu’elle puisse servir d’expérience et d’enseignement à d’autre, je crois que c’est une façon de l’adoucir et aussi de lui donner du sens « je n’ai pas vécu ça pour rien, c’était mon destin, j’en fais quelque chose, j’en fais une mission. »

Ponctuées d’épreuves et de souffrances
Il en est ainsi de centaines d’existences
Qui se meuvent parfois en espérances
Quand tu la transformes en expérience
Quand tu sors de ses silences…
Quand du sort tu fais une chance
Quand ce qui a sorti de toi des pleurs
Quand de ce mal tu plantes une fleur
Apprenant ainsi à cultiver ton jardin
Quand d’une tâche tu fais un dessin
Quand tu viens bousculer les cieux
Pour tordre son cou au destin
Quand tu l’enlèves des yeux,
Que tu viens tendre ta main
Quand ta compassion vient vaincre ta rage
Quand tu trouves en toi, la force du courage
D’exposer ta vie sous forme d’ouvrage
Poser des mots sur ce qui était pour toi outrage
Vient le temps de l’échange,
Le temps du partage
Où plus rien ne te dérange,
Où l’aigreur devient sage
Quand les maux sortent du fond de ton toi
Quand tu viens accueillir la bonté sous son toit
Quand tu les acceptes comme partis de ton tout
Que tu fais de cette fausse carte ton atout
Quand de ce qui a fait couler tant de larmes
Tu en fais une force et une arme
Que tu sais la diriger
Pour en faire une armure
Que tu sais la digérer
Et en faire un art mûr
Non pour blesser
Mais pour protéger ton prochain
Non pour casser
Mais pour donner un coup de main
Ce qui t’a rendu contre toi et le monde
Plein de rancœur et de mépris
Mais comme la terre est ronde
Tu as su faire le tour de ton esprit
Ce qui était un mur,
Tu en as fait un pont
Ce qui était une rature
Tu en as fait un tableau
Tu es devenu maître de toi-même
La vie est sortie de ce problème
C’est devenu l’œuvre de ton existence,
C’est une vie, ta vie, ta cause
Tu sais maintenant, ta souffrance
Tu sais qu’elle a servi a quelque chose

 

 

AVOIR SOUFFERT (25/06/2020)

Je garde le cœur ouvert

Tss tss oui toi
« Tu sais, méfie-toi de ce qu’ils disent
Dans ton dos ils sont là, ils te méprisent
A ton sujet, ils cassent et ils médisent »

Ah ah ah
Je les connais ils font tout, que je les lise
Ils espèrent qu’ainsi ils me les brisent
Mais qu’ils me tapent, moi je les bise

Face à la haine rien ne vaut mieux que l’amour
Même si j’ai parfois le cœur gros, le cœur lourd
Alors je vous le dis sans détours
Le silence sonne mieux que vos tambours

Tourner le dos ou ouvrir le cœur.
Une simple question de choix
Entre compassion et rancœur
Choisis bien qui est ton roi
Faire rimer pardon avec bonheur
Une simple question de foi
Le bien et le mal, un seul vainqueur
Alors choisis bien qui est ton toi

J’ai la persévérance de l’eau
Celle qui vient creuser la pierre
Toujours le regard haut,
Toujours le verbe fier
Toujours le verbe haut,
Toujours le regard fier
Alors tournez moi le dos
Je garde le cœur ouvert

 

JE GARDE LE CŒUR OUVERT (22/6/2020)

Mon corps

Après 8 semaines de confinement, j’exhibe un corps plus athlétique et affûté que jamais, voilà ce qu’il représente pour moi, une relation complexe.

 

