Le petit pipi nocturne

Histoire d’alléger les esprits, histoire d’épurer les vessies.

Je me suis brossé les dents,
J’ai bu ma petite menthe verveine,
Je file au lit, il est grand temps
Dure journée je vais m’endormir sans peine
Mais au moment d’éteindre je marque une pause
J’ai le sentiment d’avoir oublié quelque chose
Ça y est je me dis je suis pas passé par le p’tit coin
Tant pis j’ai la flemme et puis les toilettes sont trop loin
Je m’endors paisible mais j’ai déjà un mauvais pressentiment
Mais si je me relève maintenant, madame va dire que je suis chiant
Mais au bout de 2 heures je me réveille, là c’est plus tenable
L’envie de pipi est arrivé et me semble inarrêtable
Je sens que j’ai la prostate qui me salue et me titille
Vide ton bocal, change ton poisson d’eau il frétille
Bien sûr moi comme un con je vais tenter de résister
Mais une fois qu’elle est là, elle ne fera que persister
Quelques minutes à me tordre les boyaux avant de prendre mon courage à 2 mains
Pour sûr je n’ai pas le choix, la purge n’attendra pas demain
C’est dur et je dois m’étirer une ou 2 minutes
Le temps de comparer ma vessie à Belzebuth
Mais voilà je suis déjà l’humidité de quelques gouttes
Je dois y aller avec humilité, il n’y a plus l’ombre d’un doute
Putain qu’elle me casse les burnes
Cette foutue envie de pipi nocturne
Et en voulant allumer la veilleuse, j’appuie sur le bouton de l’halogène
Lumière plein phare dans les yeux et ma compagne soupire de haine
J’éteins en catastrophe je vais faire le chemin de nuit
Tamponnant ainsi mon passeport pour les ennuis
Ça commence avec la rencontre d’un orteil avec le pied du lit
Je m’esclaffe d’une voie aiguë et peu virile, ma femme me crie « suffit »
Bon elle a ensuite un fou rire
J’en suis content pour elle, c’est ma fée
Mais je vais me faire pourrir
De l’avoir sortie des bras de Morphee
En plus ca réveille le clebs qui se met subitement à wouafer
Foutue vie décidément je ne fais que gaffer
Ça en fait des aventures ça en fait des péripéties
Mais je suis enfin devant la cuvette je vais libérer ma vessie
Mais je suis pas au bout de mes surprises
Ma femme me verrait elle piquerait sa crise
J’en mets les 3/4 à côté, car mon zob a les paupières plissées
Les femmes ne comprennent pas ce que c’est de rester debout pour pisser
Sans compter qu’en nettoyant je vais casser le balai à chiotte
Devoir aller récupérer le goupillon à genoux au milieu des crottes
(rigolez pas c’est arrivé à quelqu’un récemment, dédicace)
Une heure plus tard, j’entame enfin le voyage retour
Mais je vais trébucher sur le chat, pas le mien, celui de mamour
Il s’en va gémir comme une pucelle, me donne un bon coup de griffe
Sans parler de mamour qui va m’attendre à coup de gifles
A peine de retour dans le plumard
Je me fais engueuler, traiter de connard
Elle me pousse du lit, j’en tombe à la renverse.
Prochaine nuit je mettrai une couche pampers

 

LE PETIT PIPI NOCTURNE (13/11/2019)

Instinct animal

Quelques semaines après le 20 septembre, le temps a permis de prendre du recul et d’analyser ma réaction.
Comme une bête sauvage à l’état de tranquillité, j’ai flairé d’un coup le danger, j’ai agi sans réfléchir, juste me laissant guider par une sorte de 6e sens, comme si tout coulait naturellement, comme si mon instinct primaire avait été mis en éveil

