8 Mars

8 MARS, JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME

Par mes amies, par mes rencontres, un sujet qui me touche particulièrement

8 mars on célèbre la femme ou plutôt ses droits
Pour des vies parfois plus a l’enfer qu’à l’endroit
Dans un monde où la femme doit chaque jour prouver
Montrer sa valeur au décuple, faire sa place et la trouver
Dans un monde où elle n’est reconnue que depuis deux générations
Une jungle et ses animaux préhistoriques qui freinent sa libération
Dans un monde où dans certains pays elle n’a le droit que d’être ventre
Là où sa place devrait être avec ses frères, dans un même centre
Dans un monde où l’homme règne par sa queue et son ego
Frères et sœurs naissent-ils, restent-ils libres et égaux
Dans un monde où l’homme oublie qu’il est sorti d’un utérus
Juste pour ce petit appendice que nous portons en plus
Dans toutes les mondes, mode, sport ou spectacle
Spartan, où quand vos vies deviennent un parcours d’obstacles
A ces femmes qu’on plaquent au sol
A tous ces rêves qui s’étiolent
A tous ces espoirs qui s’envolent
A tous ces corps qui se violent

La misogynie n’est qu’une forme de racisme ordinaire
Jugée car elle naît femme comme on naît d’une autre frontière
Parce que tu es femme, ta vie sera faite de douleurs
Comme si tu naissais pauvre, malade ou d’une autre couleur
Des violences verbales, humiliation et mépris
Qui brisent votre estime, qui brisent votre esprit
Des violences physiques qui brisent plus que vos corps
Qui amènent la détresse, qui mènent jusqu’à la mort

Message aux harceleurs
Ces femmes à qui vous faites du mal sont vos mères vos filles vos sœurs
Message à mes frères
Moi-même je reconnais ne pas toujours être exemplaire
Mais faisons preuve d’empathie et de compassion
Nos sœurs méritent mieux que toutes ces humiliations
Message aux femmes
Le combat sera long gardez la flamme
Gardez haut vos révoltes
Gardez espoir qu’un jour elle portent leur récolte

Car chaque femme doit pouvoir être libre de ses envies
Car chaque femme doit être libre de son choix de vie
Être forte, être libre, être elle-même au-delà du paraître
La place de la femme est juste là où elle veut être

05. Tu seras une femme

J’ai repris le célèbre poème de Rudyard Kipling « Tu seras un homme » pour toi.
Plus qu’un message ou un simple poème, un « programme pour ton avenir, les étapes à franchir pour devenir ta meilleure version, pour devenir simplement toi-même. »
J’en ferai au final le texte de la préface de ton livre.
Ce jour des droits de la femme, ce jour bien sûr de la parution de ton reportage à la télévision.
Un message public de soutien aussi, te montrer et montrer aux yeux du monde que je crois en toi.
Une longue hésitation aussi pour la fin du texte aussi, entre « mon amie » et « ma sœur », je choisirai ce second, comme si je sentais déjà que c’était ma place…
« Plus jamais tu ne seras seule, je serai toujours à tes côtés. Courage. Sois forte. »

Si tu sais avouer tes fautes
Et en sortir grandie
Si tu sais garder la tête haute
Et garder le poing brandi
Si tu sais faire fi de la violence
Faire faire aux flots de haine
Si tu sais croire en ta chance
De retrouver la passion dans tes veines
Si tu sais retourner vers ceux que tu as pu blesser
Et te montrer capable d’implorer leur clémence
Comme aller à la rencontre de ceux qui voulaient te brûler
Et à ton tour faire preuve d’indulgence
Si tu sais te battre comme le fait une lionne
Si tu sais te satisfaire de la paix plus que de la gloire
Si tu sais être dernière, et le vivre en championne
Apprendre de la défaite plus encore que des victoires
Si tu peux affronter le regard de ceux dont tu es la cible
Sans ressentir pour eux quelconque violence
Si tu sais devenir forte sans cesser d’être sensible
Et assembler ces 2 contraires d’une même chance
Si tu acceptes que tout ce que tu construis
Soit soumis au parfum de la suspicion
Si tu apprends à contrôler ton esprit
Et que celui-ci cesse d’être une prison
Si tu sais marcher un temps dans l’ombre
Traverser le tunnel sans regarder en arrière
Seulement éclairé par ta foi dans la pénombre
Et retrouver un jour sans crainte la lumière
Si tu sais freiner ta chute au moment de descendre
Accepter de te consumer et faire fi de la souffrance
Et être le Phoenix qui renaît de ses cendres
Faire de celles-ci le terreau de ta renaissance
Si tu sais faire de tes larmes une pluie de révolte
Qui sera la graine d’un meilleur semis
Et faire de ce fruit la plus belle des récoltes
Que de mûrir en gardant ta jeunesse, de ton âge le demi
Si tu sais rester sourde à la vindicte populaire
Être celle sur qui l’on tire et devenir mur
Puis t’ouvrir de nouveau, retirer tes barrières
Pour mieux regarder au loin le futur
Si, sans n’avoir jamais cru en hier
Tu apprends à croire en demain
Repoussant de même tes frontières,
Pour être maîtresse de ton destin.
Si tu sais partir au combat sans certitude d’être glorieuse
Et être sérénité quand se déchaîne la peur
Alors, et ce qui vaut bien mieux qu’être victorieuse
Tu seras alors une femme, ma sœur