A m’exhiber, on me dira fruit de prétention
Je vous laisserai seuls juges de vos spéculations
Je suis mon corps, je suis mes luttes et mes tensions
Témoin de mon parcours, acteur de mon évolution
Je suis cette enveloppe, je suis ce bouclier
Réduit à me protéger, à ne point m’être familier
Ces heures à transpirer, à soulever de la fonte
A forger cette armure, qui me protégeait de la honte
Qui m’a fait aller aux antipodes de ma nature
A me faire croire que c’était ma juste nourriture
Je me suis affronté dans le miroir, j’ai appris à m’accepter
Avec mes cicatrices qu’elles soient réelles ou imagées
A quoi bon se mentir quand on se regarde dans la glace
Concave ou qu’on vexe, regarder la réalité en face
Seul face à son regard, on choisit qu’elle est sa place
Être petit ou grand, se fondre ou alors se fonder dans la masse
Des choix de vie qui ne rentrent pas les normes
Un corps que je sculpte pour ne plus rentrer dans l’énorme
Je choisis d’être bien dans mon corps
Car il est le toit de mon âme, sa maison
Je choisis avec moi-même d’être en accord
Parce me sentir à mon image est ma raison
Je choisis de le rendre libre et fort
Car à mes yeux, il cesse d’être prison
A la recherche de l’harmonie, d’une allure esthétique
A la recherche de la force, d’une carrure athlétique
J’ai cherché la perfection, je recherche le travail bien fait
Un travail au jour le jour, pour avoir le bon effet
Être bien dans sa tête, sans l’être dans son corps quelle hérésie
Vouloir scinder l’un de l’autre, n’est-elle point-là la folie
Mon esprit fait corps avec mon cœur
Comme j’ai le corps au cœur de mon esprit
L’esprit du corps me tient à cœur
Je suis moi quand esprit, cœur et corps sont unis

 

MON CORPS (11/05/2020)

 

13. Le coach

Parce que c’est ma passion, mon métier, ma vocation, mon identité.

Il est un métier, mais avant tout histoire de vocation
Une force qui coule dans les veines, une histoire de passion
Entraîner, ou littéralement emmener avec soi
Coach, personne qui accompagne, qui montre la voie
Entraîner, c’est trouver l’équilibre sur bien des aspects
D’abord être impeccable, avoir et gagner le respect
C’est suivre une philosophie, et ne pas s’en détourner
C’est répéter des gammes, sans jamais vivre une même journée
C’est sortir des normes pour être une figure iconoclaste
C’est chercher le meilleur mais d’abord ne pas être néfaste
Primal non nocere, on peut s’appliquer le serment d’Hippocrate
Car un coach sans principes, c’est une figure renégate
C’est avoir des convictions sans s’ancrer dans la certitude
C’est utiliser la technologie sans entrer dans la servitude
C’est suivre sa trame tout en sortant des sentiers battus
C’est imposer ses croyances et lutter contre les idées reçues
C’est avoir des certitudes et savoir se remettre en question
C’est apprendre des autres tout en suivant ses convictions
C’est planifier, pour amener l’avenir dans le présent
C’est faire maintenant pour être prêt au bon moment
Coacher, c’est surtout vivre une aventure avec l’humain
C’est être un guide, c’est savoir monter le chemin
Entraîneur et athlète, d’abord une histoire de regard
Croire l’un en l’autre, et ce dès la ligne de départ
C’est transmettre des savoirs mais surtout une passion
C’est suivre une route mais être en perpétuelle adaptation
C’est croire à un potentiel, et que l’autre croit en lui
Sur un plan plus égoïste, c’est opter pour une vie sans ennui
Approche holistique, que cœur, corps et esprit ne fasse qu’un
Développer des qualités mais d’abord faire croire en son instinct
Le coach assure, le coach rassure
Discret dans le succès, présent dans les coups durs
C’est taire les engueulades comme entendre les silences
C’est trouver les mots pour redonner la confiance
C’est trouver les paroles justes, celles qui réconfortent
Savoir parfois hausser le ton, apporter les mots qui exhortent
Certains auront besoin qu’on les mette dans la modération
D’autres qu’on les booste, qu’on soit source de motivation
Pour certains, ce sera aider à casser des croyances
Les éveiller sur la voie de leur pleine conscience
Coacher, c’est enseigner mais aussi apprendre au quotidien
C’est se dire qu’on ne sait rien, mais qu’on saura plus demain
C’est faire preuve d’exigence, c’est faire preuve de tolérance
C’est pousser l’autre vers le haut, vers sa pleine performance
C’est être modeste quand on rencontre le succès
C’est apprendre des défaites et savourer sans excès
C’est être un leader, c’est avoir en tête une mission
C’est se transcender, c’est un visa pour l’émotion
C’est donner et apporter le meilleur, on l’a en nous, en nos tripes
Coacher c’est échanger, c’est croire à la force de son équipe

 

LE COACH (10.05.2020)

Ma Providence

En réalité, c’est un texte un peu prétentieux dans lequel je m’offre moi-même des louanges, conscient quelque part que c’est moi qui aie pu être cette providence.