Je vivais un après-midi peinard, comme un dernier jour d’été
Une belle liste de choses à faire, mais au final que des futilités
Un animal endormi dans son quotidien, loin de son utilité
Comme si je m’étais perdu dans l’idée de vivre en captivité
Et puis soudainement dans l’air, une secousse
La terre qui tremble comme un appel à la rescousse
Le flair s’active et le poil se hérisse
Je suis un gros félin dont on titille les vibrisses
Et c’est l’œil du tigre qui maintenant apparaît
Prêt au combat, contre tous les dangers il se sent paré
Comme un réflexe primitif, j’élève mon niveau de conscience
Comme si je devenais un animal, j’assiste au réveil de mes sens
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct
Une sorte de court-circuit intellectuel
Ce coup de tonnerre, cet atmosphère irréel
J’en ai eu des frissons, la chair de poule
Mais c’est de cette claque que depuis tout découle
Comme si j’avais refait toute l’installation, tous les branchements
Que tout s’était soudainement connecté, du culot au filament
Mon ampoule interne me guide dans la bonne direction
Fait que j’agis par mes pensées et que je pense en homme d’action
Comme si s’arrêtait le temps,
j’arrête surtout de réfléchir
Mon instinct dans l’instant,
c’est seulement ressentir
L’homme laisse place à l’animal
Une libération, un réveil brutal
Laisser aller la vie,
Laisser venir l’envie
Des autres peu importe l’avis
Je prends ce que m’apporte la vie
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct
Savoir débrancher le cerveau et accueillir l’instant présent
Comme si tout devenait naturel, comme un besoin pressant
D’écarter tout ce que je ressentais comme oppressant
Un lâcher prise, un focus sur uniquement ce que je ressens
Paradoxe d’un développement ultime de revenir à l’état primitif
Comme si je maîtrisais mes réflexes, tout devint alors intuitif
Touché par la fluidité, je laisse venir ce qui vient
L’instinct de survie, un élément que je fais mien
L’adaptation d’un caméléon, ce quelque chose de reptilien
Cet instinct animal, j’ai conscience que je le détiens
Cette libération, je me connecte enfin à mon côté sauvage
Je libère ma vraie nature pour pouvoir sortir de ma cage
Je m’encre dans mes racines, sauvetage et sauvage
Et, simple différence mais commune est cette rage
Elle me donne cette force de danser sous l’orage
Je cours à toute vitesse mais je maîtrise ce virage
De l’homme qui exprime son instinct animal, nouveau visage
Combinant le meilleur, alchimie entre le fou et puis le sage
Si jusque-là, de mes émotions je n’avais su qu’être distant
De mon passé, de ce que j’étais, tout devient soudain distinct
Alors venu le moment de prendre une décision en un instant
Je me suis fait confiance, à me laisser guider par mon instinct

 

« L’INSTINCT ANIMAL » (05/11/2019)

Nuances d’Automne

A. Automne, nuance 2016

Cette nuit j’ai rêvé de ce lendemain qu’on appellerait automne
De cette période où le ciel se couvre d’un gris au ton monotone
J’ai rêvé de ces temps où la nuit gagne son combat sur le jour
Et où la lune joue au soleil son plus mauvais tour
J’ai rêvé d’être ce vieil ours solitaire entrant en hibernation
Pour qui la mauvaise saison est un voyage sans destination
J’ai rêvé d’une nuit de 6 mois au fond d’une douillette grotte
D’un feu d’hiver et d’une chaude couverture en guise de bouillotte
J’ai rêvé de me réveiller six mois plus tard dans un pays appelé printemps
Un royaume vert étincelant dans lequel la nature nous attend
J’ai rêvé d’un rendez-vous avec les arbres de nouveau en fleurs
De la fonte des neiges et de matins nous offrant leur douceur
Du chant des oiseaux et de rayons de soleil me sortant d’un long sommeil
Quand tout à coup a retenti l’alarme de ce put… de réveil

B. Automne, nuance 2017

Aujourd’hui sonne le glas du retour de l’automne
Il résonne comme les prémices de longues soirées monotones
Car il faut bien avouer qu’à grands pas les jours raccourcissent
Mettant dame nature au bord du précipice
Chaque jour la nuit reçoit le don de quelques minutes
Le côté obscur de la force, bienvenue sur le territoire de Belzebuth
Nos organismes sont affaiblis et tournent déjà au ralenti
A peine arrivé déjà tu me fatigues et ce n’est pas qu’un ressenti
En moi il y a déjà ce petit pincement au cœur
En voyant ce combat d’où la nuit sort vainqueur
Et j’en ai un déchirement à l’aorte
En voyant dans l’air voler toutes ces feuilles mortes
Quand les vents du sud laissent place à la brise venue de l’est
Fini pour le bronzage et le marcel, l’heure de renfiler sa veste
Mais nul besoin d’enfiler dès maintenant notre polaire
Car ils sont encore loin ces mornes soirs d’hiver
Ça c’est pour garder une pointe d’optimisme, la positive attitude
Mais l’automne est de retour il sera dur il sera rude
Car inutile de vous mentir, c’est le début d’une triste période
Et la mauvaise saison n’en est encore qu’à son premier épisode
Mais l’automne c’est aussi son flot de couleurs majestueuses
Et la garantie de quelques journées lumineuses
Quand la nature opère sa mue, période de transition
Automne, tu es pour moi la plus mystérieuse des saisons
Pour en savoir plus sur toi j’ai consulté la gent marécageuse
Elle m’a annoncé de belles journées et d’autres plus pluvieuses
Bref le voile ne s’est point dissipé et tu gardes ton mystère
D’après midi lugubres et de matinées brumeuses, sacrée atmosphère
Nous aurons la chair de poule quand il fera un froid de canard
Tu viens nous voler dans les plumes, fourbe comme le renard
Automne sois malgré tout le bienvenu, la porte t’es ouverte
Toi le magique faisant apparaitre ton éventail de teintes dissipant la couleur verte
Un peu de crainte à ta venue je te le concède sans être fier
Installe-toi vite avant de passer le relai à l’hiver

 