TU SERAS UNE FEMME (08/03/2020)

Pleine Lune

J’avais écrit « face claire » et « face sombre », je suis devenu entier, avec ma lumière et ma pénombre.

L’homme est ainsi, telle une lune
Une face sombre, une face claire
Riche de ses forces, de ses lacunes
Tantôt dans l’ombre, tantôt dans la lumière
Joie et tristesse, des sentiments éphémères
Tournant comme la lune, tout est transitoire
Ce qui nous détruit, ce qu’on espère
Tourments et fortune, ni blanc ni noir
Comme il n’est pas de jours sans nuit
Chaque chance a son lot d’infortune
Comme il n’est pas de ciel sans pluie
Ombre et lumière, les 2 faces de la lune
N’espère pas que tout soit rose,
Mais dans ton regard, choisis les nuances
Garde l’espoir quand la vie est morose
Apprends à tes yeux d’y lire la chance
Comme il n’est pas de bonheur sans peine
Les secousses d’un désert, de ses dunes
Comme il n’est pas d’amour sans haine
Ombre et lumière, les 2 faces de la lune
Comme il n’est pas de victoire sans heurts
Chaque sommet a en reflet sa lagune
De joie et de peine, la vie miroite ses pleurs
Ombre et lumière, brille la pleine lune
Rappelle-toi ces moments qui brillent
Retrouve en toi tes espoirs, leurs traces
Rappelle toi l’espoir, tes yeux qui scintillent
Tu es comme la lune qui vit de ses 2 faces
Tu brillais encore, il n’y a pas si longtemps
Ces jours qui passent, temps d’une nouvelle lune
Laisse renaître ses quartiers, laisse-toi le temps
De renaître, que tout soit clair comme une pleine lune

 

PLEINE LUNE (16.02.2020)

La Saint-Claude

Ça na paraît pas mais c’est la version soft de la création.

Et accessoirement bonne fête à tous les Claude que je connais…

Hier on célébrait l’amour et la saint Valentin
J’ai voulu être mielleux, vous tenir par la main

Mais aujourd’hui, 15 février, on célèbre la saint Claude
Mondialement réputé comme capitale de la pipe
Et moi je les aime longues et chaudes
C’est pour ça que je la garde au fond du slip

Quand un doux fumet s’échappe de son bol
De douces effluves peuvent vous rendre folle
Veillez à ce que soit bien bourré le fourneau
Foyer accueillant d’où va jaillir le flambeau

J’aime vous voir prendre en bouche le tuyau
Vous voir son bec entre vos lèvres faire le yoyo
J’aime les pipes à longue tige, elles aspirent bien mieux
Quand le trou de tirage se retrouve bien visse-queue

N’y mettez pas les dents ou vous risquez une écharde
Je n’aime pas les langues de bois, prenez-y donc garde
Loin de moi l’idée d’en faire l’apologie, il est mal de fumer
Savourez avec modération les saveurs d’un calumet

Attention à ne trop avaler au risque de s’étouffer
Ne soyez pas trop gourmand, profitez de chaque bouffée
Veuillez à bien la nettoyer après chaque usage
Surtout en fin de repas, qu’elle n’ait pas goût de fromage