Comme si, recevant insuffisamment de reconnaissance, je m’en accordais moi-même.

Un besoin d’être reconnu pour le bien que j’ai fait, mais surtout pour moi-même, l’acceptation que j’ai pu faire le bien auprès de mes amis.

Cette première quinzaine de mai n’est-elle finalement pas l’apogée de mon état de grâce, sa pleine maturité, au beau milieu du printemps.

Son physique, fort, sec et affûté comme jamais, mon mental, libre et libéré sont simplement au sommet de la montagne…

Que serai-je si la vie ne t’avait pas mis sur mon chemin
Qu’en aurait-il été de moi si tu ne m’avais pas donné la main
Je ne sais pas si c’est le destin mais c’est une évidence
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

A ne pas me juger, à chercher les clefs pour me comprendre
Tu as ouvert la serrure, c’est mon armure que tu as su fendre
Tu m’as fait accepter que je n’avais pas de comptes à te rendre
Mis en confiance, que tu n’avais pas de pièges à me tendre
Tu as été si patient, me montrer que tu serais là à m’attendre
Que même dans mes silences, tu es capable de m’entendre
Tu guides ma vie, tu as tant de choses à m’apprendre
Et parfois je doute de pouvoir un jour te le rendre

Qu’en aurait-il été si tu n’avais pas eu cette persévérance
D’être ainsi mon guide tant tu perces mes errances
Je te livre mes secrets, tu es ma bulle de confiance
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

Qu’en aurait-il été de-moi si tu ne m’avais pardonné
Si tu avais fini par te lasser, si tu m’avais abandonné
Qu’en aurait-il été de moi si ta haine avait dominé l’amour
Si je t’avais donné trop de peine, rendu le cœur trop lourd
Quand aurait-il été de moi si tu n’avais pas une âme neuve
Si tu n’avais pas eu la force de surmonter tes épreuves
Qu’en aurait-il été si tu avais gardé ton cœur de pierre
Qu’aurait été ma vie si tu étais juste resté fier

Pour mon passé, mes fautes, tu as tant d’indulgence
Pour mon présent, mes espoirs, tu as la juste exigence
Pour mon futur, mes rêves, tu as tant d’espérance
Tu es ma bonne étoile, tu es ma providence

MA PROVIDENCE (08/05/2020)

17. Le Chemin

Écrit pendant un beau moment de partage, celui des 24 heures home-trainer pendant le confinement.

Ce chemin que j’ai su enfin trouver, du moins sur lequel je me suis engagé, même s’il comporte encore bien des obstacles, des impasses et des déviations.

Ce chemin dont j’ai juste envie d’emprunter une grande partie avec toi.

Et ton chemin, celui que j’espère tu pourras (re)trouver.

Je ferme les yeux et je m’imagine marcher sur mon chemin
Chaque voyage commence par un pas, je m’en vais conter le mien

Des années le dos voûté, attitude cyphotique,
A me refermer sur moi-même, habitudes psychotiques
J’ai changé de vision grâce aux coups durs
Colonne comme un pilier, j’ai changé de courbure
Poitrine ouverte, offrant un accueil vibratoire
L’accueil des sens, organes comme des passoires
A laisser aller, à laisser passer les bonnes ondes
A m’ouvrir chaque seconde, m’offrir à la vie et au monde

Sur ma route, sur mon chemin,
J’ai croisé plus que dix errances
Être moi-même pour être bien,
Je suis devenu fort de mes différences

Mon chemin je le dirige et pas besoin de secrétaire
Assumé, face à la glace et au monde, sans secrets à taire
Mes accrocs, je ne suis pas venu en faire l’inventaire
Accroc à mes pensées, on me prend pour un sectaire
Si je suis gourou, je suis aussi mon propre disciple
J’unis corps et esprit, j’ai le goût de l’indicible
Être capable de voir, visualiser l’invisible
Pour être capable de réaliser l’impossible
Croire en ma force pour devenir invincible
Me concentrer sur moi-même sans être impassible
Me surpasser, ne pas me contenter d’être un passable
Car maintenant je sais que j’avance d’un pas stable
Je suis un mortel, sensible et loin d’être invulnérable
Pas besoin d’être admiré, à quoi bon être vénérable
Avoir bon cœur et la force d’être mentalement infranchissable
Choisir son attitude, qu’ouragans deviennent grains de sable