C. Automne, nuance 2018

voilà, nous sommes mi-octobre l’automne tape bien l’incruste
le souvenir des arbres en fleurs nous semble maintenant bien vétuste
et oui l’automne est revenu
comme au printemps les hirondelles
pourtant nous étions prévenus
que l’été n’était pas éternel
à mi chemin entre l’équinoxe et le solstice
quelle paradoxe et celui d’une dure justice
de l’été la nature est en détox et de l’hiver offre ses prémices
tout ça n’a rien d’orthodoxe et tiendrait même plutôt du vice
mais on lui pardonne en voyant les arbres aux couleurs arc en ciel
si le butinement des abeilles s’est estompé, il persiste un doux parfum de miel
elle tourne au ralenti et on voit de moins en moins le soleil
paradoxe ressenti que seule la nuit a besoin de moins de sommeil…
ce changement dans les prairies, les champs, les arbres
comment ce spectacle pourrait-il laisser le poète de marbre
déjà on l’avait ressenti, à l’aube de septembre
que la nature a cette période se laisse désirer, se cambre
une petite brise souffle, et les feuilles se mettent à virevolter
les branches se mettent à nu, comme offrant leur décolleté
elle nous offre ses couleurs,
qui révèlent au mieux son âme
elle brille de mille lueurs,
tout feu tout flamme
nourrissons nous de ce ressenti
de ce gala estimons nous nanti
faisons y une pause ou au moins un ralenti
car d’ici quelques semaines tout sera comme anéanti
car la nature nous rappelle que tout est éphémère
alors de la vie cueillons les fruits avant de connaître l’hiver.

 

D. Automne, nuance 2019

Dernier jour de l’été, ciel gris qui annonce l’automne.
Un automne qui avait commencé vendredi après-midi, un éclair, un coup de tonnerre et un ciel qui s’assombrit, soudainement.
Le choc, pétrifié puis la colère avant la présence, être là, rester fort, avancer…
Tout donner l’espace de 2 courses, l’adrénaline, les émotions, puiser au fond des tripes, accumuler des énergies positives.
2 courses, 2 jours, 1 déplacement en groupe ça fait du bien, partager, échanger, ne pas trop rester seul, pas trop longtemps.
Et évacuer…
La meilleure version de moi-même, là, maintenant…
1 place de 5, 1 place de 2
Peu importe… certaines victoires sont ailleurs que lever les bras, juste serrer le poing, le coller au cœur
avec mes jambes, avec ton cœur, pour toi, pour moi, pour nous
Avoir tout donné, pas de regrets, le sentiment du devoir accompli.
Et demain qui sera le 1er jour de la semaine, 2 choix, en faire une routine ou une aventure
Et demain qui sera le 1er jour de l’automne, nouvelle saison, nouvelles perspectives.
À minuit il restera 100 jours cette année…
Petit flashback, 100 jours en arrière, ça parle aux pistards masters, Le Neubourg un vendredi, 100 jours ont passé
100 jours, environ 9000 km sur le vélo, découvrir, explorer, 15 nuits dans le camtard à la roots, des textes, des mots qui mettent à nu des doutes, des succès, des échecs, des mots pour des idées, pas des mots en l’air, des mots qui tracent une vie, une souffrance, une vision, des espoirs.
100 jours, une victoire, des blessures, du sang, des larmes, une philosophie et des projets qui se dessinent…
100 jours, ce qu’il nous reste en 2019, 100 jours avant 2020, une seule résolution, avancer chaque jour, chaque instant pour soi, pour ses proches, pour un meilleur monde
Des ambitions, un plan, la vie…
C’est un peu désordonné, un peu comme la vie, pas de rimes, pas de frime, juste un partage au gré des pensées…

19. Le flambeau des espérances

Parfois tout semble sombre,
Quand la lumière vacille
Quand l’orage laisse ses décombres,
Plus qu’une infime étincelle qui brille
Modeste éclat dans la pénombre,
Horizon plus fin qu’une brindille
Et si tu ne peux voir que l’ombre,
J’y vois une étoile qui scintille

Car j’ai longtemps porté le lourd fardeau des noires errances
Chemin de croix presque à mener au tombeau des espoirs rances
Je me suis relevé, désormais artiste à l’expo de ses expériences
Je me mets en avant pour porter haut le flambeau des espérances

De l’importance de garder la flamme
Même quand la lumière n’est pas vive
Savoir en tous cas faire preuve de calme
Même quand la tempête est agressive
Savoir écouter même dans le vacarme
Je garde toujours une oreille attentive
Savoir courber l’échine sans rendre les armes
Savoir garder le nord, c’est latitude positive

Et je suis guide de la bonne étoile,
Sur la route de la persévérance
Sur les doutes je lève les voiles
Faire le vide, l’art de perdre ses errances
Là où les maux de la faim
Dans la déroute des appâts rances,
Là où je mettrai le mot de la faim,
D’aller au-delà des apparences

Avec ferveur, j’ai donné toute ma chaleur pour allumer le sacré feu
Devenu ce porteur d’une flamme qui brille au prisme de tes yeux
Relayée, portée par tous, portée partout
L’espoir dans ce jeu est le plus fort des atouts

Je ne porte plus ce lourd fardeau de mes noires errances
J’ai marché pour porter au tombeau désespoirs rances
Je t’ai montrée comment être fier, à l’expo de mes expériences
Je t’ai montrée comment porter haut le flambeau des espérances

La force des mots

Le deuxième texte écrit avec Merryl, celle qui a toujours su se retrouver dans mes mots, moi qui me suis toujours retrouvé des les siens, des correspondances de quelques milliers de pages, de l’émotion, deux cœurs ouverts, deux vies et des millions de mots.