Qu’elle soit en bois de Boulogne ou en bambou
J’aime quand à pleine bouche elle vous fait rougir la joue
Mais j’espère là, maintenant ne pas vous avoir donné faim
Car sachez que les meilleures pipes sont taillées à la main

 

Speech sur la peur

La peur n’évite pas le danger
Le danger c’est la peur

De laisser la peur nous dominer
La peur est le pire des choix, le pire des maîtres

La peur d’accepter ses émotions
D’accepter ses sentiments
La peur de l’échec, la peur de la réussite
La peur d’aimer ou d’être aimé
La peur de la mort de la vie
Avoir peur de souffrir par peur d’aimer
Comme avoir peur de vivre par peur de mourir

La vie n est pas linéaire plate
Une vie de souffrance relative si tu as peur mais tu ne vivras rien

Avant j’avais peur de tout.
Et puis j’ai écrit… j’ai commencé à écrire sur mes peines mes échecs mes peurs mes espoirs

J’ai écrit des textes lourds, parfois des textes stupides toujours en écrivant en face mes textes les plus intenses

Mon expérience

J’ai parlé de ce que je voulais pour l’après, acceptant la mort

J’ai vécu à la Roots et je me suis dit pourquoi pas vivre comme ça

Puis j’ai affronté une 1ere fois la peur de perdre l’ami

La j’ai pas eu peur de me livrer

Puis l’infirmité

Puis Marion
Être plus grand que mes peurs
Elles sont apparues si petites
J’ai su me grandir les piétiner

J’ai élevé ma conscience mental, ce flood, ce 100%

J’avais été un mur pendant des années pour me protéger des autres et de moi même
Et j’ai brisé ce mur à la force de mon âme et de mon cœur
Et les briques de ce mur j’en ai fait un pont pour aller vers l’autre

J’ai été faible
Je suis devenu fort de mes faiblesses

J’ai même accepter d’aimer

Alors oui j’ai souffert
J’ai perdu une partie de ce que j’avais évolué
J’ai regretté quelques temps de m’être ouvert aux sentiments
Et finalement non je ne regrette pas

J’ai cassé mes murs j’en ai fait des ponts
Et je suis prêt pour l’avenir

Merci à ces 2 personnes
Oui vous m’avez fait souffrir
Mais grandir

Restez fortes et à tous n ayez pas peur de vos peurs

Mon 22 Janvier 2020

Mercredi 22 janvier

La veille a été une journée très compliquée… On ne m’avait pas apporté mon petit café du matin, c’est ma « drogue » actuelle pour tenir, jamais plus de 2, 3 exceptionnellement par jour. Mais ce mardi, ni Maria, ni Denis ne m’amène le précieux nectar énergisant.
Je suis si fatigué que j’ai dû m’accorder une sieste de 30 minutes, dès 9 heures du matin, à ma pause avant l’entraînement.

En changeant de site de travail, 4 kilomètres dans Paris effectués à vélo, je suis dans mes pensées, à mon introspection du mois d’août, à ces nuits passées à la belle étoile, je ne vois pas cette voiture sortir de sa place de parking, au demeurant, elle n’est pas plus attentive à ma présence, je suis par terre, une nouvelle fois. Je me relève groggy, désorienté, sans savoir réellement ce qui s’est passé, propulsé brusquement d’un été alpin sur les rives du l’Ubaye au trottoir parisien, dur, sans âme, un mardi d’hiver

Un rapide check-up, sonné, dans le vague, les quelques passants rassemblés autour de moi veulent appeler les pompiers, moi je suis debout, tout a l’air de bouger même si ma main gauche tuméfié et mes côtes côté droit me font souffrir, je reprends le boulot dans 15 minutes, je reprends ma route.

J’assure tant bien que mal mon créneau du midi, limitant au maximum les démonstrations d’exercice car je ne peux pas me coucher, tourner le buste, m’accroupir ou lever les bras, peut-être une côte fêlée, peut-être pas, je n’ai jamais accordé une très grande importance à mon corps mais la fatigue est si vive, intense sur ce corps déjà épuisé que je dois prendre 2 heures de sieste l’après-midi à ma pause et que je me coucherai le soir à peine rentré, vers 21h.

Ce matin je me lève sans avoir récupéré, la douleur s’est très légèrement dissipée mais les gestes restent difficiles, je me lève à 6h10 et je suis dans le train à 6h20.