Chacun son chemin, le mien, le tien, le sien
Règle d’or, être soi-même pour être bien
Chacun son chemin, le notre, le votre, le leur
Sans à priori car préjugés ne sont que leurres

Savoir se retourner, être droit, regarder dans les yeux son parcours
Savoir faire fi de la fierté qui nous joue souvent bien des tours
Vie droite ou remplie d’obstacles qui nous fait faire bien des détours
Savoir faire preuve de fierté, quand on s’accueille avec amour

Sur le chemin, au-delà de ce qu’on atteint
Voir au-delà de l’aspect brut de ce qu’on obtient,
Car l’essentiel c’est la route, c’est le chemin
C’est ce qu’on écrit, c’est avancer vers ses desseins
C’est ce qu’on peint, c’est que ce qu’on dessine
C’est aller vers ce pour quoi on se destine

Chemin de la résilience, de la rédemption
Chemin de l’accueil et des acceptations
Suivre son étoile, l’intuition la plus nutritive
Ne pas perdre le nord, c’est sa latitude positive

Mon chemin,
C’est ma route, c’est mon destin,
Mon chemin,
C’est être moi-même pour être bien

15. Viens

Un texte pour toi, une incitation à me prendre la main, me montrer en leader, prêt à te guider, prêt à guider notre équipe.

Nous sommes à la veille de ce premier défi sportif que nous sommes sur le point de partager, ces 4 fois 6 heures de home-trainer, pédaler ensemble comme si même cette épidémie et ce confinement ne pouvaient pas nous éloigner.

Ce rêve qu’on avait de vivre ensemble, de surmonter nos difficultés, il n’est pas mort…

Viens, prends-moi la main
On prend la route, on fait le chemin
Viens, je sais qu’on réussira ensemble
Parce que ce projet, ce qui nous rassemble
Viens, on arrête d’avoir peur de nos rêves
On part à l’aventure, sans s’accorder de trêve
Viens, on cesse d’avoir pour ne plus qu’être
On se bat pour ce rêve qu’on est seuls à connaître
Viens, on se rappelle qu’on a qu’une seule vie
Alors on décide d’aller au bout de nos envies
Viens, on s’accorde le droit de cet espoir
Celui dont on rêve même quand on pense en noir
Viens, on se donne les moyens de réussir
On se prend en mains et on décide d’agir
Viens, on vit l’aventure à fond
On décide de lâcher prise et de tenir bon
Viens, on oublie qu’on a aucune chance
On s’en fout des autres, de ce qu’ils pensent
Viens, on respecte ce que l’on est, ce que l’on veut
On donne tout, pas seulement à faire pour le mieux
Viens, on risque tout, même de se perdre pour se trouver
Y a qu’à nous-mêmes qu’on a des choses à se prouver
Viens, on vit notre vie, on crée notre propre système
Jugés de toute façon, autant l’être d’être nous-mêmes
Viens, on décide d’animer nos desseins
Pour ça, on devient maîtres de nos destins
Viens, on est des gladiateurs, on écrit notre péplum
Perdre ce que l’on a pour gagner ce que nous sommes
Viens, on oublie le passé pour vivre l’instant présent
Sans penser au futur car notre vie c’est maintenant
Viens, on a faim et c’est nos rêves qu’on doit nourrir
On n’a pas choisi de naître, on ne choisira pas de mourir
Viens, on choisit comme on vit, on choisit comme on meurt
Pour qu’il continue de battre, on choisit de vivre avec le cœur

 

VIENS (29/04/2020)

Complicité

Une complicité unique avec mon amie.

Parce que nous sommes des doubles, parce qu’on se reconnaît dans nos douleurs, parce qu’on a cette passion en commun, parce qu’on a cette aventure qui nous a réunis.

Si tu as souvent envié celle que je peux avoir avec d’autres en général, c’est pour toi qu’était ce texte car même s’il y a peu de paroles, même s’il y a peu de gestes, cette complicité est forte, réelle.

Même si, chacun notre tour, nous nous sommes parfois détournés l’un de l’autre, nous savons que nous sommes et serons toujours présents l’un pour l’autre… toujours avec toi, liés à jamais.