Les mots sont tout,
les mots ne sont rien.
Les mots ont leur force comme atout,
quand ils sont pour le bien

Un mot, simple, pour dire bonjour
c’est rien mais ça fait tout pour quelqu’un
Un mot, un sourire au lever du jour,
se réveiller avec l’esprit serein

Un mot d’amour,
qui réchauffe un cœur trop lourd
Un mot d’humour,
quand le rire donne à l’âme du velours / qui égaie un cœur sourd

Un mot gentil qui va,
c’est mieux quand il vient
Un mot méchant qui t’abat,
qui t’écrase en un rien

Des mots pleins d’attention,
qui éveillent la curiosité
Des mots à haute tension,
qui viennent t’électriser

Des mots qui réparent,
des mots destructeurs
Des mots qui qui t’éclairent comme un phare
des mots qui t’enfoncent / te plongent dans la douleur

Un mot amical, qui répare quand on a mal
Un mot bienveillant, qui te fait aller de l’avant
Un mot qui te met en cendres,
qui te fait souffrir
Ou un mot tendre,
de ceux qui te donnent le sourire

Ces mots,
qui guérissent mille maux
qui torturent nos ego
qui libèrent nos fardeaux
qui rendent le monde plus beau
qui rêvent de nous rendre tous égaux.

Ces mots qu’on garde par pudeur,
ou qu’on lâche avec tant de froideur
Ces mots qui parfois font peur,
qui peuvent blesser, comme être guérisseurs
Ces mots synonymes de douleur,
ces mots synonymes de baume au cœur

Les mots, ou la force d’exprimer notre instinct,
Ils ont ce pouvoir de changer des destins
Les mots, ou cette force que l’on détient
Dont on peut choisir d’en faire le mal, d’en faire le bien

Ces mots, expression de nos pensées les plus profondes
Ils sont le bras armé de notre mental
Le prolongement de notre esprit, de nos intuitions que l’on sonde
Ils sont nous, notre identité, notre râle

Les mots frappent,
les mots bousculent,
Ils font leur travail de sape,
et mettent le vide en recul
Les mots sont parfois des tsunamis
quand il faut ébranler ses amis
Les mots, une arme pour faire réfléchir,
quand les mots ont la force de faire fléchir
les doutes, les peines, les lots de questions
quand la force des mots s’ajoute à celle de l’intuition

Les mots les plus forts sont ceux d’amour ou de haine,
enroule-les toujours d’un drap de soie ou de laine
Car autant que leur force, il y a leur intonation,
celle qui doit indiquer la nature de tes intentions

Des mots pour cette aventure partagée ensemble,
qui ont fait de nous des amis
Des mots qui à jamais nous rassemblent,
qui nous unissent pour la vie

 

LA FORCE DES MOTS (Merryl feat Vincent)

03. Introspection

A ce moment-là, l’émotion brute des premiers jours post 20 septembre commence à retomber mais je cherche à tirer les enseignements de cette période, comment j’en suis arrivé à changer ainsi.
En réalité, je distingue 3 étapes :
– une étape longue, de préparation, environ 4 ans entre le 1er juin 2015 et le 11 mai 2019, 4 ans à travailler régulièrement avec une coach, à libérer doucement les rouages de mes émotions, à mettre des mots sur les maux, à analyser et comprendre mon fonctionnement, à parler de mes TCA. 4 ans pour 10% du résultat.

– une deuxième étape de 4 mois, de mai à septembre 2019, pour écrire des dizaines de textes (des textes positifs, des textes sur la force des mots, des textes sur les addictions, des textes sur mes passions et mes projets et ce « cœur de sportive » où je parle de Chloë, et où finalement ce sera aussi ton histoire), pour affronter des peurs (la mort, la précarité, l’infirmité) , pour écouter des dizaines et des centaines de vidéos sur le développement personnel, pour lire aussi plusieurs ouvrages sur la communication, la philosophie, pour accompagner Merryl, une période pour sentir que je vis, pour trouver une place et un équilibre. 4 mois pour 30% du résultat

– une troisième courte, intense avec le réveil de mon instinct animal, l’explosion de tout ce qui était remonté à la surface, comme un tremblement de terre ce 20 septembre, une secousse et un tsunami d’émotions qui déferle sur ma vie du départ de la course le 22 septembre à la soirée du 25 septembre chez toi. 4 jours pour 60% du résultat.

Tout ça n’a pas été le fruit du hasard, un long travail mental, que je t’invite toi aussi à réaliser, plutôt à poursuivre, aller au fond de ton âme, de ton cœur, briser ta carapace, tout faire remonter à la surface.
Crois-moi ça en vaut la peine, merci de ces mois, de ces années peut-être que tu m’as permis de gagner.