Un arrêt à « Bonne journée » pour un premier maxi pain au chocolat à 6h45, la journée par mal, pas de gainage… Le mercredi je ne travaille habituellement que le matin, à 11h après un RDV à La défense, je reprends le train pour un 2ème maxi pain…

Le train ne fonctionne pas correctement, on doit attendre dans le froid à la gare précédent la mienne, nouvelle cochonnerie au distributeur puis un paquet de gaufres au monoprix de la gare…
11h45, j’arrive chez moi, frigorifié, épuisé et sans énergie, j’ai déjà dépensé 7,20 € pour acheter de la merde, un peu comme un fumeur achète son paquet et fait le même maléfice à son corps.

Cette journée a tout pour devenir un samedi 11 mai bis, je pars me coucher, programmant le réveil pour le lendemain 5heures. Le bonnet et 3 paires de chaussettes, j’espère me réchauffer car je garde en tête d’aller rouler, au pire de me poser sur le home-trainer, choix plus raisonnable.

Vers 13h30, je me réveille et j’arrive à réunir mes forces pour enfourcher le vélo, cet après-midi est ensoleillé mais froid, le thermomètre oscillera entre -2,5 et 0°C ; les premiers coups de pédale sont poussifs, impossibles de me mettre en danseuse, impossible d’appuyer, mes côtes me font souffrir, mais la douleur est gérable.

Direction Triel et la côte de l’Hautil, dès la 1ère montée je sens que ça va être dur, impossible de mettre plus de 300W, de mettre du braquet, de montée en danseuse, l’augmentation de la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire rendent la douleur dans la poitrine plus vive, je monte la côte en 10’ au lieu des 8’30 de mercredi mais je répète l’expérience 1 fois, 2 fois, 3 fois, 7 fois en tout.
Chaque ascension j’ai le temps de penser, j’écris dans ma tête la lettre que je dois adresser à mes parents, à pourquoi je fais ça, alors que j’ai renoncé du moins temporairement, à l’idée de faire des compétitions, peut-être juste une question de survie, de me prouver que je suis toujours en vie, que je ne veux plus revivre mes heures les plus noires, que même toujours malade, j’avance vers des horizons plus joyeux, ne jamais lâcher comme crédo…

Je prends aussi conscience de la chance qu’on oublie souvent de pouvoir pratiquer, quand tout va bien dans notre corps, cette souffrance des mauvais jours, de la blessure, elle me rappelle le plaisir que je dois éprouver quand je décide d’aller m’entraîner, d’aller repousser mes limites, que ces moments doivent toujours être vécus comme un choix, jamais comme une contrainte.

17h25, je rentre de 3h10 de vélo, satisfait d’avoir vaincu mes doutes de ce matin, d’avoir trouvé du plaisir même dans la souffrance. Chaque jour est un espoir, une opportunité d’affronter les épreuves. Je sais qu’il y a une montagne de doutes à surmonter devant moi, je sais aussi que j’ai en moi la force de les affronter

 

De tout mon amour

Quand j’ai relu la date d’écriture, je me suis dit que tout était écrit…

« Aimer, c’est laisser l’autre s’en aller vers sa liberté

Comme un petit oiseau qu’on laisse et qu’on regarde s’envoler »

Aujourd’hui je suis heureux de savoir à quoi m’en tenir, ne plus être dans l’incertitude, ne plus être ballotté dans mes pensées. 

T’aimer c’était être prêt à m’offrir en entier, moi au complet avec mes faces sombres comme avec ma clarté. 

Accepte qu’à certains moments j’aurais besoin de me confier, même si tu ne seras pas ma confidente ultime, pas que je ne te fasse pas confiance, simplement je ne veux pas que tu portes le fardeau de mes doutes et de mes errances.

L’ami, le grand frère qui va désormais s’offrir à toi, sera ma partie la plus lumineuse de l’homme, celle qui n’a pas peur, celle qui montre le chemin, le bulldozer de travail et d’acharnement, n’oublie pas que derrière celui que je t’offrirai il y a des doutes et des blessures que j’irai panser ailleurs. 

Accepte que je sois loin d’être parfait même si je ne veux plus te montrer que cette face.