 

Je suis cette âme qui va chercher à comprendre toute ta complexité
A l’accueillir et l’accepter, elle naît là la complicité

Quand ton ciel se couvre de nuages, je suis ton rayon de soleil
Et je me mue en oreiller quand tu ne trouves plus le sommeil
Quand tes larmes coulent, j’essaie de me faire éponge
Accueillant ce qui te fait mal, accueillant ce qui te ronge
Gardien muet de tes cauchemars et de tes songes
Quand il se fait tard, quand tes maux s’allongent
Parce que tu peux te confier à livre ouvert,
Que je suis l’ancre quand ta vie s’écrit à l’envers
Quand tu te fais un sang d’encre, loin d’être rose
Tu sais qu’avec moi les pages resteront closes
Que tu peux livrer tes pensées, même les plus intimes
Je suis là pour te redonner l’espoir, même le plus infime
Car je sais depuis longtemps que la vie est loin d’être lisse
Comme simple vertu de ne pas m’offusquer au moindre vice
Quand la vie s’emplit de doutes et que tu en pâtis
Qu’ai-je donc d’autre à offrir qu’écoute et empathie
Sans chercher d’emprise, je t’offre juste un peu de réconfort
T’aider à gérer les crises, faire que tout ton toi redevienne fort

Savoir t’écouter et échanger, et ce en toute simplicité
Te confier aussi sans tabou mes blessures, elle est là la complicité

Parce qu’une vie pleine est faite de hauts et de bas
Les vrais amis ont des idéaux mais pas peur des débats
Partager les tourments, la richesse est dans l’échange
Pour que l’espoir renaisse, pour que ta vision change
Celui qui va toujours essayer de te redonner la confiance
Derrière ton mal, de ta force te faire prendre conscience.
Sans tabou, tu sais que tu pourras aborder tous les sujets
La possibilité de parler de tout, loin des craintes d’être jugée
Car je préfère les vérités qui font mal aux mensonges qui rassurent
Aucune barrière n’est infranchissable et mon cœur perce les murs
Car il n’y a rien que je puisse avoir peur d’entendre,
Oui j’ai la tête dure mais j’ai d’abord le cœur tendre
Je me fais bras, cœur, pour libérer tes blocages
Car aucun de tes secrets ne méritent de rester en cage
Je sais lire dans tes yeux, les tourments, les complexes
Je te couvre d’amour comme si j’étais un accent circonflexe

Parce que je parle au naturel, je fais gage d’authenticité
Ne pas avoir peur d’être jugé, c’est ainsi qu’elle se dégage la complicité

Complice ou confident, peu importe le nom qu’on me donne
Toujours celui qui écoute, je suis parfois celui qui sermonne
Mais toujours bienveillant, quand je le fais c’est pour ton bien
Un coup de pied au cul a plus de valeur que la lâcheté qui ne vaut rien
Brut de décoffrage, toujours honnête dans mes réponses
Souvent je sais ce qui te blesse sans même que tu l’annonces
Je suis toujours là pour le pire, et jamais je ne renonce
Si ta vie est champ de bataille, je suis ton soldat, celui qui fonce
Alors je dois accepter que parfois ma franchise effraie
Et si mon cœur est chaud, sache que mon esprit est vrai
Sciemment, je sais que je suis présent plus pour le pire que le meilleur
Je me prends plus la tête entre les mains, je préfère les avoir sur le cœur
Car il est celui qui guide ma route et celui qui écrit ces lignes
Quand tu m’honores de ta confiance, j’essaie de m’en montrer digne

Juste écouter, il n’y a pas plus grande simplicité
Être juste soi-même, elle est là l’authenticité
Elle nous permet d’affronter la vie, sa complexité
Je suis juste heureux de la vivre avec toi, la complicité

COMPLICITE (12/04/2020)

Bigorexique

« Une obsession est une passion négative, une passion est une obsession positive », je ne saurai citer l’auteur de cette phrase mais comment faire autrement que de la citer.

Ou les dérives d’une pratique sportive, cette passion, qui m’a profondément transformé, me permettant tant de m’exprimer, de me faire mûrir, de naître quelque part que me faire souffrir, d’empêcher le développement des autres facettes de mon existence comme la vie sociale.

Cette bigorexie c’est aussi le symbole des troubles du comportement alimentaire car elle s’est installée en parallèle.