J’ai découvert un nouveau sport, une sorte de spéléologie
J’ai sorti ma lampe torche, m’éclairer comme idéologie
Un détour sous mon épiderme, soulever les couches profondes
Je m’en vais palper et sonder mon âme vagabonde
Labyrinthe dans lequel je me suis perdu de nombreuses années
A m’y perdre sans fin, avant qu’enfin, je m’y fasse accompagner
Maintenant je suis équipé, harnais et corde de rappel
Je m’attaque à mon cœur de pierre que je creuse à la pelle
Un soupir y fait écho et je réponds à l’appel
Se répand une onde de liberté et je la lape, elle
Quand l’été vivait son apogée, que le peuple faisait farniente
Moi je suivais mon trajet, sur mes feuilles alignant mes pensées
J’ai été affronté 3 peurs, la première, celle de l’après
Sur les routes de Charente, entre champs et près
Un texte qui s’appelle dernières volontés
J’y ai fait preuve d’une impudeur éhontée
M’imaginant devant elle, y faisant face
Je suis un mortel, je ne pourrai pas faire l’impasse
C’est de mon vivant que je dois laisser une trace
Conscient qu’avec le temps tout s’efface
J’en ai tiré une envie de vivre décuplée
Et j’ai enchaîné plus vite le rythme des couplets
Puis j’ai joué le sauvage, partant quelques jours en road trip
Une première journée de pluie, j’ai épaillé mes tripes
Je me suis séparé d’un truc qui me faisait mal au bide
Imaginer ma vie si d’un coup, tout devenait vide
A la belle étoile, j’ai mis à bas la peur de la précarité
Que ce ne serait qu’un mauvais passage avec la bonne mentalité
J’ai vécu à l’arrache, à la roots, à la nuit étoilée
Cette peur envolée aussi vite qu’elle s’était dévoilée
Alors que la rentrée s’approchait, j’ai été plus loin dans l’intimité
Peut-être trop, à m’imaginer tétra, face à la peur de l’infirmité
Avant je t’aurais dit cash de me débrancher
Et puis j’ai compris que même ainsi, je pourrais avoir une utilité
C’est dire qu’il y a un bien un processus qui s’enclenchait
Que ma vie s’ouvrait à un univers que je devinais illimité
Deux jours avant de remporter ma plus belle victoire sportive
Preuve que corps et esprit ont une belle relation coopérative
Entre temps j’avais dû faire face à la détresse d’une proche
Coincée sous les décombres, la débusquer à coups de pioche
Elle ne m’a pas aidé la bougresse, elle a fait preuve de défiance
Mais la force des mots a fini pour nous donner mutuelle confiance
Quelques semaines plus tard, après un choc émotionnel
J’ai fait le pas ultime du voyage, à mes yeux le plus essentiel
Apprenant à accueillir mes émotions, en premier lieu la colère
A élever mon niveau de conscience, à renforcer mon caractère
J’ai enfin pu poser les mots sur ce qui m’a fait le plus souffrir
Comprenant que la vie était ce qui me faisait le plus sourire
J’ai ouvert mes entrailles
Comme un ouvre un éventail
J’ai accepté mes entailles
J’ai enjambé mes cent failles
J’ai montré que j’étais de taille
J’ai ouvert mes veines, maintenant je veux ouvrir mes vannes.
A plein, profiter de la vie, avant que la fleur ne se fane
La vie c’est sauter le canyon du doute
La vie, c’est piétiné tout ce qui me déroute
La vie, une plongée dans cet océan de possibilités
La vie, c’est grimper une montagne d’opportunités
C’est naviguer face au vent, être une figure de proue
C’est trouver la liberté après 30 piges sous écrou
Ouvrir le champ des possibles pour ne rien exclure
Abandonner ses troubles et trouver sa vraie nature
Je suis parti dans un pèlerinage nommé introspection
Voyager avec un but mais sans connaître la destination
Un voyage sans fin, mais maintenant je sais quel cap suivre
Quelles futilités délaisser et quels rêves poursuivre
Je viens parler librement de mon introspection,
Tu peux me prendre pour un gamin
Mais ne viens pas me juger si dans ton évolution,
Tu n’as pas fait le même chemin.

20. Contrôle positif

Mon texte le plus aimé sur les réseaux sociaux (70 likes et cœurs sur Facebook)
Mon texte sûrement le plus risqué mais simplement je n’ai plus peur, je me rappelle la stupéfaction et même l’ire des amis à qui j’avais annoncé le projet la veille « Vince, arrête tes conneries ! » mais non j’en ai envie. Pour la petite histoire, j’avais bien avancé le texte « contrôlé négatif » à peine plus d’un mois avant, les circonstances me font changer le titre, pas l’orientation…
On me reprochera mon soutien à Marion, ma naïveté… ? Non. A ce moment-là, je n’ai aucun doute qu’il s’est passé quelque chose mais dans mon esprit, ce n’est pas sa nature.
On est à J+12 de l’annonce de Marion et je surfe sur ma vague « état de grâce, peur de rien » ; le soir même, je publierais sur mes TCA…