J’ai eu le courage de te montrer ce qu’étaient mes blessures, mes larmes, mes hontes pour que tu vois que j’ai pu les surpasser 

Aujourd’hui tu verras mes différentes facettes :

– l’ami toujours présent et bienveillant 

– le confident toujours à l’écoute et qui ne jugera pas

– le coach qui te motive et te sortira de ton confort 

– l’entraîneur qui te poussera dans tes limites et ton retour

– le professeur qui t’aidera dans ta formation si tu souhaites tracer une route similaire à la mienne

– le journaliste et écrivain qui t’aidera à raconter ton histoire 

– l’assistant qui préparera tes repas et réparera ton corps

Tu as pu blesser l’homme en le rejetant, en lui tournant le dos car il se mettait émotionnellement nu face à toi, mon côté homme s’est senti jugé et trahi mais les autres faces de moi sont restées tant tu as su les toucher.

Il te restera le meilleur de moi.

Bien sûr il restera sûrement caché en moi cet amour que j’avais découvert et enfin accepté, celui que je voulais t’offrir mais mon amour est d’une telle force qu’il acceptera de rester dans le silence des ombres.

Qu’un jour puisses tu être heureuse quand un homme te régalera de son amour, de toutes les faces de son cœur et de son être. 

Puisses-tu l’accepter et donner en retour toute la magie de ce qui fait que tu es toi, unique, fragile, sensible.

Qu’il y aura sans doute un petit pincement dans mon cœur ce jour là mais que celui ci sera si heureux de te savoir heureuse car ainsi est l’amour, ainsi suis je qui je suis.

Tu resteras sans doute aux yeux de mon cœur la femme de ma vie

P’tite Marion

Ecriture initiale le 17 novembre 2019, c’est le 10 janvier 2020 que je te l’envoie, alors que la semaine en Espagne nous a éloignés sur certains points, rapprochés sur d’autres, alors aussi qu’on va commencer à travailler sur ton livre, sur ton histoire, j’ai besoin de te montrer que je l’ai comprise et comment je l’ai vécue.
Je diffuserai ce texte sur les réseaux le 7 mars, avec le reportage grand format de France 2.
« C’est l’histoire de ma meilleure amie, de celle que je considère comme mon double sur un vélo.
C’est l’histoire de celle pour qui j’ai eu très peur, de celle qui a fait que j’ai tellement changé et évolué ces derniers mois.
C’est l’histoire de celle pour qui j’ai été capable de repousser mes limites mentales, qui a inspiré une grande partie de mes écrits récents.
C’est l’histoire de celle que j’ai décidé d’aider à essayer de devenir une meilleure femme et une meilleure sportive, de celle en qui je crois.
Je n’ai pas peur de la critique ou de la suspicion, je l’accepte et je suis maître de mes choix. J’accepterai ces commentaires et ces messages. Les messages d’encouragement et de soutien sont aussi les bienvenus.

P’tite Marion n’est qu’une enfant quand elle se découvre une passion
Elle ne sait pas encore que ça en deviendra une obsession
Le cyclisme va la construire, lui donner une identité
En même temps que l’installer dans un monde un peu fermé

P’tite Marion découvre la rigueur du sport de haut niveau
Elle y consacre sa vie, y réussir et gagner deviennent ses idéaux
Elle fait des sacrifices et s’entraîne dur, au-delà du raisonnable
Se prive à l’extrême, surtout au moment de passer à table

Son entraîneur devient son mentor, sa référence comme un 2eme père
Mais les privations auront un prix, celui d’un voyage en galère
P’tite Marion rentre dans le mal des troubles du comportement alimentaire
Ceux qui vont faire que sa vie va partir à l’envers

P’tite Marion devient pro mais ça se passe mal avec ses managers
Elle vit mal les critiques sur son poids, ça lui fait mal au cœur
Un cœur inhabité, fuyant l’amour et toute vie intime
Ses peurs et ses blocages laissent ses sentiments infirmes

P’tite Marion dit qu’elle est une petite coureuse, perd toute confiance en elle
Et bientôt un manager indélicat va venir lui briser les ailes
Elle se sent mal aimée et ses demandes la rendent honteuse
Elle voudrait tout arrêter tant le vélo la rend maintenant malheureuse

Mais elle ne veut pas décevoir son entraîneur et ses parents
Alors elle commence à penser à ce qui rendrait tout ça différent
L’enjeu a pris le pas sur le jeu, ses pensées s’emmurent
Et pour la première fois, elle se demande ce que lui apporterait une piqûre