Je crois qu’en cela nos histoires se ressemblent tellement…

Aujourd’hui je m’étais fait la promesse de ne pas m’entraîner
Je vous promets que j’ai essayé mais j’ai fini par craquer
Je ne peux comprendre, pourquoi ai-je donc ce manque de volonté
Ce matin c’est l’histoire de ma vie, et je m’en vais vous la conter
Je suis ce poète pour qui le sport est le premier mot à mon lexique
Pour être honnête, je crois que j’ai un petit penchant bigorexique
Passion enivrante que je viens pratiquer au-delà du raisonnable
Addiction dévorante que je viens exprimer au-delà du profitable
Toutes les heures et les séries viennent parfois perdre leurs sens
Et se sont transformées en années, c’est ma vie depuis l’adolescence
Quand bouboule rencontra un vélo, ce fut une sacrée révélation
Et il ne fallut pas bien longtemps qu’il n’en devienne ma religion
La base de ma pyramide de Maslow, le sport comme besoin élémentaire
Pour apaiser ma violence intérieure, pour compenser les excès alimentaires
Cette force allait devenir addictive, je ne le savais pas encore
Une obsession maladive que de rouler pour devenir plus fort
Toujours aller plus loin dans les limites, c’est le sommet de mes idéaux
À l’entraînement j’en fais beaucoup et je finis par en faire trop
Pourtant parfois j’essaie de me lancer des défis sages
Mes mon addiction reprend le dessus et me dévisage
Les jours passent, j’enchaîne les tractions et les heures de home-trainer
Sans récup, trop barré pour suivre mes propres conseils d’entraîneur
Bien conscient d’être installé dans ce qu’on appelle surentraînement
Quand je me ramasse à la pelle, car je pratique tout abusivement
Endurance pour sculpter mon mental, musculation pour sculpter mon corps
Souplesse, endurance et physique athlétique, un ensemble pour me sentir fort
Être le plus complet possible, cercle vicieux qui ne tolère plus la faiblesse
Côtes cassées ou dos en vrac, je n’écoute pas mes signaux de détresse
Mon corps me trompe, hormones en leurre, je carbure aux endorphines
Je m’accroche, l’air errant, sans même prendre une aspirine
J’ignore les messages de douleur et je suis en mode zombie
Et mes proches et mes clients me regarde d’une façon zarbi
Car peu importe, toujours avancer et repousser mes propres frontières,
Chaque jour en faire moins que demain mais être meilleur qu’hier
J’ai eu trop longtemps la compétition comme principal leitmotiv
Aujourd’hui c’est le combat avec moi-même qui me motive
Car la vie est ainsi, ma passion a pris aussi quelques impacts
Et je suis heureux d’avoir réussi à garder mon envie intacte
Ne vous méprenez pas, le sport est surtout la source de mes plus beaux souvenirs
Ma passion, ma raison d’être, ce qui me fait avancer dans la vie avec le sourire
Sans rancune pour ce sport qui mon corps a bien scarifié
Vie sociale, pro et privée qu’il a souvent un peu sacrifiée
Contradiction tant je suis fier de mes blessures, de mes cicatrices
J’ai toujours vécu mes choix comme un investissement, jamais comme un sacrifice
Alors loin de moi l’idée de me plaindre de ma condition
Je viens plaider que le sport est la première de mes convictions
Juste alerter qu’il peut être dangereux, comme toute addiction
Quand le sport devient drogue, attention à en surveiller la direction
Je suis ce poète pour qui le sport est aussi le dernier mot au lexique
J’ai été honnête, je vous ai contés mon gros penchant bigorexique

 

BIGOREXIQUE (05.04.2020)

 