J’avais prévu le thème depuis longtemps, je sais que je vais faire polémique
Mais je sais déjà aussi, avouez le, vous aimez bien quand je vous pique
Je vais y mettre tout mon cœur, quitte à rester sur le carreau, ce serait pas très fl.atteur
Je vais me démasquer, aujourd’hui c’est le sang de ma plume qui passe au révélateur
Un soutien sous forme de contrepied sémantique à ma petite sœur d’arme
Merde je peux pas me tromper, c’est la même pureté que j’ai vu dans nos larmes
Bref vous avez un peu compris je vais poser ma prose sur le fil de la seringue
Mais j’ai confiance ça fait des plombes que ma plume est mon meilleur flingue
Et je l’ai chargée de mots et de concepts que je vais porter au naturel
Je vous ai déjà offert un échantillon, mon flacon est tout sauf artificiel
A peine parti, je me shoote par Emission de Positives Ondes
Je m’en mets plein les narines et je profite de chaque seconde
Je me dilate les artères à chaque bouffée que je prends de la nature
Je suis accro au vélo, addict comme on le serait à une drogue dure
Peu importe le terrain, je me Lance et file comme un a.stéroïde
Livré comme sur un plateau, peu importe qu’il soit rond ou ovoïde
En fait ta mine me suspecte d’avoir recours aux hormones
Ma production d’émotions est endogène alors ton test, oh, s’errone
Car oui je suis contrôlé positif aux endorphines que je sécrète
Regarde mon encéphalogramme, j’ai un petit vélo dans la tête
Chaque sortie sonne en moi comme une bouffée d’oxygène
Je dois plaider coupable que j’ai le vélo dans mes gênes
Corps et âme sont suspendus au temps que dure mon parcours
Il se produit tant de sensations que j’en suis jamais à court
Je sale une soupe de mille et une saveurs, au goût de l’effort
C’est très stimulant de sentir que ta passion te rend fort
Sur le vélo, j’injecte en moi tellement d’Emotions Puissantes et Orgasmiques
Ca me parcourt les veines, plus efficace que n’importe quel antibiotique
Et s’il est avéré que chaque descente m’offre sa dose d’adrénaline
Je reste toujours sous contrôle, haussant mon taux de dopamine
Et une petite piqûre de rappel à tous ceux qui doutent
Sur le vélo, c’est à la positive attitude que je me shoote
Ma pratique cycliste peut être excessive mais ça reste inoffensif
Un besoin, qu’au niveau de mon état d’esprit je sois contrôlé positif

11. L’enfer des TCA

A ce moment-là, c’est bien le texte le plus difficile à accoucher, mais le bébé doit sortir maintenant, le terme est dépassé depuis longtemps.

J’avais espéré être capable d’abord le sujet un an plus tôt, une promesse que je m’étais faite le 25 août 2019, jour de mes 34 ans, où, si j’avais gagné, j’aurais parlé de mon expérience…

Quel regret… Le bon moment c’est toujours maintenant… Ah si j’avais été capable de m’en libérer ce jour-là… Marion ne serait elle pas plus facilement venue me parler de ses problèmes ? Peu importe, les si ne changent pas le monde réel ! Nos actions si ! Alors j’en parle, pour moi d’abord, pour me libérer de ce fardeau, de ce boulet trop lourd désormais à porter pour moi, et puis l’armure a sauté…

J’ai besoin de me sentir libre aussi, j’ai besoin d’être moi-même. Si je dois être attaqué, autant que ce soit pour ce que je suis. Voilà ma blessure, vous la voyez, vous la connaissez et je l’assume.

Beaucoup viendront me parler de leurs soucis du même ordre. Ça ne mettra pas un terme aux miens, mais ça aidera à changer ma façon de les percevoir.

J’ai souvent des phases qui pourrait se partager dans le Gorafi
Mais en vrai comprends que mes textes sont mon autobiographie
Là encore je m’apprête à parler de Vincent
De cette histoire qui dure depuis environ vingt ans
Prit racine au siècle dernier, on payait alors en francs
A l’échelle de ma vie, ça en représente 60%

On va parler de ce qu’on appelle troubles du comportement alimentaire
Changement de silhouette, quelques roubles pour le compartiment vestimentaire
Je l’annonce un peu brutalement, désolé si je jette un froid
C’est vrai qu’à 20-30 kilos près, ben j’ai toujours fait le même poids
D’un adolescent bouboule qui décide de devenir athlète
Quelques mois sur la bonne voie avant de s’y casser la tête

De grignotages gargantuesques, où je me suis empiffré de calories
Trop intenses et trop nombreux pour espérer monter de catégorie
Puis parfois des petites périodes à faire la limace, à se nourrir de feuilles de salade
Les deux extrêmes et dans les deux cas, ce qu’il faut pour se rendre malade
Un problème devenu complexe qui m’a rendu associable
Une torture émotionnelle que de partager un moment à table