P’tite Marion a 27 ans ce jour devrait être un moment festif
Mais c’est ce jour qu’elle va franchir la zone rouge, le cœur à vif
Quand elle plante sa seringue dans le ventre, comme pour faire harakiri
Ce moment où elle se dit qu’elle s’est à jamais salie

Quand elle apprend son contrôle positif c’est le choc
C’est un monde qui s’écroule, P’tite Marion vient de changer d’époque
Quand elle aurait eu besoin de soutien elle va s’emmurer dans le silence
S’éloignant même de ceux en qui elle a confiance

Elle souffre et ne sait plus quoi faire d’elle, c’est le vide
Dans ses heures sombres elle pense même au suicide.
Et puis la presse s’en charge et le monde vient à connaître l’affaire
P’tite Marion est exposée à la vindicte populaire

Elle ne sait plus quoi faire face à cette pression qui la ronge
Par peur du jugement, de perdre son travail, son honneur elle se terre dans le mensonge
Encore quelques semaines où elle fait face au déni, à se saboter
Jusqu’à la libération de son âme, quand elle reconnaît avoir fauté

P’tite Marion peut alors entrer dans l’acceptation
Entrer par la petite porte sur les chemins de la rédemption
Une route qui sera longue et pour l’instant dans le brouillard
Dans l’attente de sa sentence, savoir si elle reviendra tôt ou tard

Car en attendant tout lui semble flou, pour la vie, le travail le sport
Elle attend de savoir ce qu’il sera d’elle, qu’elle sera son sort
P’tite Marion aujourd’hui n’arrive plus à voir demain
Pourtant elle est porteuse des clés de son destin

P’tite Marion doit prendre du recul, comprendre ses errements
Accepter de repartir de zéro et à accepter ses sentiments
P’tite Marion se prépare, bientôt à un nouveau départ
Un entourage prêt à l’aider, à lui servir de feux de brouillard
P’tite Marion n’a jamais cru en hier, j’espère qu’elle croira en demain
Qu’un jour elle sera fière, en regardant ce qu’elle aura fait comme chemin

P’TITE MARION (10/01/2020)

 

Mon double

A toi qui me ressembles tant, dont le parcours ressemble tellement au mien… Une passion pour laquelle on donne tout, qui nous construit, qui nous détruit.
Les mêmes errances, les mêmes troubles, les mêmes rêves les mêmes envies.
Si ton histoire m’a tant touché c’est que je me suis tellement vu en toi, je t’ai tellement vue en moi, à ressentir ce que tu ressentais, et je me suis rarement trompé.
A toi mon double, ma sœur de souffrance, celle qui sera toujours sur mon parcours.
Avec une petite dédicace à la fin au bracelet que tu venais de m’offrir à notre retour d’Espagne.

N’a-t-on pas tous sur cette planète
Une âme, un esprit qui nous reflète
Un double, les mêmes pensées en tête
Une part de nous-même qui nous complète
Dont tu retrouves dans le parcours
Les mêmes rêves, les mêmes errances
Qui a besoin du même secours
Dont tu ressens en toi sa souffrance
Et quand la vie nous met sur son chemin
Que tu vois en l’autre comme ton miroir
Qu’il te faut sa présence pour être plein
Qu’à ses côtés tu sens un peu d’espoir
Ce quelqu’un en qui tu te retrouves
Les mêmes doutes, les mêmes troubles
Des échanges une connexion qui le prouvent
Tu crois te voir dans les yeux de ton double
Tu crois te lire dans ses prunelles
Tu lis en lui comme si tu pouvais t’y voir
Dans le reflet de ton âme jumelle
Celle qui est témoin de ton histoire
Dont tu ne peux ignorer la détresse
Car c’est toi même qu’elle vient toucher
Elle vient te frapper et elle te blesse
Comme ton propre mal qui vient accoucher
Il y a là comme une force fraternelle
Vivre ses peines comme par procuration
Tout est grossi comme observé à ma jumelle
Comme si je ressentais à travers ses actions
Paradoxe de se sentir plus fort ensemble
Alors qu’il nous manque les mêmes pièces
Mais il y a comme une force qui rassemble
Bien au-delà de ce qui fait nos faiblesses
Car tu en connais les manques et les besoins
Au risque d’y mettre parfois trop d’implication
Mais quelque part tu sais en prendre soin
Tu connais les devoirs qu’implique ta mission
Rencontrer son double c’est une fête
C’est ne jamais être seul, je peux le clamer
C’est quelque chose que je te souhaite
Une histoire que tu viens lier à jamais

 

MON DOUBLE (10.01.2020)

Notre Marathon

Ce jour-là, je sais que c’est un défi pour toi, ça l’est pour moi.