Confinement

Il y a 15 jours, nous entrions dans une folle période,
La campagne comme refuge, je suis un homme en exode
Je rêvais de partir en retraite, la vie me l’impose
Heureux de mettre mon quotidien sur pause
Au calme, témoin qui monde qui va vivre à 2 vitesses
Loin du vacarme, de ceux à l’arrêt, pensant à ceux en détresse
Le vivre à ma façon, ni vacances, ni punition
Loin des errances, comme une vraie occasion
Profiter du temps donné mais pas en pure perte
Et prendre ce temps, voir la nature redevenir verte
Comme à un autre âge, vie d’un autre temps
C’est de ces rivages qu’on a vu naître le printemps
Témoin de la renaissance perpétuelle de la nature
Qui a passé l’hiver au repos, sans crainte à son futur
Preuve que le succès triomphe toujours des errements
Que la vie est toujours un éternel recommencement
Alors je prends le rythme de cette nouvelle saison
La nature est mon toit, elle est ma nouvelle maison
Je me lève quand pointe la première lueur du jour,
Loin de l’ordinaire où trop de nuits tournaient court
Un repos salvateur qui vient combler heures de sommeil
Quand mon quotidien vient se bercer au rythme du soleil
J’ai choisi de plonger en moi, chaque instant je m’explore
Concentration sur mon mental, concentration sur mon corps
Je redeviens le berger de mon âme, je retrouve le Nord
Je suis mon étoile pour revenir plus grand, plus fort
Cultiver mes jardins, et ce de l’aube au crépuscule
Sans regarder ma montre, sans besoin de calculs
J’ai choisi de vivre ce moment comme on ouvre une fenêtre
Des projets en gestation, pour laisser un nouveau moi naître
Je trouve une nouvelle inspiration et mon âme s’y lance
J’aime et je savoure le doux bruit du silence
Seulement troublée par le doux chant des oiseaux
L’odeur de l’herbe fraîchement coupée dans les naseaux
J’admire la nature, son équilibre en balance
Qui émoustille et réveille tous mes sens
Et je me tourne vers de nouveaux horizons
Je reste chez moi, pour sortir de mes prisons
L’aube d’un nouveau moi, je laisse mes doutes anéantis
Mes certitudes s’accélèrent, tandis que ce monde ralentit
Je lis et j’écoute, toujours avide de connaissances
J’agis sur ce que je contrôle, et je prends pleine conscience
Que je suis sur le bon chemin pour devenir meilleur
Sûr de moi, maintenant que j’ai l’âme d’un vainqueur
Accepter de vivre cette expérience négative
En soi, c’en est déjà une expérience positive
Quand le monde traverse une énième période noire
J’y vois les signes de la solidarité et de l’espoir
Puisse l’homme trouver les leçons de cette crise
Puisse t il un peu relâcher sa folie et son emprise
Sur cette nature, son biberon et son berceau
Puisse t il ressortir un monde plus propre et beau
J’avoue avoir quelques doutes mais peu importe
A chacun d’accueillir le meilleur sur le seuil de sa porte
Car nous sommes tous les graines du changement,
Que la récolte soit bonne à la sortir du confinement
Moi, j’ai choisi de revenir plus fort et déterminé
De libérer ma tête tant que mon corps est confiné
Mais ça n’exclut pas de penser à ceux qui souffrent,
A ceux qui toussent, à ceux à bout de souffle
D’avoir une pensée pour ceux qui travaillent
Qui laissent le pays aller sur les bons rails
Alors oui, je me recentre sur moi
Mais avant tout, je reste chez moi

 

J’ai bravé l’inconcevable
Mes doutes j’ai mis sur la table

15 mars 2019
Nouvel arrêt quand tout démarre.
A l’aube du printemps, un spasme dans le dos, des cris de douleur sur un trottoir parisien, le début de 2 mois de galère et d’errance
15 mars 2020
Nouveau départ quand tout s’arrête
Départ à la campagne, se mettre au vert, sûrement aux vers aussi.

Quand être solidaire consiste à demeurer solitaire
S’éloigner des autres afin de mieux des protéger.
Tout le paradoxe du monde et de cette période…

Faites de cet obstacle une opportunité
Profitez de la période pour vous recentrer sur vous, écrivez à vos proches, dites-leur ce qu’ils représentent pour vous, avancez sur vos projets, avancez sur vos rêves…

Pour moi cette phase de retraite signifiera retrouver le repos égaré ces derniers mois, souffler, respirer, m’entraîner, réaliser les vidéos entraînement et automassage prévues depuis des mois, lire, méditer, avancer sur mon écriture de livre, finaliser mes textes en suspens, travail mon projet Espagne 2021.

Et vous, qu’allez-vous faire ?
Et une pensée au personnel soignant mobilisé au-delà des 100% là où le reste du monde fonctionnera au ralenti…

 

 

CONFINEMENT (31.03.2020)

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