Ça contribuera à des blessures plus graves, à y laisser ma colonne vertébrale
Comme un témoin des plus belles années, envolées comme le vent par rafales

Il y a quelques années, ça m’a envoyé à deux doigts du cimetière
Et bien en place dans ma poitrine, j’ai érigé un cœur de pierre
J’en garde une plaie ouverte dans mon âme que je voile pudiquement
Une belle cicatrice à l’avant-bras, que maintenant j’exhibe fièrement
Elle montre de la force dans la faiblesse, peut-être celle d’être un survivant
De m’être toujours relevé dans l’échec, d’être allé et d’aller toujours de l’avant

De ces milliers de kilomètres fait uniquement pour compenser,
Lutter contre mes excès, un besoin plus vital que ce qu’on pensait
Des tonnes de fonte et de sueur pour garder une carrure athlétique
J’ai développé une autre addiction, je suis devenu bigorexique
Mon poids, encore aujourd’hui, je ne peux pas dire que je m’en balance
Mais peu importe les chiffres ou le miroir, je sais qu’il faut que j’avance

J’ai été fort trop longtemps maintenant faut vraiment que je le sois
Bien entendu, ils sont si peu dans la confidence, et cela va de soi
Je crois qu’on peut dire que c’est ce qui nous avait fait nous rapprocher
Ensemble dans la lutte, on trouvait quelqu’un sur qui se raccrocher

À chaque fois que je repousse le moment d’en parler, je m’apostrophe
Si j’avais eu le courage plus tôt, j’aurais pu éviter quelques catastrophes
Si j’avais eu la force d’en parler j’aurais peut-être pu changer l’histoire
Peut-être que ma petite sœur, tu n’aurais pas eu tous ces déboires

Maintenant je me dois d’en parler, pas franchement que j’en ai envie
Mais peut-être qu’avec mes mots je contribuerai à sauver une vie

Petit message à tous ceux dans la souffrance
Je crois bien que nos vies méritent mieux que nos silences
Parce que je peux témoigner maintenant serein d’avoir eu envie de mourir
Symbolique qu’à mon écoute, j’espère pouvoir t’offrir de quoi te nourrir
Même dans la souffrance, quelque part mon cœur n’a jamais cessé de sourire
Ma porte ne sera jamais fermée à tous ceux qui ont envie de s’ouvrir
Passe à la maison, tu trouveras du thé chaud et mon oreille écoute attentivement
Ainsi qu’une main posée sur ton épaule ou ton avant-bras et un regard sans jugement

J’ai passé deux décennies à rester la tête dans le sable
Il a fallu un éclair dans mon ciel ; devenu mentalement infranchissable
Maintenant je suis prêt à affronter toutes les critiques sur mon vécu
Je t’invite à le faire ; anti fragile je me renforce quand on me tape dessus
J’étais prêt, je ne le savais pas, mais maintenant j’en suis sûr
Enfin convaincu que je laisse derrière moi les années les plus dures

J’avais fait de la souffrance ma meilleure amie, pour lutter contre la solitude
Mais en réalité j’ai fait fausse route, la souffrance n’a pas de sollicitude
Aujourd’hui je viens violer ma pudeur pour moi, pour toi, et pour le monde
Que tu souffres d’une silhouette normale, fragile ou un peu plus ronde
Beaucoup de regards vont changer d’avoir jeté ça comme une bombe
Peut-être que ce sera bien plus utile que de l’amener au fond de ma tombe
Elle m’a donné mal au ventre, mal au cœur et mal au corps
Elle m’a donné mal hier, me donne et me donnera mal encore
Maintenant vous savez combien je me suis construit dans la souffrance
Je trace mon chemin, demain j’espère faire preuve de résilience

42. L’ENFER DES TCA (02/10/2019)

02. Un Homme est né

Mon premier texte de ma seconde vie, celle qui a commencé à peine une semaine plus tôt.

Comme je t’ai dit pardon sur le texte précédent, je voulais d’abord te dire MERCI d’avoir autant contribué à faire de moi l’homme que je suis devenu en quelques mois.

Ce n’est pas face à ma propre souffrance que j’ai été capable de briser mon armure, ma carapace, ma coquille…

D’un œuf, on dit normalement que lorsqu’il se brise de l’extérieur, la vie s’arrête et que, lorsqu’il se brise de l’intérieur, la vie débute…

J’étais prêt à sortir de cette coquille mais c’est toi qui l’as fendue.

Comme ces jours ont fait de moi un Homme, j’espère qu’ils feront de toi aussi à jamais une Femme.