Je suis dans la même inconnue que toi, que celle de réaliser une épreuve que je n’ai encore affrontée.

Mais je n’ai aucun doute que je le terminerais pour toi, avec toi. Pour te montrer que je suis prêt à aller au-delà de mes limites connues à tes côtés.

Un moment de partage où tu m’as impressionné par ton courage et ta force dans cette période si difficile, je pensais que tu le terminerais mais pas avec cette performance et pourtant je ne doutais pas de toi et de ta force.

J’étais heureux d’être à tes côtés en ce matin froid et pluvieux, j’étais surtout heureux de te voir en battante, de te voir fière de réussir de nouveau quelque chose de grand.

Et puis ce Marathon, il est à l’image de tout ce qu’on a à vivre ensemble, à avancer et à se battre côte à côte.

Un premier défi ensemble dans notre seconde vie, comme il y en aura dans d’autres dans les mois qui suivront, comme, je l’espère il y en aura encore tant d’autres devant nous.

 

Par un froid dimanche de décembre, une ligne de départ
Deux égarés dans la foule, que font-ils là sans dossard
Fruits d’une histoire peu commune, marquée par ta souffrance
Être ensemble, et l’espoir de finir comme unique performance
Ce matin, on part sur les traces de Philippidès
On court pour que passe un peu la détresse
On court pour que nos voies un peu se redressent
Pour que notre courage trouve sa part d’tendresse
A mes yeux, ces 42 kilomètres, c’est un peu un mythe
Je pars humblement tant ça paraît hors de mes limites
Pour te montrer qu’à tes côtes je casse mes barrières
Pour te montrer que mon engagement n’a pas de frontières
Affronter ça il y a quelques semaines, je me serais vu fou à lier
As-tu imaginé ma foulée lourde et pensante de vieux sanglier
Quant à toi, hors de forme, c’est l’orgueil qui te pousse ici
Te prouver que tu peux te dépasser, que tu as toujours en toi l’envie
Notre marathon c’est un défi de taille pour tous les deux
Une aventure qui fera des souvenirs dans 50 ans au coin du feu
En plus on court pour une bonne cause qui nous rassemble
Et aussi montrer au monde que maintenant on court ensemble
Ce marathon du téléthon, ils l’ont nommé celui de l’espoir
Moi j’aime cette idée, car demain tu n’auras plus les idées noires
Côte à côte, on va se battre et avancer avec notre tête, avec notre cœur
Prendre conscience que c’est quand on est ensemble qu’on est meilleurs
Comme tu me fais réaliser ce que je n’aurais jamais pu imaginer
Comme tu m’as montré que tu as encore la rage, c’est peut être inné
A te voir tout donner ce matin, j’avoue j’ai ressenti de la fierté
Je croyais déjà en toi mais je reconnais que tu m’as bluffé
Prends conscience que c’est grâce à toi que j’arrive à me dépasser
Et que je serai à tes côtés pour toutes les belles lignes qu’il te reste à tracer
Trois heures quarante de plaisir, de doutes et de douleurs
A se soutenir et s’engueuler comme le feraient un frère, une sœur
Une course pour l’espoir, pour la vie, j’ai confiance on va réussir
42 kilomètres comme symbole de ce qui va désormais nous unir
Equipiers dans le sport, devenus équipiers dans la vie
Une aventure singulière, et peu importeront les avis
Bien conscience qu’aujourd’hui ce n’était qu’un échauffement
Que la course va commencer, que se termine l’entraînement
Ensemble, partis pour un marathon de quelques années
Notre marathon, une vie, et que personne ne vienne en ricaner
Notre chemin va sûrement croiser quelques tartes
Nous étions déjà des battants nous allons devenir spartiates
Et toi, marathon, on se retrouvera pour un rendez-vous de moins de 3 heures
Comme elle te retrouvera sans doute et cette fois en vainqueur
Marathon, Merci, en attendant de te retrouver, on a franchi ta ligne d’arrivée
Mon bonheur c’est d’avoir vu dans ses yeux que la petite flamme s’était ravivée.

 

NOTRE MARATHON (08.12.2020)

 

 

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