 

UN HOMME EST NE
10 jours,
240 heures,
14400 minutes,
864000 secondes,
le décuple de pensées,
et une infinité d’émotions,
Intense
Le premier mot auquel je pense
Puissant
Comme l’ensemble de ce que je ressens
Fort
Comme la façon dont j’en ressors
Sensible
Si je l’exprimais de façon crédible
J’ai enlevé l’armure, pour partir au combat
Pour en revêtir l’amie qu’on porte à bas
J’ai tout enlevé, jusque ma feuille de vigne
J’ai foncé tête baissée, comme un joueur de 1ère ligne
J’ai cherché les solutions, pris à bras le cœur le problème
J’ai été bon, j’ai été nul, j’ai seulement été moi-même
J’ai été excessif, comme on peut l’être avec ceux qu’on aime
A en perdre le contrôle, je ne maîtrise pas tous les rouages de mon système
Il a fallu être fort, il a fallu rassembler, j’ai pris ça comme une mission
J’ai connecté les points entre eux, trouvé la fluidité de mes émotions
Une aventure humaine s’engage, m’ouvrant de nouvelles perspectives
Être le bon, la brute, le truand, être doux comme te lancer des invectives
Car mon cœur était en alerte rouge, j’ai piétiné mes doutes
Je me suis livré comme si on avait mis mon cœur sur écoute
J’ai senti le danger et là s’est dressé mon cerveau reptilien
Celui qui s’active quand je sens le danger guetter les miens
Peur,
Celle de perdre une partie de moi
Fierté,
Des larmes que j’ai versées pour toi
Angoisse,
D’une fin tragique qu’à un moment j’ai pu redouter
Regret,
De tes silences que je n’ai pas su écouter
Un geyser a déchiré une terre crachant son feu, vidant ses profondeurs.
Une explosion de sensations qui vident la tête, emplissent le cœur
Une existence qui prend vie, révèle un univers de couleurs
Une carapace qui vole en éclats, une vie qui prend toute sa saveur
J’ai trouvé la force dans mes faiblesses passées
J’ai affronté mes blocages, je les ai tous dépassés
J’ai rassemblé tout ce qui avait fait mon expérience
Soudainement tout ce que j’avais vécu prenait son sens
Passé le choc, j’ai trouvé le déclic après cette claque
Trop authentique peut-être au moment de vider mon sac
Mais j’espère que tu retiendras d’abord le côté bien vaillant
Maintenant on marchera côte à côte, je te promets d’être bienveillant
La violence d’un séisme, avec ses mêmes ravages
Un tsunami a balayé l’océan, oubliés ses doux rivages
Un épicentre dans lequel s’est enseveli à jamais le petit garçon
Mes masques envolés, j’ai laissé naître un homme sans contrefaçons
20 septembre 2019 comme le jour où je suis devenu un Homme
Où j’ai un engagé un combat qui dépassera tous mes podium
20 septembre 2019 comme le jour où une petite fille est morte
J’ai foi en elle, il en ressortira une Femme 1000 fois plus forte
Fluide,
Comme si tout avait coulé au naturel
Profond,
Comme si j’avais dépassé mes barrières superficielles
Sublimé
Au sens premier du terme, porté en transe
Intense,
Comme le dernier mot auquel je pense

Rentrée

le voici venu, le moment que je redoute
celui d’un soir de fin d’été, courant du mois d’août
celui où tu reviens du grand large avec l’ambition de partir à l’abordage
mais en à peine 48 heures, tu t’es échoué, mode sabordage
je me sens à plat et c’est bien ça qui me froisse
j’étais même pas rentré j’avais déjà des crises d’angoisse
morne routine loin de l’aventure qui me met le corps en émoi
paradoxe qui veut que c’est à la maison que je me sens le moins chez moi
finalement je crois que dès demain je repartirai en balade
je suis comme ça j’ai besoin d’une vie de nomade

il est arrivé ce moment que nombre redoute
ce matin on a tourné l’agenda et laissé derrière nous le mois d’août
on a pu prendre du temps pour soi, d’être un peu plus à l’écoute
plein de souvenirs, de voyages et de promesses dans nos soutes
des moments de sérénité où on a laissé derrière nous quelques doutes
on se dit vivement la prochaine fois, qu’à ces moments on regoûte
mais ce matin on a ouvert un nouveau chapitre, bienvenue à septembre
on a croisé quelques chanceux qui partaient, aux sourires qui nous chambrent
retour à la pression du quotidien, plein le dos qui se cambre
on s’apprête à revenir à la routine ou c’est elle qui va nous reprendre
si notre cœur a brûlé de désir, déjà il n’y a plus que des cendres
et ce soleil qui chaque soir de plus en tôt va nous descendre
une longue chute qui se poursuivra jusqu’à décembre
j’ai pas envie d’y penser j’en frisonne au bout de chaque membre
je laisse venir les derniers rayons de soleil sur mon corps avant que la nuit fasse son entrée
et à mon tour t’éclipserai pour être en forme pour ma rentrée
je vous laisse je vous donne rendez vous pour faire le point début octobre
beaucoup de feuilles seront déjà mortes alors je promets que la mienne sera plus sobre.

Est arrivé impitoyablement le mois de septembre
Les souvenirs de l’été sont déjà réduits en cendres
A partir de maintenant le ciel ne fera plus que descendre
Désormais seuls dans la pénombre de nos chambres
Les envies de l’automne se résument à l’idée de se pendre
Voilà en tout et pour tout le seul rêve qui me reste à vous vendre

 

RENTREE (01.09.2018)

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